Pour certaines personnes, la grippe humaine est une maladie bénigne à laquelle il est difficile d'échapper, alors qu'elle suscitera des craintes pour d'autres. Quoi qu'il en soit, elle reste un problème majeur de santé publique par le nombre atteintes et de décès constatées.
La grippe humaine peut être sporadique (foyers limités à certaines régions), épidémique ou pandémique selon le pouvoir pathogène du virus influenza A responsable. Ces virus se multiplient et se modifient au gré de mutations ou d'erreurs ; de nouvelles combinaisons H et N se produisent donnant naissance à une nouvelle forme de virus, la virulence de l'affection peut être plus faible ou au contraire plus renforcée. Ces modifications peuvent être à l'origine d'une épidémie ou d'une pandémie.
[...] Si cette estimation est correcte, la surveillance des modifications des virus hautement pathogènes H5N1 est essentielle pour traquer toute mutation. On connaît mieux aujourd'hui les modifications qui sont intervenues pour développer le pouvoir pathogène du virus H1N1 de la grippe espagnole. Ces données devraient servir de point de repère pour détecter les changements indicateurs de l'émergence d'un nouveau virus pandémique. CONCLUSION La propagation du virus hautement pathogène H5N1 en Asie, depuis quelques années, démontre que nous ne sommes jamais à l'abri d'une réelle catastrophe de la médecine vétérinaire. [...]
[...] Ce cas s'est produit pour la grippe espagnole H1N1 en 1919-1918. Lors d'un réassortiment viral, à partir de deux virus influenza l'un humain (ou porcin), l'autre aviaire, un virus hybride hautement pathogène et virulent est créé et s'adapte à l'HOMME par exemple : les pandémies de 1957 et 1968. Une théorie plus récente concerne l'idée d'une réapparition cyclique des pandémies (avec intervalle d'une soixantaine d'années entre les pandémies à un virus spécifique de sous-type H1, H2 ou H3). La pandémie grippale surviendrait lorsque la population est de nouveau sensible. [...]
[...] Parfois elle peut être foudroyante (grippe maligne) avec une détresse respiratoire aiguë (oedème pulmonaire évoluant vers une issue fatale). D'autres complications non respiratoires peuvent être observées plus rarement, telles que des méningites, des encéphalites, des troubles digestifs. L'existence d'un si grand panel de symptômes explique, la difficulté d'établir un diagnostic clinique des réseaux nationaux de surveillance de la grippe prévient les médecins de l'arrivée d'une épidémie (observation d'une proportion plus élevée d'infections respiratoires aiguës). La transmission de la grippe se fait par voie aérienne : les éternuements et la toux de la personne infectée favorisent une contagion d'autant plus rapide que le temps d'incubation de la maladie est court. [...]
[...] Malgré l'existence de ces cas recensés, le virus H5N1 ne s'est toujours pas adapté à l'espèce humaine : il ne peut donc pas se transmettre d'homme à homme. Il est difficile d'évaluer le risque de pandémie de grippe humaine liée au virus H5N1, car ce dernier, si pathogène pour les volailles, est aussi très rependu et circule depuis longtemps. À cela s'ajoute l'imprévisibilité de ce type de virus : il peut à tout moment muter en un virus extrêmement nuisible pour l'Homme. [...]
[...] En effet, en 1997, à Hong-Kong, on constate pour la première fois la transmission de virus H5N1 de volailles à l'Homme avec une évolution mortelle. Il s'ensuit des mesures drastiques avec une éradication massive des volailles du territoire. Il y a certainement eu également des cas symptomatiques ou bénins de grippe due au virus H5N1, comme le démontre l'enquête sérologique pratiquée à Hong-Kong à cette époque : les 18 malades répertoriés ne représentent que les cas les plus sévères qui ont nécessité une hospitalisation. [...]
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