Ostéopathie, équipes soignantes, limites éthiques, éthique, patient, ostéopathe, pratique thérapeutique, troubles fonctionnels, pathologies organiques, intégration
L'ostéopathie n'est reconnue en France comme une discipline légale que depuis la loi Kouchner de 2002, signe des résistances de la médecine institutionnelle à reconnaître son efficacité thérapeutique. De plus en plus populaire auprès des malades comme médecine complémentaire, elle fait peu à peu son entrée à l'hôpital, imposant de circonscrire précisément les prérogatives de l'ostéopathe dans le suivi des patients, ce qu'il est en mesure de faire ou de ne pas faire. Il est nécessaire de se demander comment l'ostéopathe peut intégrer les équipes soignantes et quelles sont les limites éthiques liées à l'exercice de sa fonction, dans le souci du bien-être des patients et de la promotion raisonnée d'une discipline que le flou institutionnel contribue parfois à discréditer auprès des tenants de la médecine conventionnelle.
[...] Cette faculté de juger présente chez l'ostéopathe de ce qu'il est bon ou mauvais de faire nécessite de reconnaître chez les autres membres de l'équipe soignante une capacité similaire. L'autre m'impose ainsi une responsabilité vis-à-vis de lui-même, qui constitue une norme primordiale, acceptée par tout le monde dans l'univers des soins. Les principes fondamentaux de l'éthique médicale, comme la non-malfaisance, la volonté de soulager, la confidentialité et l'autonomie du patient s'appliquent ainsi bien évidemment à l'ostéopathie et circonscrit un terrain commun propice à l'entente. [...]
[...] Le rôle de l'ostéopathie, dans sa capacité d'intégration aux équipes soignantes, doit se faire dans la perspective d'une collaboration, et non d'une concurrence, qui suppose au préalable une formation poussée des ostéopathes qui dépasse leur simple champ disciplinaire. Elle implique également, dans le souci d'un dialogue sain avec les médecins et le reste de l'ordre institutionnel, une formation continue, qui lui est d'ailleurs imposée par l'article 75 de la loi °2002-303, du 4 mars 2002. Celle-ci ne comprend pas simplement le fait de se mettre à jour aux niveaux des évolutions de la pratique ostéopathiques mais aussi la conscience de ses limites et le rôle complémentaire joué par les autres professionnels de la santé dans le suivi d'un malade. [...]
[...] Comment l'ostéopathe peut-il s'intégrer aux équipes soignantes tout en respectant les limites éthiques liées à sa pratique pour promouvoir le bien-être des patients ? L'ostéopathie n'est reconnue en France comme une discipline légale que depuis la loi Kouchner de 2002, signe des résistances de la médecine institutionnelle à reconnaître son efficacité thérapeutique. De plus en plus populaire auprès des malades comme médecine complémentaire, elle fait peu à peu son entrée à l'hôpital, imposant de circonscrire précisément les prérogatives de l'ostéopathe dans le suivi des patients, ce qu'il est en mesure de faire ou de ne pas faire. [...]
[...] La vue holistique qui est aux fondements de l'ostéopathie, laquelle consiste à aborder le corps comme un tout dont les parties dépendent les uns des autres, incarne une sorte d'idéal d'un point de vue éthique qui peut se transposer au niveau des pratiques institutionnelles : sachant que l'on a pour ambition le fonctionnement efficace et harmonieux des structures d'accueil des patients, le coaching organisationnel qui les chapeaute a ainsi pour objectif de définir, dans un esprit cordial, les normes qui doit y régler les pratiques et en assurer la continuité d'une discipline à l'autre. La capacité d'intégration de l'ostéopathie ne pourra qu'augmenter qu'en tâchant de délimiter des critères d'inclusion auprès des autres acteurs de la santé, établis par la recherche scientifique et une approche objective de sa pratique, afin de la rendre accessible à ces derniers. Pour faire encore davantage progresser le mérite des pratiques ostéopathiques, la formation continue, le développement d'un code déontologique commun et opposable sont des moyens d'établir cette relation de confiance qui doit prévaloir dans les équipes soignantes. [...]
[...] C'est à ce titre qu'elle est une médecine complémentaire et qu'elle n'a pas vocation à se substituer à celle-là dans le traitement des pathologies organiques qui nécessitent des interventions thérapeutiques précises. Le décret du 20 juillet 2016 constitue une avancée de taille pour rendre possibles les conditions d'un tel dialogue au sein des équipes soignantes en permettant l'échange d'informations au sujet d'un patient identifié, un meilleur suivi dudit patient, en même temps que les ostéopathes accèdent à une nouvelle forme de reconnaissance en intégrant pour la première fois le Code de santé publique. [...]
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