Cette plante dicotylédone apétale cousine du houblon tire son nom du vieil assyrien Quonnabou, que les Gréco-romains transformèrent en Cannabis (d'où son nom taxonomique de Cannabis sativa), devenu Canapus en latin populaire et en français enfin chanvre indien. Elle est cultivée dans de nombreuses régions tempérées et subtropicales pour ses fibres textiles (la chènevotte qui donne l'étoupe blanche ou la filasse en cordonnerie et la teille ou tille en sacherie) et pour ses graines dont se nourrissent les oiseaux (le chènevis des pêcheurs). Et si la principale artère de Marseille s'appelle "la Cannebière", c'est bien parce que la vieille cité phocéenne a su garder encore le souvenir de son industrie chanvrière du temps de la marine à voile. Toutefois, seules les plantes originaires des pays chauds (Afrique, Proche-Orient, Amérique latine) dites chanvre à résine (Cannabis indica) sont très riches en principes psychoactifs : il s'agit du delta-9-tétrahydrocannabinol (delta-9-THC) qui a été isolé en 1964 par l'israélien Raphaël Méchoulam. La teneur en delta-9-THC peut varier de 0,2% pour les plantes européennes jusqu'à 30% pour celles cultivées sous serre en Californie.
[...] Au total, selon la partie utilisée de la plante et le secteur géographique d'usage, on a recensé à travers le monde pas moins de dénominations différentes ! I. La molécule de cannabis, ses effets sur le système nerveux et son utilité thérapeutique. Présentation des molécules actives du cannabis. L'ingrédient actif du cannabis est donc considéré comme étant le tris-Delta- 9-THC, pourtant il y a environ 60 molécules différentes psycho actives dans le cannabis parmi les THC, les cannabinoles, les cannabidiols. [...]
[...] Le cannabis ne serait-il pas l'arbre qui cache la forêt de la drogue? L'argumentation de ceux qui défendent le statu quo est la suivante: Le cannabis est socialement plus dangereux parce qu'il est un premier pas vers les drogues dures dont la consommation, si elle devenait massive, aboutirait à l'auto-destruction généralisée des individus. Le tabac et l'alcool sont, au contraire, des produits dont la consommation est symboliquement et traditionnellement ritualisée; ils apparaissent à ce titre comme plus contrôlables, sinon toujours contrôlés; au contraire, la consommation du cannabis semble manifester un comportement de rupture qui exprime le refus de s'intégrer dans la société.Que faut-il en penser? [...]
[...] Les essais cliniques menés à terme chez des patients anorexiques présentent des résultats contradictoires. Le THC ne se montre pas efficace chez des patients avec anorexie mentale; il cause en outre de graves réactions dysphoriques dans certains cas ; cependant il faut tenir compte du fait que l'anorexie mentale n'est pas un bon modèle d'anorexie par manque d'appétit car le problème de ces malades n'est pas le manque d'appétit mais un rejet compulsif de l'ingestion d'aliments. Il a été suggéré que les réactions dysphoriques pouvaient être dues à ce que le THC augmente l'appétit, mettant le patient dans une situation de conflit mental, puisqu'il doit choisir entre apaiser la faim ou rejeter l'aliment. [...]
[...] - Nausées vomissements dus à la chimiothérapique anticancéreuse. Un des effets secondaires le plus préoccupant en médecine concerne les nausées et les vomissements qui accompagnent souvent les chimiothérapies anticancéreuses. Les patients vont jusqu'à refuser de suivre le traitement, bien qu'ils soient conscients d'avoir une atteinte maligne. Avec certains agents anticancéreux (Dacarbazine, Cisplatine, Cyclophosphamide, etc les nausées et les vomissements sont si fréquents qu'il est obligatoire d'administrer des médicaments antiémétiques avant et après le traitement. Il en existe beaucoup, mais qui ont eux aussi des effets secondaires néfastes pour l'organisme. [...]
[...] La baisse d'activité de cette enzyme affectera les canaux potassiques et calciques de façon telle que la quantité de neurotransmetteurs relâchés sera diminuée. L'excitabilité générale des réseaux de neurones s'en trouvera donc, elle aussi, amoindrie. De plus, l'ajout de la molécule de THC provoque une libération plus importante de dopamine dans le cerveau, ce qui intensifie les comportements de la recherche de plaisir. Utilité thérapeutique du cannabis et de ses dérivés. On trouve de nos jours plusieurs utilités thérapeutiques plus ou moins convaincantes selon les cas. [...]
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