Le danger le plus grand vient certainement de la consommation de viande de porc dont la cavité pharyngée serait le réservoir de Yersinia enterocolitica.
En France, la présence de souches pathogènes sur les langues de porc est rare. Ainsi, l'incidence de Yersinia parmi les maladies transmises par les aliments est [...]
[...] Les infections à Yersinia enterocolitica sont très cosmopolites, mais la fréquence de l'infection varie considérablement d'un pays à l'autre. * Diagnostic bactériologique Prélèvements et isolement chez l'homme : Yersinia enterocolitica peut être recherchée dans les selles pendant la phase diarrhéique de la maladie et pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois après la guérison. Pour isoler cette bactérie, on peut utiliser les milieux d'isolement destinés à la recherche des Salmonella et des Shigella : Mac Conkey, Drigalski, SS Il faut incuber ces milieux à 30°C pendant 48h. [...]
[...] - Manifestations extra-digestives : Ce sont les polyarthrites réactionnelles, les érythèmes noueux, les invasions systémiques. * Pathogénie/ Virulence La plupart des entérocolites sont dues à une entérotoxine produite par Yersinia enterocolitica. Le pouvoir pathogène de ce germe est associé à la présence d'un plasmide de virulence (pYV) et de gènes d'invasivité. L'expression de cette virulence dépend de la température, du pH et des concentrations en calcium et fer. Le pouvoir invasif est lié à la présence d'un gène d'invasivité (Inv). [...]
[...] Elles résistent à la destruction des macrophages grâce à la production de protéines YOP, sous la dépendance du plasmide pYV. L'infection peut devenir systémique si la souche est très virulente, si le sujet est immunodéficient ou s'il a une surcharge en fer. *Epidémiologie/ Transmission/ Répartition géographique La voie orale est la voie habituelle de contamination par ingestion d'aliments contaminés. La transmission interhumaine est rare mais la contamination des aliments par des porteurs humains est plus fréquente. L'homme a déjà été contaminé par l'eau, le lait et les produits laitiers, mais les porcs sont les réservoirs essentiels de l'infection humaine. [...]
[...] L'identification est ensuite réalisée par ensemencement d'une galerie Api 20 E. Puis des recherches complémentaires doivent être réalisées : détermination du chimiotype, détermination du sérotype avec des antisérums, recherche des caractères de virulence de la souche (test à la pyrazinamidase, fermentation de la salicine, hydrolyse de l'esculine, aspect des colonies sur milieu CR-MOX agar Antibiogramme : Les souches de phénotype sauvage ont une résistance naturelle aux amino et carboxypénicillines, aux céphalosporines de 1ère génération et à la cefoxitine. * Diagnostic sérologique Il existe plusieurs techniques : technique d'agglutination : un titre supérieur ou égal à 1/200 est considéré comme significatif technique de réaction de fixation du complément : un titre supérieur ou égal à 1/20 est considéré comme significatif technique ELISA de dépistage : l'antigène utilisé est le lipopolysaccharide associé aux protéines de membrane externe produit par les souches virulentes. [...]
[...] * Perspectives d'évolution des infections à Yersinia enterocolitica Le danger le plus grand vient certainement de la consommation de viande de porc dont la cavité pharyngée serait le réservoir de Yersinia enterocolitica. En France, la présence de souches pathogènes sur les langues de porc est rare. Ainsi, l'incidence de Yersinia parmi les maladies transmises par les aliments est peu élevée. [...]
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