Fréquents, les troubles de la sexualité adulte témoignent plus souvent de difficultés psychologiques que d'affections organiques. L'association des deux reste possible.
La masturbation, banale chez l'adolescent, est encore fréquente chez l'adulte, où elle sert de substitut ou de complément à une génitalité vécue comme insuffisante ; elle ne devient pathologique que lorsqu'elle prévaut sur l'acte sexuel normal (...)
[...] L'appétit sexuel est diminué et les fantasmes sexuels perdent leur précision et leur attrait. La baisse d'efficacité des hormones mâles s'accompagne, souvent, d'une sensation de fatigue physique générale avec une discrète tendance dépressive. III) La dyspareunie La dyspareunie est la douleur ressentie par la femme lors de la pénétration. Une douleur à l'orifice vaginal lors de l'intromission peut être due à une maladie infectieuse (par exemple l'herpès, ou la mycose), une sécheresse ou même une atrophie de la muqueuse chez la femme ménopausée, ou encore une cicatrice chirurgicale douloureuse (par exemple celle de l'épisiotomie). [...]
[...] Plus spécifique, le vaginisme est une contraction, d'ordre psychogène, des muscles vaginaux qui empêche la pénétration, tandis que la dyspareunie. ou douleur lors de la pénétration, qui entraîne parfois une frigidité secondaire, doit faire rechercher une cause locale. Une pathologie névrotique, un mauvais fonctionnement au sein du couple sont là encore les causes les plus fréquentes. Les thérapeutiques des troubles sexuels sont variées: mis à part les traitements chirurgicaux (prothèse), médico-chirurgicaux (dans le cas du vaginisme, voire de la dyspareunie), médicaux (vaso-dilatateurs, médicaments du système nerveux autonome, notamment injectables), le traitement reste surtout psychologique : - réaménagement des relations au sein du couple, le plus souvent en dehors de toute problématique sexuelle, sur la base d'un simple entretien, ou parfois d'une véritable prise en charge, dans le cadre d'une thérapie familiale: - thérapies comportementales sexologiques type Masters et Johnson visant à modifier la conduite même de l'acte sexuel; - enfin, prise en charge individuelle, en particulier quand les troubles sexuels sont un des signes d'une pathologie névrotique ou d'une dépression. [...]
[...] En pratique, il s'agit le plus souvent de l'impossibilité d'obtenir une érection suffisante. Pour que cette érection puisse se produire, il faut que plusieurs conditions - physiques, biochimiques et psychologiques - soient réunies au même moment: le pénis doit être normalement développé et recevoir une irrigation suffisante par les vaisseaux sanguins, et son innervation doit n'avoir subi aucun traumatisme ou maladie; il doit être imprégné d'une quantité suffisante d'hormones mâles (testostérone et dihydrotestostérone); il faut enfin des circonstances psychologiques favorables permettant une forte émotion érotique sans anxiété excessive. [...]
[...] Les troubles de la sexualité à l'âge adulte, l'impuissance et la dyspareunie Les troubles de la sexualité à l'âge adulte Fréquents, les troubles de la sexualité adulte témoignent plus souvent de difficultés psychologiques que d'affections organiques. L'association des deux reste possible. La masturbation, banale chez l'adolescent, est encore fréquente chez l'adulte, où elle sert de substitut ou de complément à une génitalité vécue comme insuffisante; elle ne devient pathologique que lorsqu'elle prévaut sur l'acte sexuel normal. L'impuissance masculine, ou l'impossibilité momentanée ou permanente de réaliser des relations sexuelles complètes avec une (ou un) partenaire sexuelle de son choix, fait l'objet d'un article particulier de ce livre. [...]
[...] Une douleur profonde peut être provoquée par une lésion du col (infection . une infection localisée aux trompes (salpingite), une endométriose, un syndrome de Masters et Allen dû à une déchirure des attaches de l'utérus lors d'un accouchement traumatisant (enfant trop gros par exemple . Il est donc toujours nécessaire d'éliminer une cause organique à l'origine de la dyspareunie, bien que les facteurs psychologiques soient prépondérants dans la survenue de ce symptôme. Le traitement en sera alors surtout psychologique. [...]
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