Ttroubles de la perception, hallucinations, syndrome de la Tourette, hypoesthésie, hyperesthésie
Là encore, ce n'est pas trop compliqué. Pour les pensées, c'est plus compliqué. Pour s'y retrouver, ne pas oublier une chose, il faut être un peu systématique. Et pour être systématique, on trouve des catégories formelles qui permettent de ranger des choses. Dans les troubles de la perception, on va d'abord distinguer les troubles quantitatives, c'est-à-dire, il n'y a pas d'anomalies qualitatives mais, c'est simplement l'intensité des perceptions qui est anormal. Là, c'est un éprouvé anormalement intense, ou anormalement faible des sensations. Deux termes à retenir. Ce ne sont pas des symptômes très discriminants, on ne fait pas un diagnostic là-dessus, mais si on veut être exhaustif, il faut l'évoquer. Ce que l'on appelle l'hyperesthésie, c'est la sensibilité excessive ou l'exacerbation de la sensibilité. Donc, tous les bruits sont mal supportés, tout est entendu de façon intense, gênante voire brutal etc., donc il y a une espèce d'hypersensibilité ou l'exacerbation de la sensibilité. Et inversement, l'hypoesthésie, (esthésie en grec, c'est le senti), donc la baisse de la faculté de sentir, c'est l'inverse, c'est un amoindrissement de la sensibilité. Tout paraît fade, lointain. Les couleurs ne paraissent pas vives, ce genre de choses. Une espèce d'affadissement, d'affaiblissement. Je n'insiste pas trop là-dessus. Si le patient se plaint de ce genre de choses, il y a lieu de noter. Ce ne sont pas des symptômes très discriminants, donc ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus.
[...] Non seulement on dit auditives, mais très souvent ces hallucinations auditives consistent dans le fait d'entendre des voix. Ce que le sujet entend ce sont des voix, les patients en parlent comme cela j'entends des voix On appelle ça des hallucinations acoustico-verbales, pour être plus précis et spécifiez d'emblée que le contenu hallucinatoire, ce sont des voies qui s'adressent au sujet. Ces voix, souvent le sujet peut être assez précis. Il n'en parle pas forcément facilement, ça dépend des cas. Mais, par exemple, il peut vous dire le contenu de ce que disent ces voix. [...]
[...] C'est un élément essentiel dans la réflexion diagnostique. Maintenant, est-ce que les sujets parlent spontanément ou pas, de leurs voix. Là, les choses sont en train un petit peu de changer. Il arrive fréquemment, en particulier en état de crise, en début de maladie, que les sujets en fait dissimulent leurs voix. Ce n'est pas qu'ils en aient pas conscience, mais, ils n'osent pas en parler parce que justement, ils ont tout à fait conscience du caractère pathologique de ce phénomène, et est, en gros, certains se disent, si j'entends des voix, on va m'enfermer, m'envoyer à l'hôpital etc . [...]
[...] Après il y a plusieurs distinctions. Une distinction traditionnelle mais pas très utile, que j'évoque pour être complet. Il y a les hallucinations simples et les hallucinations complexes. Les hallucinations simples, c'est lorsque le phénomène hallucinatoire est un élément perceptif élémentaire, par exemple juste un son, juste une lumière, une couleur. Alors que les hallucinations complexes, c'est lorsque l'objet hallucinatoirement perçu, à des propriétés plus riches. Lorsqu'il s'agit d'une scène, ce qui est entendu, ce sont des paroles, ce qui est le plus souvent le cas. [...]
[...] Là, c'est plus de la projection. Méthodologiquement, en sémiologie on n'interprète pas, on écrit simplement. Effectivement, après on pourrait discuter sur les mécanismes. En plus, il y a des interprétations plutôt de types psychologiques, ce sont des mécanismes de psychologie comme la projection, le clivage. Il y a aussi des interprétations actuellement neurophysiologiques qui peuvent rendre compte de ces phénomènes, que j'exposerai dans d'autres cadres. Là, je vais rester purement descriptif. Il y a plusieurs termes techniques qui sont souvent employés pour décrire ces phénomènes. [...]
[...] Ce sont des perceptions anormales à l'intérieur du corps. L'objection que l'on peut faire est qu'effectivement, c'est une vraie difficulté sémiologique. Quand quelqu'un dit qu'il a mal au ventre, ou qu'il sent un truc bizarre, est-ce que c'est hallucinatoire ou est ce qu'il a authentiquement mal au ventre, et est ce qu'il ressent authentiquement quelque chose de bizarre dans le ventre, dans son thorax ou dans les jambes, c'est plus la façon d'en parler qui va vous donner les éléments sur le caractère hallucinatoire, puisque vous ne pouvez pas vous-même vérifier la présence du stimulus. [...]
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