Reflux gastro-oesophagien, ulcère, diarrhée, cirrhose, hépatite, constipation, antidiarrhéiques, laxatifs, IPP, anti-acide
Cours de pharmacie sur les troubles digestifs (ulcère, diarrhées, constipation) et leur traitement.
ex : Troubles de l'œsophage : le RGO
L'œsophage présent au niveau cervical, thoracique et abdominal a pour unique rôle de conduire les aliments à l'estomac grâce à son péristaltisme.
Le sphincter oesophagien inférieur (S.O.I) appelé le cardia est un sphincter physiologique normalement fermé. En effet son rôle est d'empêcher les reflux gastro-oesophagiens (R.G.O) qui sont acides. L'œsophage n'a aucun moyen de se protéger contre cette acidité. Les RGO constituent donc la principale pathologie oesophagienne.
L'obésite et la grossesse favorisent les RGO.
Les médicaments qui resserrent le SOI n'existent pas. En revanche il existe des inhibiteurs gastriques qui favorisent son relâchement.
Les RGO peuvent entraîner une oesophagite (ulcère de l'œsophage) et peut aller jusqu'à la dysphagie (douleur lorsqu'on mange).
Les anti-acides et anti-sécrétoires diminuent l'acidité de l'estomac. On les appelle les inhibiteurs de pompe à protons (IPP). On traite donc les complications des RGO et non les RGO.
Le diagnostic du RGO se fait par manométrie, qui mesure la pression au moment de la déglutition. On peut éventuellement faire une endoscopie et une mesure du pH par pHmétrie.
[...] Effets indésirables Ils peuvent entraîner des douleurs abdominales. L'effet laxatif peut être trop important et ils peuvent passer dans le lait maternel. D'autres parts, des spécialités renfermant de la dantrone de synthèse (Fructines Vichy®, Modane®) ont été retirées du marché américain, car ils développent des tumeurs hépatiques et intestinales chez les animaux de laboratoire. Spécialités Les spécialités de cette classe de laxatifs sont principalement représentées par les anthracéniques qui sont des végétaux extraits des feuilles ou fruits des sénés, de l'écorce de cascara ou de bourdaine, des racines de rhubarbe. [...]
[...] Anamnèse : On demande au patient : - s'il a fait un voyage récemment, en particulier dans une zone tropicale - s'il y a eu une épidémie dans son entourage - son âge, son poids - les circonstances d'apparition (repas contaminant par exemple) - la période d'incubation - s'il a pris des antibiotiques - s'il a le VIH Coproculture : Les objectifs sont : - de mettre en évidence les bactéries pathogènes - de mettre en évidence une prolifération exagérée de bactéries endogènes - de détecter des porteurs sains - d'observer l'équilibre de la flore La composition normale de la flore fécale est : - 1012 bactéries/ gramme de selles - Ces bactéries sont représentées à 60% de bactéries Gram négatif, et à 95-99% de bactéries anaérobies. - Des levures - Ces bactéries varient tout le long du tube digestif, elles varient selon l'âge. Par exemple, le nourrisson possède beaucoup de Bifidobacterium bifidum. C'est donc une flore pluribactérienne. Pour le prélèvement, il faut des selles fraîchement émises et si possible avant l'antibiothérapie. Pour les enfants et les bébés, on peut procéder à un écouvillonnage. [...]
[...] Un milieu différentiel permet de mettre directement en évidence une bactérie (Exemples : le milieu de Chapman met en évidence le S. aureus, le milieu de Drigalski inhibe la croissance des cocci Gram positif et met en évidence les Gram négatifs comme E. coli ou les shiguelles, le milieu SS met en évidence les salmonelles et les shiguelles.) Jour 2 : - Les bactéries, si ce sont les bonnes, ont poussé et envahissent le milieu. On peut alors travailler sur des bactéries isolées. [...]
[...] Ils ciblent les cellules pariétales. Avant ils agissaient sur les récepteurs à l'acétylcholine, mais comme il y en a sur tous les organes, ils avaient beaucoup d'effets indésirables. Les Inhibiteurs de pompe à protons (IPP) : ils sont au nombre de 5 : - Oméprazol : Mopral®, Zoltum® - Esoméprazol : Inexium® - Lansoprazol : Lanzor®, Ogast® - Pantoprazol : Eupantol®, Inipomp® - Rabéprazol : Pariet® Indications : Les IPP agissent sur la cellule pariétale en inhibant l'ATPase Ils diminuent de 100% la sécrétion acide gastrique. [...]
[...] Elle peut être d'origine parasitaire (amibiase), bactérienne (E. coli) ou virale. C. Physiopathologie 2 grands mécanismes prédominent : - Mécanisme entérotoxinique : syndrome cholériforme. Les bactéries ne pénètrent pas dans l'entérocyte, mais se multiplient à la surface de la muqueuse intestinale. Elles libèrent de l'entérotoxine qui augmente la sécrétion intestinale. Il n'y a pas de destruction des microvillosités. L'entérotoxine stimule les aquaporines, la quantité d'eau et d'ions chlorure augmente, on parle de diarrhées aqueuses (ou hydriques). Les 2 bactéries principalement responsables sont Vibrio Cholerae et E. coli. [...]
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