L'embolie graisseuse (EG) en traumatologie est redoutée. Elle est bien identifiée, mais sa prévention reste une question imparfaitement résolue. C'est d'autant plus inquiétant que son traitement est surtout symptomatique. Les efforts des équipes soignantes sont néanmoins méritoires dans un contexte de physiopathologie très complexe et mal connu. De fait, c'est la gestion du polytraumatisme ou du pauci-traumatisme violent qui est en cause. Par cet exposé, nous allons tenter de faire la part des choses et de voir comment on eut progresser.
[...] Il faut déchoquer, immobiliser les fractures et traiter la douleur, elle-même facteur de choc. On vous reprochera de ne pas l'avoir fait. Le traitement implique, à la base, ces mesures préventives, d'autant que sans méthode curative étiologique, il ne peut être que symptomatique. Quoique la réanimation ait, quelque part, quelqu'action à visée physiopathologique. RESUME L'EG est une complication redoutée des fractures des membres. Sa maîtrise est difficile et , en l'état des pratiques, ne peut reposer que sur une prévention parfois aléatoire. [...]
[...] EMBOLIE GRAISSEUSE Problématique Traumatologie L'embolie graisseuse (EG)en traumatologie est redoutée. Elle est bien identifiée, mais sa prévention reste une question imparfaitement résolue. C'est d'autant plus inquiétant que son traitement est surtout symptomatique. Les efforts des équipes soignantes sont néanmoins méritoires dans un contexte de physiopathologie très complexe et mal connu. De fait, c'est la gestion du polytraumatisme ou du pauci-traumatisme violent qui est en cause. Par cet exposé, nous allons tenter de faire la part des choses et de voir comment on eut progresser L'EG est dû au passage dans la circulation systémique de particules lipidiques (et tissulaires)à partir d'un foyer de fracture . [...]
[...] Il reste que si le volume embolisé est important, l'obstruction et les shunts seront proportionnels Il faut donc agir sur ce volume, autant que faire se peut, et tempérer par des actions ventilatoires, les effets du CPA. Mais, s'y ajoutent ceux du choc traumatique ! Principe : tout traumatisé jeune, victime d'un impact violent (AVP et porteur d'une fracture d'un os long est un candidat. Le type de description est la fracture de la diaphyse fémorale et si un foyer comminutif est plus favorisant, un simple foyer transversal peut provoquer une EG. Le diagnostic est clinique : -12 à 48 heures après l'impact. -généralement, le blessé devient confus, plus ou moins agité, voire progressivement comateux. [...]
[...] Cela génère un choc traumatique et hypovolémique souvent grave et des lésions associées. On voit donc que si les conséquences, notamment pulmonaires, de l'EG se suffisent à elles-mêmes, les effets systémiques du choc s'y ajoutent et que cela complique gravement la situation. A tel point qu'il est souvent impossible de faire la part de ce qui revient au choc et à l'EG. Sauf de considérer que le dénominateur commun de la prise en charge est le traitement du choc et, simultanément, de l'éventuelle détresse respiratoire. [...]
[...] Contrôle impératif de la pression veineuse centrale. Il faut insister sur l'intrication des facteurs de choc persistant et notamment en raison de lésions associées qui peuvent avoir été méconnues, parce qu'initialement masquées++ La gravité apparente d'une EG est parfois le témoin d'un choc d'autre origine Cela est aussi une raison pour n'opérer la fracture qu'après déchocage complet et après avoir éliminé toute lésion associée susceptible de se décompenser au moment de l'opération++ -une fois le patient bien ventilé et déchoqué, il faut sans plus attendre, opérer pour stabiliser la fracture Il n'existe pas d'autre moyen pour tenter d'empêcher la poursuite de l'embolisation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture