Les entorses de cheville, par leur grande fréquence, posent un vrai problème de santé publique.
L'impact économique est certain et conduit les médecins à devoir maîtriser la conduite à tenir.
Les données cliniques sont essentielles et doivent permettre de choisir une attitude thérapeutique rationnelle.
L'imagerie doit, dans certains cas, parfaire le diagnostic, notamment différentiel, mais doit être réfléchie.
Il est prouvé, actuellement, que les méthodes fonctionnelles donnent de bons résultats, en association avec des orthèses de stabilisation et une bonne rééducation précoce. Du moins pour les entorses dites graves.
Pour les entorses bénignes, il faut exiger une remise en activité dans les 10 jours.
Les entorses compliquées appellent une autre stratégie, mais elles ne sont pas les plus fréquentes.
[...] -Varus forcé :ne pas insister -tiroir antérieur :plus performant++ e)Règles d'Ottawa : Sont importantes,car en les appliquant on peut économiser au moins 20% en imagerie -sujets entre 18 et 55 ans(avant,décollement épiphysaire et après,fracture malléolaire,donc radios) -impossibilité d'effectuer deux pas complets -douleur palpatoire de la pointe malléolaire,sur 6 cm -douleur palpatoire à la styloide du V°méta et du tubercule naviculaire.(radios) 2°L'imagerie a)Exiger 4 incidences++en radiographie standart -de face en rotation neutre : espace tibio-tarsien -de face en rotation interne :seul moyen de dégager l'angle supéroexterne du dôme,siège de fractures ostéo-chondrales(avulsion en coup d'ongle) -de profil : meilleur moyen de dépister une fracture de la malléole externe -oblique externe du tarse :seul moyen d'étudier la styloide du méta et Chopart+Lisfranc b)Radiographies dynamiques : -inutiles pour entorse récente. Sous AG :pour les chroniques en bilan pré-opératoire. [...]
[...] Les entorses compliquées appellent une autre stratégie,mais elles ne sont pas les plus fréquentes. [...]
[...] e)L'IRM -peu usitée montré la fréquence des lésions de contusion cartilagineuses(douleurs séquellaires) f)Arthrographie et arthro-scanner Hautement performants+analyse du revêtement cartilagineux Mais invasifs,ce qui en limite l'emploi. L'arthroscopie n'a pas sa place Retenir :L'imagerie intervient,de nécessité,pour les entorses graves.La radiographie standart suffit dans la majorité des cas,+/-écho.Le scanner est indiqué si cette radiographie décèle de probables lésions ostéo-chondrales.Les autres examens sont nécessaires pour les cas compliqués et en prévision de certaines interventions chirurgicales Pas d'imagerie pour les entorses bénignes. Classification 1°lésions ligamentaires isolées Classification d'Odonoghue et Castaing-4 stades : simple distension I rupture du ligament antérieur II rupture associée du calcanéo-fibulaire III-rupture des trois faisceaux 2°Il existe une classification en fonction des lésions associées(Trevino)ostèo-chondrales Complexe mais peut aider pour poser l'indication opératoire++ . [...]
[...] ENTORSES DE CHEVILLE Diagnostic-Projets thérapeutiques Traumatologie N°281 Problême de santé publique par leur particulière fréquence,elles exigent une grande rigueur dans leur évaluation clinique et dans leur prise en charge thérapeutique. On ne doit pas céder à la facilité et,en fonction de données cliniques précises et essentielles,il faut proposer un traitement adapté et cohérent. Toute entorse grave mal traitée peut laisser des séquelles. Notre type de description est l'entorse externe récente Epidémiologie personnes par jour présentent une entorse .2O% des accidents sportifs. Les entorses sont graves dans 20%des cas. L'impact économique est très important.Ce n'est donc pas une affection banale. [...]
[...] CONCLUSION La plupart des entorses de cheville sont bénignes et doivent être facilement traitées en urgence,de façon simple. Les entorses graves ne sont pas les plus fréquentes,mais elles exigent un parfait bilan lésionnel avant traitement adapté ortho-fonctionnel et/ou chirurgical. L'effort du clinicien doit particulièrement porter sur les formes dites moyennes,souvent surévaluées et qui donnent lieu à trop d'examens complémentaires injustifiés et à des arrêt de travail trop longs.On ne saurait trop insister sur la rigueur nécessaire dans l'examen clinique initial et à la maîtrise du suivi thérapeutique. [...]
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