Cours de Médecine consacré à la prise en charge thérapeutique de l'alcoolisme.
[...] La troisième précise l'action de l'alcool sur la cellule, les tissus et les organes. La quatrième explique le mécanisme de la dépendance, ce qui permet entre autre de déculpabiliser l'alcoolique et de détruire le mythe de la volonté. La cinquième est consacrée à ce que l'on appelle habituellement la rechute, qui traduit une évolution intérieure incomplète et un choix incertain. La sixième séance clôture la série par une préparation à la sortie en faisant le recensement des pièges à éviter. [...]
[...] La première chose qui compte dans un soin est la demande. En général ce n'est pas l'alcoolique qui fera cette première démarche, mais sa femme (ou son mari), son médecin, son employeur . La question à demander au sujet, c'est: "pourquoi vous venez faire un soin?". Très souvent, il espère quelque chose en échange (retour de sa femme, ré-emploi . Il existe une mythologie sur le soin aux alcooliques et il est bon de leur demander comment ils l'envisagent. L'alcoolique ne demandera jamais une psychothérapie, ou du moins, de façon authentique. [...]
[...] Le malade subit une réaction très forte dés l'ingestion de l'alcool, les yeux deviennent rouges, il ressent une sensation de mort imminente. C'est l'effet "antabuse". Il y a une notion de sadisme très marquée. L'intérêt d'une telle cure est d'arrêter la boisson mais enlever le symptôme ne guérit pas la maladie, et le malade pourra soit substituer un autre alcool, soit décompenser. C'est avant tout un conditionnement. 2. La thérapie de couple: La femme de l'alcoolique est souvent très autoritaire et la relation du couple est d'ordre sado masochiste. Le fonctionnement du couple a besoin de l'alcool. [...]
[...] Intervenir avant l'apparition de la dépendance à l'alcool. Ramener, si possible, les buveurs excessifs à une consommation telle que leur organisme puisse la tolérer. Aider à la prise de conscience des risques divers qu'engendre une consommation immodérée de boissons alcooliques. Assurer le sevrage parfois nécessaire des personnes qui ne peuvent plus supporter l'alcool. Favoriser l'abstinence de sujets pour laquelle elle est indispensable. Orienter, si nécessaire, vers les structures d'hospitalisation ou de post- cures spécialisées, vers les centres de prise en charge psychothérapique et les mouvements d'anciens buveurs. [...]
[...] Il n'est plus seul, on le comprend, on l'accepte et on peut l'aider. c. Le sevrage médical : Sur le plan physique, très rapidement, le traitement médical atténue le malaise et l'inquiétude du patient et lui fait sentir qu'une réparation est possible. Le désir et l'espoir d'un nouveau départ naissent en lui. Le traitement médical repose sur trois éléments : L'administration de sulfate de magnésium à 15% en intraveineuse rapide, notons que ces injections dites "chauffantes" dans le jargon propre à nos patients seront prescrites à leur sortie pour une durée de deux mois et qu'ils devront apprendre à les réclamer eux-mêmes en cas d'envie d'absorber de l'alcool (envie dénommée "flash" dans le même jargon). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture