En 2001, les infections sexuellement transmissibles (IST) ont été définies par le conseil supérieur d'hygiène publique de France comme étant ?des infections dont les agents responsables sont exclusivement ou préférentiellement transmis par voie sexuelle et qui justifient de la prise en charge du ou des partenaires?.
Différentes infections sont regroupées sous cette terminologie. Elles varient selon les publics touchés, leurs expressions cliniques, leurs complications éventuelles et les traitements disponibles. Ainsi, les IST peuvent être asymptomatiques comme souvent avec l'infection à chlamydiae ou parfois avec la syphilis. Certaines peuvent avoir des conséquences à moyen ou long terme comme l'infection à Chlamydiae (algies pelviennes chroniques, grossesses extra-utérines et stérilité) ou l'infection à papillomavirus (évolution possible vers le cancer du col de l'utérus). D'autres peuvent mettre en jeu le pronostic vital tel que l'infection à VIH ou à VHB. Enfin, le risque de transmission du VIH est souvent accru en cas d'IST préexistante (1).
Depuis les années 2000, on a assisté en France à une hausse de l'incidence des principales IST. Dans le même temps, il a été observé une modification des comportements sexuels à risque ainsi qu'une modification du spectre de sensibilité aux antibiotiques de certaines des bactéries responsables, notamment le gonocoque (6,8% de souches de haut niveau de résistance à la ciprofloxacine en 2001, 43,2% en 2006) (2).
Ces éléments soulignent l'importance de la prévention primaire, du dépistage, du diagnostic et du traitement des principaux agents infectieux responsables.
Des formations sur ce thème ont été délivrées par le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE), associé à la société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), entre décembre 2008 et juillet 2010 à 577 médecins de la France entière. Ces formations avaient pour support un diaporama (3) intitulé « La gestion et la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) en soins primaires ».
Le travail suivant entend évaluer l'impact de ces formations et tenter de rendre compte des pratiques en matière de dépistage et de prise en charge diagnostique et thérapeutique des IST les plus prévalentes en soins primaires.
Pour ce faire, le travail réalisé a été scindé en trois parties :
Etude I : analyse des réponses fournies par les participants aux pré-tests et aux post-tests réalisés avant et après chaque formation ; mise en évidence des taux de progression d'acquisition des connaissances globales et par question posée,
Etude II : étude rétrospective réalisée six à douze mois après la formation et destinée à évaluer la réalité du dépistage des IST chez les participants,
Etude III : étude prospective réalisée six à douze mois après la formation et destinée à :
- identifier les IST les plus prévalentes en soins primaires,
- rendre compte de quelques éléments d'épidémiologie et de gestion des IST,
- vérifier la bonne application des trois messages corrélés aux trois questions des pré- et post- tests ayant obtenu le meilleur taux de progression d'acquisition des connaissances : ils concernent le diagnostic de l'herpès génital, la nécessité du prélèvement pour culture du gonocoque et le traitement de la gonococcie (...)
[...] Ces formations avaient pour support un diaporama intitulé La gestion et la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) en soins primaires Le travail suivant entend évaluer l'impact de ces formations et tenter de rendre compte des pratiques en matière de dépistage et de prise en charge diagnostique et thérapeutique des IST les plus prévalentes en soins primaires. Pour ce faire, le travail réalisé a été scindé en trois parties : Etude I : analyse des réponses fournies par les participants aux pré- tests et aux post-tests réalisés avant et après chaque formation ; mise en évidence des taux de progression d'acquisition des connaissances globales et par question posée, Etude II : étude rétrospective réalisée six à douze mois après la formation et destinée à évaluer la réalité du dépistage des IST chez les participants, Etude III : étude prospective réalisée six à douze mois après la formation et destinée à : - identifier les IST les plus prévalentes en soins primaires, - rendre compte de quelques éléments d'épidémiologie et de gestion des IST, - vérifier la bonne application des trois messages corrélés aux trois questions des pré- et post- tests ayant obtenu le meilleur taux de progression d'acquisition des connaissances : ils concernent le diagnostic de l'herpès génital, la nécessité du prélèvement pour culture du gonocoque et le traitement de la gonococcie. [...]
[...] 2011;(12):160-5. Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé. Evaluation du dépistage des infections uro-génitales basses à Chlamydiae trachomatis en France. ANAES. Février 2003. 95p. Infections génitales par Chlamydiae trachomatis, Deuxième partie : A dépister, comme les autres infections sexuellement transmissibles, chez les personnes à risque. Prescrire 2011 ; 31 (333) :524-529. Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé. [...]
[...] Plan national de lutte contre le VIH/SIDA et les IST 2010- Disponible sur : http://www.sante.gouv.fr/plan-national-de-lutte-contre-le-vih-sida-et-les- ist-2010-2014.html GALLAY BOUYSSOU-MICHEL LASSAU BASSELIER SEDNAOUI P. et LES LABORATOIRES DU RESEAU RENAGO. Les infections à Neiseria gonorrhoeae en France en 2006 : progression importante chez les femmes et augmentation persistante des résistances à la ciprofloxacine. BEH Bilans réguliers de surveillance Infections sexuellement transmissibles février 2008, 33-36. LEHR-DRYLEWICZ Anne-Marie. La gestion et la prévention des infections sexuellement transmissibles en soins primaires Disponible sur : http://www.infectiologie.com/site/diaporamas.php Baromètre Groupe Pasteur Mutualité - Institut ViaVoice. La confiance à l'égard des professionnels de santé. Avril 2010. [...]
[...] Thèse pour le DOCTORAT EN MEDECINE (Diplôme d'Etat) Infections sexuellement transmissibles : Impact d'une formation continue en médecine générale TABLE DES MATIERES : INTRODUCTION METHODE RESULTATS Etude I : Analyse des réponses aux pré- et post-tests pendant les soirées de formation 1. Taux de progression des connaissances globales 2. Taux de progression des connaissances par question 3. Evaluation de l'expertise généraliste et spécialisée Etude II : Le dépistage des IST en pratique ambulatoire 1. La population de médecins éligibles 2. [...]
[...] En effet, le formulaire réponse devait être le plus bref et concis possible. Le nombre de questions posées était donc limité. Le choix des trois items s'est donc porté sur ceux ayant obtenu le meilleur taux de progression d'acquisition des connaissances. De plus certains items n'étaient pas transcriptibles en termes de pratique médicale ; en effet comment analyser dans la pratique le fait qu'il existe une augmentation d'incidence des gonococcies ces dernières années (item ? II Epidémiologie et Gestion des IST en soins primaires 1. [...]
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