MISE EN CONTEXTE (Introduction, Problématique et Recension des écrits)
Le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus est en augmentation, surtout avec l'arrivée des « baby-boomers » qui atteignent cette tranche d'âge. Le vieillissement de la population favorise l'apparition de problèmes de santé, dont la maladie d'Alzheimer. Selon Massoud (2007), cette maladie est précédée d'une phase appelée préclinique souvent peu symptomatique pendant plusieurs années. On retrouve dans cette phase les déficits cognitifs légers (DCL) se situant entre le vieillissement normal et la démence. Les patients présentant un DCL présentent un risque important de développer une démence (Sarazin et Dubois, 2002 et Petersen, Smith, Waring, Ivnik, Tangalos, et Kokmen, 1999. Plusieurs études tentent d'identifier les interventions à privilégier pour cette population en vue de retarder l'apparition de la démence de type Alzheimer. Les interventions non pharmacologiques pour traiter les DCL comportent les interventions cognitives et l'entraînement physique. L'étude de Belleville, Gilbert, Fontaine, Gagnon, Ménard et Gauthier (2006) décrit un programme d'interventions cognitives d'une durée de huit semaines chez une population atteinte d'un DCL, mais peu d'études visent spécifiquement celle-ci.
[...] 1. DISPOSITIF DE L'ÉTUDE
Pour concevoir cette étude, nous avons choisi un dispositif de recherche analytique d'intervention expérimental. Le choix de celui-ci est justifié par l'assignation randomisée des participants à l'étude soit au groupe recevant l'intervention ou au groupe contrôle. Parmi les dispositifs de recherche quantitatifs, l'essai randomisé est celui qui permet, avec la plus grande validité, de vérifier une hypothèse, une relation de cause à effet. Il est connu que la randomisation amplifie la validité interne, augmentant le niveau de signification des résultats obtenus par la formation de groupes homogènes, mais réduit par contre la validité externe par la sélection non aléatoire des sujets (...)
[...] Les deux strates que nous avons établies sont du 50e au 75e percentile puis du 75e au 100e percentile. La stratification nous permettra d'homogénéiser les deux groupes. Puis, nous allons randomiser les sujets à l'aide de la table de nombres aléatoires. Durant les 8 semaines de l'étude, le groupe témoin reçoit un traitement placebo présumé comme n'ayant aucun impact sur la variable dépendante. Cette précaution supplémentaire est prévue dans le but d'éviter les conséquences du biais d'Hawthorne. Par définition, l'effet placebo génèrera une modification de la variable étudiée chez environ des répondants. [...]
[...] Quel est votre date de naissance? 2. Quel est votre sexe? Masculin Féminin 3. Quel est votre plus haut niveau scolaire atteint? 4. Dans le dernier mois, avez-vous pratiqué l'un des jeux suivants : mots cachés, scrabble, mots croisés, jeu du pendu? Oui Non 5. Si oui, à quelle fréquence pratiquez-vous normalement chacune des activités suivantes? Mots cachés Jamais Moins d'une fois par mois Une fois par mois 2 à 3 fois par mois Une fois par semaine 2 fois et plus par semaine Scrabble : Jamais Moins d'une fois par mois Une fois par mois 2 à 3 fois par mois Une fois par semaine 2 fois et plus par semaine Mots croisés : Jamais Moins d'une fois par mois Une fois par mois 2 à 3 fois par mois Une fois par semaine 2 fois et plus par semaine Jeu du pendu Jamais Moins d'une fois par mois Une fois par mois 2 à 3 fois par mois Une fois par semaine 2 fois et plus par semaine Merci de votre participation! [...]
[...] Par la suite, un rendez-vous sera fixé en vue de lire et signer le formulaire de consentement. IDENTIFICATION DES VARIABLES Les variables indépendantes sont l'administration de jeux de mots (scrabble, mots cachés, mots croisés, jeu du pendu) chez le groupe expérimental et le visionnement de vidéos chez le groupe placebo. Le jeu de mots consiste en un jeu de langue qui manipule les mots. Le scrabble et le jeu du pendu se jouent à deux joueurs tandis que les mots cachés ou croisés se pratiquent de façon individuelle. [...]
[...] Si nous démontrons qu'une telle intervention peut retarder de manière significative l'apparition d'une démence de type Alzheimer chez les gens atteints d'un DCL, celle-ci pourrait alors être recommandée davantage à titre préventif pour cette clientèle en particulier. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Belleville, S., Gilbert, B., Fontaine, F., Gagnon, L., Ménard, E. et Gauthier, S. (2006). Improvement of episodic memory in persons with mild cognitive impairment and healthy older adults : evidence from a cognitive intervention program. Dementia and Geriatric Cognitive Disorders 486-499. Bland, R.C. et Newman, S.C. (2001). Mild Dementia or Cognitive Impairment: The Modified Mini-Mental State Examination (3MS) as a Screen for Dementia. The Canadian Journal of Psychiatry, 506-510. [...]
[...] Le 3MS comporte 15 items avec un score maximal de 100 points. En ce qui concerne la fidélité du 3MS, la cohérence interne, la fidélité inter-observateurs et la fidélité test-retest a déjà été évalué dans l'étude de Hébert, Bravo et Girouard (1992). Selon cette étude, l'alpha de Cronbach est de 0,89 pour le 3MS. On peut donc affirmer qu'il a une bonne cohérence interne. Selon l'étude de Hébert et coll. (1992), le coefficient de corrélation intra-classe (CCI) de la fidélité inter-juges est de 0,95 pour cet instrument de mesure. [...]
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