Principe né dans le domaine de l'environnement mais il s'applique à toutes les spécialités. On le définit comme un principe d'action qui, face à un risque potentiellement grave (notons la notion d'incertitude), prévient le danger sans attendre les résultats de la recherche scientifique.
Deux conditions sont nécessaires : la gravité présumée du risque et l'incertitude scientifique qui affectent le risque (...)
[...] Animal : L'encéphalite Spongiforme Bovine (ESB) se répand via une grande épidémie en 1986, en Grande-Bretagne tuant plusieurs milliers d'animaux (la maladie se transmet par l'ingestion de farines animales). Humain : La maladie de Creutzfield Jacob est très rare (environ un cas pour un millions d'habitant par an). Trois formes sont recensées : - la forme sporafique qui a une origine inconnue - la forme familiale héréditaire - la forme iatrogène par l'utilisation de matériel chirurgical contaminé, greffe d'organe contaminé, administration d'hormones de croissance. En 1982, Prusiner (prix Nobel) émet les premières hypothèses sur les mécanismes de cette maladie. [...]
[...] Ce principe de précautions est mis en place en plusieurs étapes : Évaluer le risque par des scientifiques spécialisés et indépendants Gérer le risque qui est le rôle du décideur, les politiques jugent si le niveau du risque est acceptable, et s'il faut agir en conséquence ou non. Il faut distinguer la prévention de la précaution, grâce à la connaissance du risque. On prévient si on connait le risque, on prend des précautions si on ne le connaît pas. I. Principe de précaution en médecine La médecine ne peut y échapper puisque la maladie est un risque par définition, et la médecine peut générer ce risque. A. [...]
[...] En 2000, le succès des bébés bulles est spectaculaire. Ces bébés sont immuno-déficients (dûe à une mutation d'un gène codant une sous-unité des récepteurs SCDIX) La majorité de ces enfants traités vivent aujourd'hui normalement, malgré quelques complications pour certains : syndrome lymphoprolifératif pour 2 d'entre eux, complication résolutive sous chromothérapie. B. Encadrement des soins cliniques en France La loi HURIET de décembre 1988 protège les personnes qui se prêtent à des recherches biomédicale, les promoteurs (personne physique ou morale qui prend l'initiative d'une recherche biomédicale)et l'investigateur (personnel en charge de la réalisation de l'expérience). [...]
[...] Ces conduites sont imprégnées de prudence. B. La recherche médicale Les scientifiques et les médecins ont un devoir moral d'améliorer sans cesse leurs résultats, pour diminuer les risques. Plusieurs étapes dans un protocole de recherches médicales se font sur des sujets sains, que l'on expose à la maladie à un risque). Le principe de précaution s'impose donc absolument dans ce domaine aussi, puisque la marge d'incertitude est élevée. Le médecin doit constamment réfléchir au bénéfices-risques d'une thérapie, la santé instaure un rapport de distance critique vis à vis des développements technologiques, via le principe de précaution. [...]
[...] Thérapie génique Le but de la thérapie génique est d'apporter un nouveau gène pour palier la déficience qualitative ou quantitative d'un gène résident. En France, la thérapie génique sur les cellules somatiques est autorisée mais interdite sur les cellules germinales. A. La thérapie génique somatique Deux types de techniques existent : la greffe de cellules génétiquement modifiées : les cellules malades sont traitées in vitro avec un gène puis ré-introduites dans l'organe. L'administration d'un vecteur contenant le gène d'intérêt directement dans l'organe (si les cellules malades sot difficiles à prélever). De nombreux essais ont été réalisés. [...]
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