Selon l'Association Internationale pour l'Étude de la Douleur (IASP), « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d'un tel dommage ». Ainsi, la composante émotionnelle participe à la genèse de la douleur. La douleur ne se limite donc pas à la perception d'une simple sensation. Cela souligne le caractère subjectif de toute perception douloureuse, qui est modulée par le contexte dans lequel elle intervient, sa signification, les expériences antérieures, la culture et l'état psychologique du sujet (anxiété, dépression ...) (...)
[...] Ce mécanisme inhibiteur issu du tronc cérébral est mis en jeu par la douleur de contre- irritation. Une stimulation douloureuse importante provenant d'un niveau métamérique donné entraîne une inhibition de tous les autres étages de la corne dorsale, comme si le cerveau ne pouvait détecter deux images douloureuses à la fois. La stimulation la plus forte apparaît, les autres stimulations sont éteintes par ce rétrocontrôle, une douleur en masque une autre. C'est ainsi qu'une douleur aiguë récente améliore souvent, et peut même faire disparaître, une douleur chronique antécédente. [...]
[...] Les PGE sensibilisent les terminaisons nerveuses et augmentent la réponse secondaire à une stimulation nociceptive. Elles interviennent également au niveau de la corne postérieure de la moelle en réduisant le contrôle inhibiteur descendant de la douleur. Parmi les médiateurs de la douleur, le système bradykinine apparaît comme l'élément chimique essentiel à l'activation des nocicepteurs, induisant une cascade d'effets : libération des autres médiateurs et des prostaglandines, augmentation de la perméabilité vasculaire, vasodilatation et chémotactisme leucocytaire. L'hyperalgésie périphérique, appelée aussi hyperalgésie primaire, siège à proximité immédiate de la lésion. [...]
[...] MÉCANISMES ACTIVATEURS SUPRASPINAUX Il est actuellement admis que les systèmes activateurs à point de départ cérébral vont pouvoir déclencher au niveau des cornes dorsales de la moelle des potentiels activateurs douloureux. Les centres impliqués sont imparfaitement connus. Ces mécanismes descendants activateurs pourraient expliquer les douleurs centrales d'origine thalamique, mais aussi le rôle de l'anticipation dans la perception douloureuse. Ils expliquent, en partie au moins, le rôle aggravant des facteurs psychogènes sur la douleur et pourraient rendre compte de l'activité antalgique des thérapeutiques cognitivo-comportementales, de la relaxation et d'autres techniques voisines. [...]
[...] C'est au niveau de ces structures supérieures que s'élabore la perception qui permet de décoder la localisation et la nature de la douleur (brûlure, piqûre, crampe Certaines zones sont plus impliquées dans la mise en mémoire de la perception en établissant une comparaison avec les expériences antérieures (processus d'apprentissage). Enfin, d'autres zones interviennent plus volontiers dans les aspects émotionnels de la douleur et organisent les comportements réactionnels à l'agression. CONTRÔLES SUPRASPINAUX L'organisme dispose de différents recours pour réguler la douleur, et notamment la sécrétion de morphines naturelles appelées endorphines. [...]
[...] Rappel physiopathologique des douleurs Ce rappel intéressera les douleurs par excès de nociception, de loin les plus fréquentes. La transmission douloureuse est un phénomène complexe impliquant des mécanismes électrophysiologiques et neurochimiques où trois étapes vont se succéder : - l'élaboration de l'influx au niveau du nocicepteur et son passage dans la fibre nerveuse périphérique ; - le relais et la modulation au niveau de la corne postérieure de la moelle épinière ; - l'intégration au niveau du cerveau qui le transforme en message conscient : sensation précise et retentissement émotionnel et affectif. [...]
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