Patients à risque - Le cas de l'oncovirologie

Thèmes abordés

Patients à risque, oncovirologie, infection, pathologie, substances cancérigènes, mutagenèse, antigènes tumoraux microbiens, ADN Acide Désoxyribonucléique, ARN Acide Ribonucléique, bases moléculaires, épisome, papillomavirus

Résumé du document

L'oncogénèse est un phénomène biologique complexe, faisant intervenir plusieurs gènes, protéines, voies de signalisation... et avec des étapes multiples. L'infection d'un virus seul ne peut pas induire un cancer, il faut une pathologie complète qui va faire intervenir d'autres déterminants génétiques et environnementaux. Il existe deux catégories de facteurs de risques :
- Les facteurs de risques pouvant diminuer l'efficacité du système immunitaire (SI) : alimentation, alcool, dépression, stress.
- Les facteurs de risques pouvant conduire à une mutagenèse (induire des lésions de l'ADN). Ce sont des substances cancérigènes : physique, chimique ou biologique.

Extraits

[...] Les antigènes tumoraux microbiens Ag tumoral = substance antigénique produite par les cellules tumorales Antigènes spécifiques des tumeurs microbiennes : - Viraux - Bactériens (Helicobacter pylori) Certaines tumeurs produisent des protéines virales ou microbiennes ce qui démontre l'implication des pathogènes dans la cancérogenèse. B. Historique : quelques dates majeures 1908-1910 (Ellerman, Rous) : sarcomes aviaires transmissibles par des extraits acellulaires (Epstein) : cultures de lymphomes et visualisation de particules virales. Découverte du virus Epstein Barr (Hausen) : Human Papilloma Virus comme agent causal du cancer cervical. Aujourd'hui on considère que les infections concernent 15% des cas de cancer au niveau mondial pour le pays en voie de développement). C. [...]

[...] Cette lésion est très importante à rechercher, car elle peut être un signe d'appel chez un patient non diagnostiqué VIH et sa présence indiquerait un patient séropositif au stade SIDA ou peut indiquer une rechute chez un patient non observant de son traitement. Il peut donc y avoir des manifestations buccales de ces tumeurs (fréquent) même si ce n'est pas la localisation préférentielle avec une prévalence à 22%. Cette pathologie est donc retrouvée chez sujets immunodéprimés : VIH + stade SIDA, patients transplantés sous immunosuppresseurs et très rare chez l'immunocompétent. [...]

[...] En fait il existe au sein de l'épithélium simultanément des cellules qui sont avec des épisomes (forme latente) et des cellules avec intégration du génome (forme productive). Lorsque l'infection devient transformante, on a une diminution de la forme épisomique et une augmentation des formes avec intégration génomique. Si l'on réalise un prélèvement (biopsie), on peut déterminer s'il s'agit d'une forme épisomique ou intégrée et quantifier le pourcentage des deux formes pour avoir un diagnostic biologique du risque de transformation maligne. [...]

[...] Enfin on aura une desquamation des kératinocytes infectés avec diffusion du virus dans la population. Les virus vont pouvoir être à l'origine de trois types d'infection en fonction de l'expression des gènes viraux dans les cellules infectées : - Infection latente : le virus pénètre au niveau des cellules basales de l'épithélium sans expression des gènes dans aucune des cellules de l'épithélium. Le virus se met en fait en latence virale dans la cellule, c'est-à-dire qu'il ne va pas se répliquer (donc ne produit pas de protéines virales), seulement persister en se mettant sous forme d'épisome (il s'arrondit). [...]

[...] La majorité des femmes vont être en contact avec le HPV au cours de leur vie sexuelle, mais 90% n'auront aucune conséquence. Seulement 10% seront à risque de cancer du col de l'utérus avec une évolution sur 20 ans qui va dépendre d'autres facteurs tels que des facteurs génétiques et environnementaux. On retrouve principalement les souches HPV 16 et 18 dans les cancers du col de l'utérus. De plus les virus HPV sont quasi toujours impliqués dans les cancers utérins (association systématique). [...]