Une érythrodermie :
Définition : érythème confluent avec desquamation touchant plus de 90% de la surface corporelle avec une évolution prolongée (plusieurs semaines), syndrome rare.
3 étapes dans la prise en charge :
Reconnaître l'érythrodermie :
Erythème généralisé touchant plus de 90% de la surface corporelle, d'intensité variable d'un jour à l'autre, d'apparition plus ou moins rapide, et
avec une évolution prolongée par vagues sur des semaines ou des mois.
Desquamation.
Prurit.
Dysrégulation thermique.
Pachydermie : peau épaissie, en rideau.
Oedème du visage avec ou sans ectropion des paupières (paupière tirée vers le bas).
+/- atteinte des muqueuses : cheilite (lèvre), stomatite (muqueuse buccale), conjonctivite.
+/- atteinte des phanères : alopécie, dystrophie unguéale.
Signes associés : fièvre, AEG, adénopathies, troubles hydro-électrolytiques.
[...] Facteurs aggravants ou déclenchants ? Prurit familial ? [...]
[...] Antécédents : dermatose, xérose, atopie Notion de voyage à l'étranger (parasitose) Notion de modification médicamenteuse ou d'initiation de nouveau traitement Signes généraux et en particulier altération de l'état général (prurit paranéoplasique) Examen clinique : Lésions de grattage : Excoriations et stries linéaires Prurigo : papules excoriées ou nodules Lichénification : épaississement de la partie superficielle de l'épiderme avec striations Lésions dermatologiques spécifiques : érythème, squames, bulles, xérose cutanée, dermographisme Examen général : adénopathies, hépato-splénomégalie, AEG Orientation étiologique : Diffus : Avec lésions cutanées spécifiques dermatoses prurigineuses Urticaire : papules oedémateuses, rosées, mobiles et fugaces, dermographisme (strie urticarienne induite par le grattage) Eczéma et dermatite atopique : placards érythémato-vésiculeux, surtout dans les plis, chez l'enfant ou le sujet jeune surtout Gale : sillons au niveau des doigts et des zones génitales Psoriasis : érythème squameux bien limité, évoluant par poussées, prurit chez la moitié des patients Mycosis fungoïde : lymphome cutané, lésions érythomato-papuleuses, squameuses Pemphigoïde bulleuse : lésions érythomato-bulleuses, maladie auto-immune du sujet âgé Lichen plan : lésions érythémateuses avec augmentation du quadrillage de la peau Urticaire Derographisme Eczéma Gale Psoriasis Mycosis fungoïde Pemphigoïde bulleuse Lichen plan Sans lésions cutanées spécifiques prurit sine materia Affections générales : cholestase, insuffisance rénale chronique, hémopathies (lymphome, polyglobulie), dysthyroïdie, médicaments, parasitoses (hyperéosinophilie) Bilan standard : Biologie : NFS, plaquettes avec formule, fonction rénale, bilan hépatique complet (transat, PAL, GGT, bilirubine conjuguée et libre), bilan thyroïdien LDH et β2 microglobuline (lymphome), sérologie VIH, VHB, VHC Imagerie : radiopulmonaire, échographie abdominale Localisé : mycoses, parasitoses, piqûres d'insectes et de végétaux IV) Une ulcération ou une érosion muqueuse Définitions : Erosion : perte de substance superficielle et qui ne laisse pas de cicatrice Ulcération : perte de substance profonde (jusqu'au derme) et qui laisse une cicatrice Fissure : perte de substance linéaire Chancre : perte de substance liée à l'inoculation d'un agent infectieux (IST) Arguments du diagnostic : Interrogatoire : Age Antécédents personnels : topiques, épisodes antérieurs similaires, facteurs de risque d'IST, voyage, contage, traitements utilisés Evolution : aiguë, récidivant, chronique Signes fonctionnels Signes généraux Signes associés : urétrite, adénopathie Examen clinique : La lésion : topographie, taille nombre ? Primaire ou secondaire ? [...]
[...] Dermatologie Une érythrodermie Définition : érythème confluent avec desquamation touchant plus de 90% de la surface corporelle avec une évolution prolongée (plusieurs semaines), syndrome rare 3 étapes dans la prise en charge : Reconnaître l'érythrodermie : Erythème généralisé touchant plus de 90% de la surface corporelle, d'intensité variable d'un jour à l'autre, d'apparition plus ou moins rapide, et avec une évolution prolongée par vagues sur des semaines ou des mois Desquamation Prurit Dysrégulation thermique Pachydermie : peau épaissie, en rideau Oedème du visage avec ou sans ectropion des paupières (paupière tirée vers le bas) atteinte des muqueuses : cheilite (lèvre), stomatite (muqueuse buccale), conjonctivite atteinte des phanères : alopécie, dystrophie unguéale Signes associés : fièvre, AEG, adénopathies, troubles hydro-électrolytiques Rechercher l'étiologie : Examen physique : Interrogatoire : ancienneté, antécédents dermatologiques et généraux, prise médicamenteuse, traitement topique, contexte infectieux Examen clinique peu discriminant Principales étiologies des érythrodermies chez l'adulte : Dermatoses : psoriasis, eczéma Réaction cutanées médicamenteuses Syndrome de Sézary : lymphome cutané T épidermotrope Infections : VIH, gale norvégienne Apprécier la gravité : les érythrodermies peuvent se compliquer de troubles hydro-électrolytiques, de complications de décubitus (phlébites, escarres, dénutrition) ou de complications infectieuses II) Un exanthème Définition : éruption cutanée, d'apparition brutale, transitoire, également appelé rash Erythème : rougeur transitoire de la peau dure à une vasodilatation des vaisseaux cutanés, s'efface à la vitropression, oedème dermique (lésion papuleuse) Enathème : atteinte des muqueuses 3 principales familles d'exanthème : Exanthème morbiliforme : macules roses ou rouges, mal limitées, confluant parfois en placards à contours géographiques, avec intervalles de peau saine Exanthème roséoliforme : macules rosées, pâles, de grande taille, souvent discrètes Exanthème scarlatiniforme : vastes placards rouges vifs, uniformes sans intervalle de peau saine, s'intensifiant dans les plis, pouvant évoluer vers une desquamation en larges lambeaux Morbiliforme Roséoliforme Scarlatiniforme Diagnostic étiologique d'un exanthème : 2 principales étiologies Virale : contexte épidémique, notion de contage (le patient a été en contact avec des personnes contaminées), fièvre, syndrome grippal, énanthème, adénopathies Médicamenteuse : prurit, polymorphisme lésionnel, éosinophilie, introduction d'un médicament 5 à 14 jours auparavant III) Un prurit Définition : signe fonctionnel, sensation qui provoque le besoin de se gratter Prurit physiologique Prurit pathologique : lésions de grattage, qui incite à consulter Examen physique : Interrogatoire : Caractéristiques du prurit : localisé ou diffus ? Sévérité ? [...]
[...] Les autres muqueuses, tout le tégument Examen régional Examen général Examens complémentaires Ulcérations de la muqueuse buccale ou orale : Aiguës : Aphte : ulcération de petite taille, douloureuse, précédée d'une sensation de cuisson, unique ou multiple, fond jaune cerné d'un liseré rouge, non indurée, guérison spontanée en 8-10 jours, en général muqueuse bucale mais parfois bipolaire Aphtose bénigne réactivée par certains aliments (noix, agrumes, tomate, gruyère) Plus rarement : causes médicamenteuses, maladie de Behcet (vascularite) Ulcérations traumatiques : uniques et douloureuses, ayant pour causes une prothèse inadaptée, un traumatisme dentaire ou un contact caustique ou thermique, guérison en 8 à 15 jours après suppression de la cause Herpès : cause virale la plus fréquente HSV1 (plutôt buccal) ou HSV2 (plutôt génital) Primo-infection : premier contact infectant cutané ou muqueux, symptomatique ou non, avec le virus HSV1 (gingivostomatite herpétique) Douleur, dysphagie, hypersialorrhée Au niveau de la muqueuse buccale, érosions grisâtres serties d'un liseré rouge, coalescentes en ulcération, polycycliques Vésicules groupées en bouquet puis croûteuses sur les lèvres et le menton Malaise général adénopathies cervicales sensibles Récurrence herpétique : expression clinique d'une réactivation virale chez un sujet préalablement infecté par le même type viral érosions récidivant au même site, et en particulier sur la lèvre sous l'effet de facteurs déclenchants (épisodes fébriles, exposition solaire, stress, menstruation) Autres causes infectieuses : varicelle et zona, infection à V Coxsachie (syndrome pieds-mains_bouche), primoinfection VIH, infection à germes banals, IST Erythème polymorphe Toxidermies sévères : syndrome de Steven-Johnson et syndrome de Lyell Chroniques : Maladies bulleuses auto-immunes : pemphigus, pemphigoïde bulleuse, pemphigoïde cicatricielle Carcinome épidermoïde : lésion unique, indurée et/ou ulcérée, indolore, saignant au contact, adénopathie, terrain éthylo-tabagique Lichen érosif : érosions douloureuses développées sur un réseau blanchâtre Ulcérations des muqueuses génitales : mêmes causes Aiguës : Aphtes Ulcérations traumatiques Herpès : HSV2 principalement Primo-infection : Femme : fièvre et AEG, vulvo-vaginite aiguë, douloureuse, effloresence de vésicules se transformant rapidement en érosions post-vésiculeuses, extension fréquente aux parois vaginales, au col, aux cuisses, pubis, fesses. Adénopathies inguinales sensibles constantes, cicatrisation en 2 à 3 semaines Homme : lésions moins intenses souvent confondues avec une récurrence , ano-rectite érosive aiguë visible dans les deux sexes Récurrences : facteur déclenchant (stress, soleil, fièvre, menstruations, traumatisme . [...]
[...] réactivation et réplication virale , prodromes (sensation de cuisson, picotements vésicules en bouquet, puis érosion suivie d'une croûte , siège à l'endroit de la primoinfection , guérison spontanée en 1 à 2 semaines Autres causes infectieuses : varicelle et zona, infection à V Coxsachie, primoinfection VIH, infection à germes banals, IST) Syphillis : Syphillis primaire chancre : 3 semaines après contage , unique , induré , indolore , propre , adénopathie Diagnostic : examen du frottis au microscope à fond noir , VDRL TPHA Chancre mou : Chancre inflammatoire : contamination tropicale , cm, parfois multiple , non induré , sale , douloureux Adénopathie inguinale inflammatoire à 10 jours plus tard, évoluant vers la fistulisation Erythème polymorphe Toxidermies sévères (Steven-Johnson, Lyell) Chroniques : Maladies bulleuses auto-immunes Pemphigus : nappes érosives post bulleuses à bords irréguliers, l'atteinte vulvaire inaugurale est exceptionnelle, rechercher des érosions buccales Pemphigoïde bulleuse : sujet âgé , bulles et vésicules , atteinte cutanée, atteinte muqueuse plus rare , érosions post bulleuses +/ulcération Pemphigoïde cicatricielle Carcinome épidermoïde : lésion indurée , survient surtout sur lichen scléro-atrophique Lichen érosif Une lésion pigmentée Une question principale : naevus ou mélanome ? [...]
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