L'obésité infantile - publié le 15/10/2009

Résumé du document

L'obésité correspond à une augmentation excessive de la masse grasse de l'organisme, dans une proportion telle qu'elle peut avoir une influence sur l'état de santé (selon OMS).
Les problèmes d'obésité infantile sont dramatiquement croissants dans la plupart des pays industrialisés à l'image des USA. Contrairement à ce que les médias pourraient laisser croire, le terme d'obèse ne désigne pas uniquement des enfants ou adolescents pesant plus de 85 kg et presque incapables de se déplacer (...)

Extraits

[...] Aussi la courbe baisse. Puis, autour de six ans, poids et taille vont se mettre à croître dans des proportions similaires, et l'indice de masse corporelle va se remettre à croître jusqu'au chiffre adulte (c'est le rebond). Lorsqu'un enfant souffre d'obésité précoce, on voit très bien sur la courbe le moment où tout a commencé : il y a une cassure, un rebond d'adiposité précoce : au lieu de se remettre à croître vers 6 ans, la corpulence croit à partir de trois ans (parfois dès un an). [...]

[...] - 5-12 ans : la tranche d'age infantile la plus touchée ; le nombre d'obèses y a triplé en 20 ans. - : pourcentage d'enfants obèses en 2020, selon les estimations. - 13 : le nombre d'années perdues sur leur espérance de vie par les enfants obèses. - 7/10 : le nombre d'enfants obèses qui le resteront en devenant adultes. COMPLICATIONS ET CONSEQUENCES Risque de problèmes cardio-vasculaires X 3 (dyslipidémie, syndrome métabolique,atheroscleroses, maladies ischemiques, insuffisance cardiaque, HTA) Risque de diabète X 9 Risque de complications articulaires (genoux, hanches, chevilles) Risque de conséquences psychologiques lourdes (dépression, dégoût de soi, complexe, exclusion, isolement, ) Risque de cancers : colorectaux, hormonaux dépendants (les sujets obèses vont cataboliser différemment les H au niveau des graisses, donc risque d hyperoestrogenie ou hyperandrogenie qui sont procancer) Risque de patho digestives : ulcères, RGO Risque de patho respiratoires (insuffisance respi). [...]

[...] Un chiffre qui ne cesse d'être revu à la hausse depuis ces dix dernières années, au cours desquelles la prévalence de l'obésité infantile a plus que doublé en France . - La répartition fille-garçon est à peu près équivalente, - Le risque d'obésité est augmenté en cas de famille monoparentale, d'enfant unique, et qu'il est multiplié par 4 si l'un des deux parents est obèse, et par 8 si les deux parents le sont. - Le risque d'obésité est plus élevé dans les foyers les plus modestes, - La fréquence est maximale à 7 ans (supérieure à et dépasse les 10% dès l'âge de 4 ans. [...]

[...] Ce chiffre se calcule à partir du poids et de la taille à un moment donné : IMC = poids (en kg) divisé par la taille (en mètre) puis re-divisé par la taille (poids sur taille au carré = Ce chiffre est ensuite reporté sur la courbe de corpulence, fille ou garçon selon le cas, page 78 et 79 des carnets de santé. Si ce chiffre dépasse la ligne la plus haute, on parle d'obésité. Il s'agit d'une définition médicale et non esthétique ! Gare au rebond L'important est de tenir à jour régulièrement la courbe de corpulence. [...]

[...] Il va falloir qu'on embarque de plein pied dans des efforts gigantesques de prévention. Ce sera insoutenable pour nos sociétés autrement. Il y a aujourd'hui 300 millions de personnes obèses dans le monde, dont 30 à 40 millions d'enfants. Le cas de l'obésité infantile est le plus inquiétant. D'abord parce que sa progression est très rapide. Et aussi parce que l'obésité chez les enfants est souvent un bon prédicteur de celle des adultes, et on commence déjà à voir chez les plus jeunes des manifestations métaboliques très dangereuses pour la santé. [...]