La neuropsychologie est la plus récente et la plus en vogue des 6 sous-disciplines de la psychologie. Son objectif est d'expliciter les rapports entre les conduites humaines et le fonctionnement cérébral : comment et par quels moyens neuronaux les activités mentales sont-elles possibles ? Elle s'intéresse principalement aux activités mentales supérieures comme le langage et ses troubles (aphasie, dyslexie, etc.), le geste, la perception, la mémoire et ses troubles (amnésie, maladie d'Alzheimer), etc.
La neuropsychologie est une science relativement jeune. On considère qu'elle est née au début du 19e siècle et le terme “neuropsychologie” lui-même semble avoir été utilisé pour la première fois en 1913 par Osler pour désigner la science des relations entre les maladies mentales et le cerveau. Ce qui est remarquable c'est que les idées qui seront développées au 19e siècle étaient déjà en place depuis bien longtemps parfois même depuis l'Antiquité et alors qu'au fil des siècles on découvrait la trajectoire des planètes, la circulation du sang et les lois de la mécanique, le siège de l'âme se déplaçait seulement du foie vers la glande pinéale (située dans le cerveau).
Les deux principales théories fondatrices de la neuropsychologie actuelle sont la théorie des localisations cérébrales et la théorie associationniste. Nées du renouveau philosophique du XVIIIe siècle, elles constituent aujourd'hui le cadre conceptuel qui structure nos connaissances sur le cerveau, sur l'activité mentale et sur leurs relations. Comme pour la présentation de chacune des sous-disciplines précédentes, nous présenterons uniquement les grandes lignes des principales théories. Nous ne disons de chacune d'elles que le strict minimum qui permette de s'en faire une idée générale. La théorie des localisations et la théorie associationniste seront détaillées amplement dans les autres cours de neuropsychologie.
[...] Seron, X. (1993). La neuropsychologie cognitive. Paris : PUF, Collection Que sais-je. Seron, X. et Jannerod, M. (1994). Neuropsychologie humaine. [...]
[...] M. (1968). Human memory: a proposed system and its control processes. In K. Spence and J. Spence the psychology of learning and motivation, vol New-York : Academic Press. Kimura, D. (1961). [...]
[...] c - cas pathologiques. Nos connaissances sur les spécialisations hémisphériques peuvent être enrichies par l'observation de certains cas pathologiques rares tels que la section du corps calleux, "split brain" en anglais (le corps calleux est la structure qui assure la jonction entre les deux hémisphères) et l'hémisphérectomie. On peut décider de sectionner les connexions entre les deux hémisphères afin de traiter les crises d'épilepsie graves résistantes au traitement pharmacologique. Pour éviter, une fois la section réalisée, que les deux hémisphères ne fonctionnent trop isolément, les stimuli sont présentés de façon latéralisée. [...]
[...] Puisque dans la perspective cognitive, un trouble neuropsychologique est interprété comme le résultat du fonctionnement d'un système dont certaines composantes sont altérées, la rééducation consiste à - tenter de rétablir le fonctionnement normal de ces composantes, - réorganiser l'activité du sujet afin qu'elle s'appuie moins sur les composantes Altérées, - mobiliser d'autres composantes demeurées intactes, - modifier l'environnement du sujet - Conclusion Ce qu'il est important de retenir c'est que la neuropsychologie vise à étudier les troubles du comportement non pas en tant que tel mais parce qu'ils renseignent sur le fonctionnement normal. D'ailleurs les observations neuropsychologiques sont toujours faites en référence à un modèle du fonctionnement normal. Un nouveau champ de la neuropsychologie humaine, la neuropsychologie cognitive emprunte ses modèles à la psychologie cognitive. Nous avons vu dans le paragraphe 3 avec les exemples de la mémoire et des troubles de la lecture comment peuvent interagir les psychologues cognitivistes et les neuropsychologues. Bibliographie Atkinson, R. C. et Shiffrin, R. [...]
[...] E. Fox, P. T., Posner, M. I., Mintun, M. et Raichle, M. E. (1988). Positron emission tomographic studies of cortical anatomy of single- word processing, Nature 585-589. [...]
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