L'addiction aux médicaments psychotropes

Résumé du document

Aujourd'hui, un des objectifs de la Haute Autorité de Santé est d'améliorer la prescription des médicaments psychotropes, en vue des risques qu'entraînent leur consommation. Les psychotropes sont des substances agissant sur le système nerveux central et modifiant des processus biochimiques et physiologiques. Parmi ces substances, on peut nommer l'alcool, l'Héroïne, la Cocaïne mais aussi les traitements anxiolytiques. Nous nous intéresserons ici plus particulièrement à la pharmacodépendance (Benzodiazépines, Morphine, Codéine). Nous verrons d'abord des généralités sur les addictions, puis les facteurs et les risques de la dépendance aux psychotropes et enfin les dispositions de prévention et de traitement (...)

Extraits

[...] On parle alors de co-morbidité en fonction des différents produits associés. Les anxiolytiques sont prescrits lorsqu'un traitement contre l'anxiété est nécessaire. Mais il faut distinguer l ‘anxiété réactionnelle de l'anxiété chronique qui ne se traitent pas de la même manière. Pour l'anxiété chronique, un traitement autre que les Benzodiazépines est utilisé, créant moins de dépendance. L'anxiété réactionnelle peut survenir à la suite d'un facteur déclenchant (comme un deuil, une difficulté ) . Ces traitements permettent chez un patient déprimé, de retrouver son élan vital, l'envie de faire des choses qu'ils ne faisant plus avant ou encore de retrouver une spontanéité et d'améliorer son rapport aux autres. [...]

[...] Dans ce type d'addiction, le même principe de la demi-vie est retrouvé. En effet, l'Héroïne a une demi-vie de 1 à 2h, la Morphine a une demi-vie légèrement plus longue mais tout de même brève, alors que la Méthadone et la Buprénorphine ont des demi-vies de 36h. Graphique : Temps d'élimination de différentes substances psychotropes De ce fait, l'effet Flash de l'Héroïne ou de la Morphine est annulé mais la souffrance du patient est soulagée. Il est intéressant de noter que la Buprénorphine possède l'avantage non négligeable, par rapport à la Méthadone, de ne pas être un antagoniste pur mais un antagoniste-agoniste permettant ainsi de rendre impossible le risque d'overdose et donc de décès par détresse respiratoire. [...]

[...] L'addiction est alors une maladie en soit et ne cache pas de troubles sous-jacents. Dans ce cas, le facteur ayant provoqué la première prise et la poursuite de ce comportement est la recherche du plaisir. Celle qui commence à s'intéresser à la dimension psychique de la conduite addictive : Elle considère les critères physiques comme faisant partie de l'addiction mais insiste sur les critères psychologiques et comportementaux de la conduite addictive. Dans ce cas, l'addiction est un processus pathologique qui affecte la santé physique mais surtout mentale ou émotionnelle et qui perturbe la vie familiale du consommateur, altère les relations personnelles et compromet les relations de travail. [...]

[...] Le risque à long terme est un dysfonctionnement permanent et donc une sur-stimulation constante des différents neurones. Circuits dopaminergiques II - déterminants ET RISQUES des pratiques addictives . Les Benzodiazépines, mode de fonctionnement et dépendance Tout d'abord il faut savoir que la pharmaco-dépendance est un terme très large car il prend en compte la totalité des médicaments susceptibles de provoquer une addiction. Actuellement, la dépendance médicamenteuse la plus courante est celle aux Benzodiazépines ou autrement dit aux anxiolytiques. Il faut noter que contrairement aux Benzodiazépines, les antidépresseurs n'entrainent pas de phénomène de dépendance. [...]

[...] Le praticien se doit également d'intervenir au moment où l'addiction médicamenteuse se met en place. L'addicte peut arriver à une situation où il ne peut plus agir sans son produit, où sa vie tourne autour de l'obtention du produit, c'est à dire quand la personne est véritablement phamaco-dépendante. Le médecin ne doit pas systématiquement arrêter la prescription : si l'on reprend la situation de la personne anxieuse qui revit grâçe à ses Benzodiazépines, le risque en l'en en privant est qu'elle redevienne anxieuse, ne sorte plus de chez elle ou se referme sur elle même en s'excluant du cercle familial. [...]