Il faut savoir que le sommeil ne se définit pas de façon négative comme un non-éveil, comme une sorte de parenthèse dans la vie pendant laquelle il ne se passe rien ou pas grand-chose ; le sommeil est une activité et une activité très importante : l'animal privé de sommeil meurt plus vite que l'animal privé de nourriture. Il faut savoir aussi que cette activité n'est pas un phénomène continu, régulier et monotone, n'est pas un ruban homogène qui se déroule à une vitesse invariable et dont on pourrait couper un bout sans inconvénients parce qu'on pourrait le recoller plus tard (...)
[...] c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire: l'enfant se redresse, proteste : C'est pas vrai, j'ai pas sommeil etc. On lui a fait rater son message de sommeil et il ne sert plus à rien d'essayer de le faire dormir; il faut attendre le prochain message qui n'arrivera que dans une ou deux heures. La conduite raisonnable est de laisser l'enfant s'endormir sur place, à table, par terre, sur un fauteuil, et d'attendre au moins trois quarts d'heure pour qu'il soit entré dans une phase de sommeil suffisamment profond; on peut alors le prendre et le porter dans son lit sans qu'il se réveille. [...]
[...] Des observations tout à fait fiables ont montré chez des écoliers des corrélations nettes entre la durée du sommeil quotidien et la qualité des résultats scolaires. Ainsi, le premier service que peuvent et que doivent rendre les parents à leurs enfants en période scolaire est de faire en sorte qu'ils dorment tous les jours pendant tout le temps qui leur est nécessaire, c'est-à-dire de façon que leur éveil spontané précède ou coïncide avec l'heure du réveil imposé par l'horaire de l'école. [...]
[...] Peut-on organiser la journée d'un enfant qui a besoin de treize heures de sommeil de la même façon que celle d'un enfant qui se contente de dormir huit heures? La réponse est évidemment : non. Il faut revenir ici sur la nécessité absolue que les besoins de sommeil de chacun soient satisfaits intégralement tous les jours. Qu'une nuit soit, de temps à autre, raccourcie n'a pas d'inconvénient majeur. Mais que toutes les nuits d'une semaine (ou de périodes plus longues) soient amputées, ne serait-ce que d'une demi-heure de sommeil, est une agression mal supportée. [...]
[...] - Le premier est de connaître les besoins de sommeil de chaque enfant. Pour cela, il faut l'observer pendant une période de vacances suffisamment longue et noter la durée moyenne de ses nuits, peu importe qu'il s'endorme à 23 heures et se réveille à 10 heures, par exemple, ou qu'il s'endorme à 21 heures et se réveille à 8 heures. - Ensuite, il convient de ne pas changer les horaires de ce sommeil brusquement la veille du jour de la rentrée; on risque de perturber le sommeil pendant plusieurs semaines. [...]
[...] - Le troisième conseil est d'enlever la télévision des pièces communes : salle de séjour, salle à manger, cuisine, et de la placer dans la chambre à coucher des parents. - Le dernier conseil est d'apprendre à détecter et à respecter le message de sommeil Notre cerveau nous envoie périodiquement, de jour et de nuit, une incitation à dormir, une sorte d'interrogation : as-tu besoin de dormir? Lorsque nous ne percevons pas ce message ou que nous ne voulons ou ne pouvons pas l'écouter, nous reprenons nos activités de veille; le prochain message ne nous sera envoyé que une, deux ou trois heures plus tard. [...]
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