Kinésithérapie, grands brûlés, pratique libérale, traitement respiratoire, technique de mobilisation, technique classique, aspect esthétique, accident, douleur, prévention des déformations et raideurs anatomiques, restauration d'une fonction optimale, brûlure, lésion, articulation, période post-greffe, réentrainement physique, perte musculaire, catabolisme, hypermétabolisme, support ventilatoire, champs thérapeutique, articulation métacarpo-phalangienne, capacité cutanée maximale, blanchiment local, mécanothérapie aspirative
La kinésithérapie des grands brûlés fait surtout appel aux techniques classiques de mobilisation et n'a rien de bien spécial techniquement parlant. Elle doit cependant s'adapter parfaitement aux différents stades de l'évolution du traitement médical et repose sur une application très stricte des règles d'asepsie : avant chaque traitement, le kinésithérapeute doit, tout comme en chirurgie, se laver soigneusement les mains, et utiliser gants, masques, bonnets et blouses stériles (la destruction de l'épiderme laisse une porte ouverte à l'infection). L'approche psychologique est également très importante : chez les grands brûlés, patience et volonté sont synonymes de souffrance et ils développent souvent des troubles comportementaux liés aux circonstances de l'accident, à la douleur, à la fatigue (le brûlé est un sujet épuisé) et à leur nouvel aspect esthétique.
[...] Localisation de la brûlure Tendance à la contracture Positionnement anti-contracture et/ou utilisation d'attelles Face antérieure du cou Flexion du cou Coussin circulaire pour maintenir la nuque en extension et utilisation de minerve pour éviter la descente de la mandibule Creux axillaire Adduction 80-90° Abduction (attention à ne pas léser le plexus brachial) Face antérieure du coude Flexion Extension du coude avec attelle à 5-10° de flexion et légère supination Face dorsale du poignet Extension du poignet Support du poignet en position neutre Face antérieure du poignet Flexion du poignet Attelle du poignet avec flexion 5-10° Main face dorsale Position intrinsèque moins claw hand deformity Attelle fonctionnelle : Flexion MP 70-90° Extension IP complète 1[ère] commissure ouverte pouce en opposition Main face palmaire Contracture palmaire cupping of hand MP en légère hyperextension, la brûlure est uniquement palmaire sinon attelle fonctionnelle Creux inguinal Flexion de hanche et adduction Décubitus ventral ou poids sur les cuisses, en décubitus dorsal et abduction (20°) Genou Flexion de genou Positionner les genoux en extension et éviter la rotation externe Pied Equinisme Cheville à 90° Lorsque les lésions s'étendent sur plusieurs articulations, une position de compromis doit être souvent trouvée. La mobilisation active (passive si inconscient), tenant compte de la douleur et de la fatigue (séances pluriquotidiennes) du patient, est suivie par un bilan de mobilité des articulations (une fois par semaine). Remarques : En cas d'atteinte des tendons, pas de mobilisation pendant 3 à 4 semaines. [...]
[...] Traitement respiratoire L'inhalation de fumée est une des causes les plus fréquentes de mortalité chez le brûlé. Le support ventilatoire, la ventilation à haute fréquence percussive (type VDR4) a permis de diminuer. L'incidence des pneumonies. Le risque de barotraumatismes. La mortalité. Toilette pulmonaire « agressive » en combinant l'aérosolthérapie, la ventilation à percussions intrapulmonaires (type VDR3-IPVII) et le drainage autogène. En pratique libérale Généralités : Retirer les compressifs (vêtements, silicones et masques). Faire un bilan inflammatoire (inspection couleur, chaleur, douleur, gonflement, et test de vitropression). [...]
[...] Si le blanchiment est continu et qu'il n'y a pas de relâchement, il faut arrêter la posture. L'évaluation par le toucher reste la plus fiable. Mécanothérapie aspirative En ce qui concerne la mécanothérapie aspirative de type LPG, elle peut être un atout supplémentaire pour lutter contre les adhérences sous-cutanées importantes ou pour réaliser un pli de peau difficile à faire avec les doigts. Il faut rester très vigilants quant à l'évolution de la cicatrice et ne pas généraliser ce traitement chez tous les patients, car chaque patient a une peau différente et va donc réagir différemment. [...]
[...] Faire un bilan cicatriciel : densité, mobilité, tension. Faire un bilan articulaire (une fois par semaine). Postures. Mobilisation. Hydratation (Eucerine cum aqua, Biafine ou selon prescription médicale), retirer l'excédent de crème, attendre environ 30 minutes avant de remettre les compressifs et attelles. Les trois grands champs thérapeutiques indispensables et prioritaires : Compression précoce et bien suivie. Mobilisation et massages Mobilisations Technique la plus appropriée pour augmenter les amplitudes articulaires. Elle doit se faire en capacité cutanée maximale. Elle se fait du local vers le global. [...]
[...] On parlera de kinésithérapie cicatricielle. Un kinésithérapeute responsable ne peut pas se limiter à utiliser une posture articulaire pour récupérer un crédit de longueur cicatriciel. Si une cicatrice est fonctionnelle, l'articulation sous-jacente le sera aussi ; mais l'inverse n'est pas vrai. On veillera à ne pas agresser le tissu cicatriciel extrêmement susceptible : en effet, l'étirement d'une greffe favorise sa rétraction naturelle, l'inflammation et l'hypertrophie. À partir du jour post-greffe Mobilisation passive, activo-passive et active. Posture cicatricielle par utilisation de pansements élastiques compressifs (type COBAN). [...]
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