Bioéthique
Pendant très longtemps, elle n'a pas été définie ; ce vocable est apparu pour la première fois dans un ouvrage de Van R. Potter (1911-2001) (bioéthics : bridge to the futur), biologiste cancérologue US, en 1971. Il veut construire une éthique de la biosphère, où il va traiter de l'éthique de la médecine dans son environnement. C'est l'un des précurseurs de l'écologie, mais placée dans un contexte médical, en s'interrogeant sur l »impact des découvertes scientifiques dans notre environnement. Il souhaite combiner des connaissances biologiques avec les valeurs humaines. Il s'agit donc ici de faire des choix moraux afin d'assurer la survie de l'homme et de la planète. On a déjà à ce moment conscience de l'impact de l'homme sur son environnement.
[...] Plus technique : celle de G. Hottois : ensemble de recherches, discours et pratiques, généralement pluridisciplinaires, ayant pour objet de clarifier ou de résoudre des questions à portée éthique suscitées par l'avancement et l'application des technologies biomédicales”. Hans Jonaz rappelle dans son oeuvre le principe de responsabilité, pour nous mettre en garde : Prométhée définitivement déchaîné, auquel la science confère des forces jamais encore connues et l'économie, son impulsion effrénée, réclame une éthique, qui, par des entraves librement consenties, empêche le pouvoir de l'homme de devenir une malédiction pour lui Platon. [...]
[...] J.-C.), qui dans “l'éthique à Nicomaque” (Nicomaque étant son fils décédé), est un peu plus optimiste sur le sujet. Enfin, Hippocrate (4ème s. av. J.-C.), issu d'une famille de médecins, était l'un des premiers parvenus à détacher la maladie d'un aspect divin : la maladie existait en tant que telle, et n'était pas une malédiction. Hippocrate s'est penché sur la question de l'avortement. L'IVG n'est en effet pas un problème contemporain. Serment d'Hippocrate : ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif”. [...]
[...] On a déjà à ce moment conscience de l'impact de l'homme sur son environnement. Mais cette approche environnementaliste de la biologie a été délaissée au profit d'une approche biomédicale, car quelques mois plus tard, on retrouve ce vocable de bioéthique dans la mise ne place d'un institut aux USA : l'institute of ethics for thu studies and human reproduction and éthics. Cela concerne les problèmes de la reproduction humaine et les questions d'éthique. Les bienfaiteurs de cet organisme sont Rose et Joseph Kennedy. [...]
[...] De nos jours, nous savons que nous pouvons plus que ce que nous savons. Mais nous ne connaissons pas tjrs les effets de nos interventions, notamment en matière génétique. Ex. : on ne savait pas si les enfants nés d'ICSI ne seraient pas stériles. Mais autrefois, Bacon posait l'équation baconienne suivante : “Ipsa sciencia : “savoir c'est pouvoir”. Cela s'est donc renversé. Dès lors, il faut s'interroger : que doit-on faire ou ne pas faire ? Le possible est-il tjrs souhaitable ? Ces 2 questions clés sont applicables à toutes les questions. [...]
[...] Hellegers met alors ln place pour la première fois cette éthique. Au départ, les penseurs étaient issus de diverses religions (catho, protestants et juifs). Cet institut existe tjrs aujourd'hui. John Fletcher, théologien protestant américain, écrit lui aussi sur la bioéthique dans les années 1950; il publie un ouvrage sur morals and medicine Il aborde l'importance croissante accordée à cette nouvelle discipline, et veut se détacher de toute connotation religieuse dans cette approche de la bioéthique, contrairement aux autres auteurs en la matière. [...]
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