Intoxication médicamenteuse volontaire, prise de toxiques, tentative de suicide, appel au secours, hospitalisation, avis médical, consultation psychiatrique, bilan médical, infirmier
Les IMV désignent les patients qui ingèrent des médicaments dans un but suicidaire, très souvent associé avec la prise de toxiques et/ou d'alcool (OH). Toute IMV doit être prise au sérieux, il s'agit habituellement d'un appel au secours plus qu'une volonté déterminée de mettre fin à ses jours, mais en banalisant le geste, on augmente le risque de récidives avec une prise plus importante qui peut cette fois être létale.
Il est important pour les équipes qui prennent en charge la victime à son domicile (ou autre lieu) de bien répertorier le nom des médicaments ingérés ainsi que la quantité la plus précise possible. Ne pas hésiter à fouiller dans les lieux pour retrouver les boites vides (parfois la victime laisse volontairement les boites bien visibles, ce qui n'est pas pour autant le signe d'une « comédie »).
[...] Antidote Substance concernée Administration Anexate (Flumazénil) Benzodiazépines S'administre par titration à la posologie de 0.2 mg en IVD / 2 minutes, maxi 2 mg, puis relais par Pousse Seringue Electrique (PSE) Narcan (Naloxone) Morphiniques Titration par 0.04g, maxi 2 mg, en fonction de la fréquence respiratoire qui doit être supérieure à 10-12 N acétyl cystéine Paracétamol 150mg/kg en 1 heure dans un glucosé puis 50 mg/kg en 4 heures puis 100 mg/kg en 16 heures. Les indications sont précises notamment si dose de paracétamol ingéré > 4 g et/ou facteurs de risques. Atropine Insecticides (anticholinestérasiques) 2 mg en IVD / 5 minutes jusqu'à amélioration Calcium Antigel (inhibiteur calcique) Gluconate de calcium 1g en IVD puis 0.6 à 1.2 ml/kg/h selon le calcium plasmatique Dantrolène Neuroleptiques 2.5 mg/kg en dose de charge puis 1 à 2 mg à 6 heures puis relais per os éventuel. [...]
[...] De même, le lavage gastrique est devenu exceptionnel. Alors qu'on l'utilisait à la fois comme traitement mais aussi comme méthode « dissuasive » du fait de son inconfort, il n'est désormais indiqué que dans de rares cas si l'ingestion date au maximum de 2 heures (mais plus le temps s'écoule plus l'efficacité diminue) et pour certaines molécules seulement. Les effets secondaires sont fréquents : intolérance du fait de l'inconfort avec absence de compliance ce qui majore les risques, inhalation bronchique, perforation gastrique (plus rare). [...]
[...] Attention, contre-indication absolue en cas de vomissements. Techniques Lavage gastrique Vérifier que les conditions sont réunies : Patient installé dans un box et/ou à la SAUV avec sénior disponible et matériel d'intubation et chariot d'urgence à proximité, Pas de prises de toxiques type moussants, acides, hydrocarbures, caustiques, Pas de troubles de la conscience sauf patient intubé si Glasgow inférieur à Stabilité hémodynamique : fréquence cardiaque et respiratoire, TA, Absence d'agitation et/ou de refus, Indication thérapeutique précise et conforme aux données actuelles, Le lavage à but dissuasif n'est plus en aucun cas une indication. [...]
[...] Intoxication médicamenteuse volontaire (IMV) Les IMV désignent les patients qui ingèrent des médicaments dans un but suicidaire, très souvent associé avec la prise de toxiques et/ou d'alcool (OH). Règles d'or Toute IMV doit être prise au sérieux, il s'agit habituellement d'un appel au secours plus qu'une volonté déterminée de mettre fin à ses jours, mais en banalisant le geste, on augmente le risque de récidives avec une prise plus importante qui peut cette fois être létale. Il est important pour les équipes qui prennent en charge la victime à son domicile (ou autre lieu) de bien répertorier le nom des médicaments ingérés ainsi que la quantité la plus précise possible. [...]
[...] A minima, la protection des voies aériennes est indispensable avec intubation dès que le score de Glasgow est inférieur à 8. Il reste donc indiqué dans les ingestions précoces à 2 heure maximum) et pour des médicaments ou toxiques bien précis : lithium (prescrit dans les états bipolaires), tricycliques, fer, méprobamate, théophylline, aspirine (mais risque hémorragique si perforation), phénobarbital, vérapamil, carbamazépine. Concernant une méthode largement utilisée auparavant, l'administration de charbon activé, là aussi les indications sont de plus en plus réduites. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture