L'insuffisance cardiaque (cours de Médecine)

Résumé du document

Cours de Médecine consacré à l'insuffisance cardiaque en décrivant d'une part l'insuffisance ventriculaire droite, et d'autre part l'insuffisance ventriculaire gauche. Etude des signes, symptômes, causes, les conséquences, etc.

Extraits

[...] L'électrocardiogramme. Peu riche. Il est parfois normal. Il y a parfois des signes de surcharge ventriculaire gauche avec augmentation de l'indice de Sokolov. Le diagnostic est donc surtout clinique. La radiographie thoracique. La radiographie thoracique est d'un apport très intéressant pour le diagnostic et pour la surveillance de l'insuffisance cardiaque. Pour le diagnostic positif et le degré de gravité, on s'intéressera aux champs pulmonaires. Pour le diagnostic étiologique, on s'intéressera à la silhouette cardiaque. Bases de la radiologie thoracique (de face) : Que faut-il regarder ? [...]

[...] La flèche hépatique normale est inférieure ou égale à 12 cm. Autre signe extracardiaque : Le patient en insuffisance cardiaque présente un bas débit cardiaque (pompe cardiaque pompe moins). Cela entraîne une diminution du débit rénal : oligurie, qui est le plus souvent secondaire à une insuffisance cardiaque globale. A chaque poussée oedémateuse, correspondent une prise de poids et une oligurie, à l'inverse les premiers signes d'efficacité du traitement sont la reprise de la diurèse et la baisse de poids. [...]

[...] III. L'INSUFFISANCE CARDIAQUE GLOBALE. L'apparition de l'Insuffisance Ventriculaire Droite chez un malade atteint d'une Insuffisance Ventriculaire Gauche définit l'insuffisance cardiaque globale. Ce patient présentera alors des signes de dyspnée (signe majeur de l'Insuffisance Ventriculaire Gauche) et des signes extracardiaques (œdème des membres inférieurs). De plus, lorsque l'insuffisance cardiaque globale apparaît, les signes pulmonaires de l'Insuffisance Ventriculaire Gauche diminuent ou disparaissent. [...]

[...] Ces symptômes sont expliqués par la baisse du débit cardiaque et l'élévation des pressions au niveau du capillaire pulmonaire. La dyspnée paroxystique réalise habituellement le tableau de la crise d'œdème aigu pulmonaire. Elle est due au passage brutal d'une quantité importante d'exsudation plasmatique à travers la membrane alvéolo- capillaire. Cette exsudation provoque une hypoxie aigue avec essoufflement de repos et sensation d'étouffement angoissante et intolérable. Une toux associée à un grésillement laryngé suivi d'une expectoration mousseuse complète le tableau clinique. [...]

[...] Il peut s'agir d'un renforcement du 3ème bruit B3 et on le qualifie de galop proto- diastolique, mais aussi survenir en fin de diastole : il s'agit alors du renforcement du 4ème bruit B4 et on le qualifie de galop présystolique. Le souffle systolique d'insuffisance mitrale fonctionnelle traduit la dilatation de l'anneau mitral. L'examen pulmonaire. A l'examen pulmonaire on peut retrouver un signe très évocateur : les râles crépitants bilatéraux. Ce sont des bruits fins comparables à des crépitements traduisant une difficulté au déplissement alvéolaire, cette difficulté étant liée à l'existence d'exsudations plasmatiques au niveau des parois alvéolaires. Un épanchement pleural. [...]