Sur fond de pénurie d'infirmière, de restrictions budgétaires, des glissements de tâches s'observent entre les infirmières et les aides-soignantes. En effet, la tentation est grande pour les professionnels infirmiers de déléguer aux aides-soignantes certaines de leurs tâches. Or, le décret du 11 février 2002 relatifs aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier stipule : « lorsque les actes accomplis et les soins dispensés relevant de son rôle propre sont dispensés dans un établissement ou un service à domicile, l'infirmière peut, sous sa responsabilité, les assurer avec la collaboration d'aides-soignants qu'il encadre et dans la limite de la qualification reconnue à ces derniers du fait de leur formation » (article 4) et non pas la délégation des tâches qui lui sont propres. Tout d'abord, un bref rappel de définitions, collaborer signifie « travailler avec » par rapport à un objectif de soins communs cela s'opposant au verbe déléguer qui signifie « charger quelqu'un de faire à sa place, de transmettre son pouvoir, sa compétence ». Ces notions sont donc différentes, elles ne doivent pas être confondues, car en droit, elles n'ont pas le même caractère commun et donc les conséquences sont divergentes. (...)
[...] Pour agir en collaboration avec une aide-soignante l'infirmière doit avant tout : S'assurer du cadre légal dans lequel s'inscrit le soin (Identification précise du soin dans le décret relatif aux actes professionnels. Niveau de formation du collaborateur.) ; Apprécier les compétences réelles (Compétence du collaborateur reconnue dans la pratique) ; Fournir au collaborateur toutes les informations nécessaires (Encadrer, guider, conseiller. Clarté et globalité de l'information Feed- back vérifiant la bonne compréhension de l'information) ; Contrôler la bonne exécution des soins (Réalisation effective. [...]
[...] Le travail en binôme a aussi ses inconvénients, en effet il nécessite une formation et une évaluation permanente des compétences de l'aide soignante qui doit savoir transmettre les informations à l'infirmière, puis les infirmières doivent avoir à l'esprit que les aides-soignantes n'ont aucune responsabilité d'un point de vue juridique. En conclusion, les perspectives de ce binôme sont prometteuses. Les patients sont en général satisfaits de ce mode de travail. Ces derniers mettent en avant l'humanisation des soins favorisés par la facilité d'identification des personnes qui s'occupent d'eux, une prise en charge sécurisée, et plus rapide. [...]
[...] En effet, la tentation est grande pour les professionnels infirmiers de déléguer aux aides-soignantes certaines de leurs tâches. Or, le décret du 11 février 2002 relatifs aux actes professionnels et à l'exercice de la profession d'infirmier stipule : lorsque les actes accomplis et les soins dispensés relevant de son rôle propre sont dispensés dans un établissement ou un service à domicile, l'infirmière peut, sous sa responsabilité, les assurer avec la collaboration d'aides-soignants qu'il encadre et dans la limite de la qualification reconnue à ces derniers du fait de leur formation (article et non pas la délégation des tâches qui lui sont propres. [...]
[...] L'infirmière du bloc opératoire me répondit : certainement en effet, les infirmières du bloc opératoire ont encadrées et formées les aides-soignantes qui exercent dans ce service afin d'évaluer leurs niveaux de formation pour éventuellement en cas d'urgence ou non, confier une tâche en collaboration avec l'aide-soignante qualifié et formé pour cette tâche. Je peux ajouter que les infirmières vérifient toujours les actes de soins des aides-soignantes pour veiller au bon fonctionnement du service et sur le plan législatif. La collaboration entre une infirmière et une aide soignante est primordiale car il renforce le travail d'équipe, il responsabilise l'infirmière qui se doit d'encadrer l'aide soignante. [...]
[...] Un matin, j'ai pu observer un lien de collaboration entre une infirmière de bloc et une aide-soignante. En effet, durant une opération de la maladie de Dupuytren, l'IBODE ayant comme fonction : infirmière circulante pour cette intervention a été appelé en urgence au téléphone. L'infirmière décide alors de demander à l'aide soignante, sous la vigilance de l'infirmière anesthésiste, de surveiller le monitoring afin de signaler au chirurgien toute anomalie au niveau du pouls, la tension artérielle la saturation en oxygène. [...]
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