L'anthropologie médico-légale regroupe l'ensemble des procédés techniques permettant, à partir de restes humains ou supposés comme tels, d'établir ou d'estimer les critères suivants : origine humaine, sexe, taille, âge, ethnie. L'identification peut être demandée par les autorités judiciaires dans deux situations : la procédure pénale (agression, viol, homicide. ) et la procédure civile (filiation, succession, responsabilités à déterminer. ) Elle se fait dans le cadre de découverte de cadavres.
L'identification anthropologique est reconstructrice et comparative (connaissances ante-mortem par comparaison aux connaissances post-mortem). Dans l'identification reconstructrice, on travaillera sur quatre domaines : la nature, l'âge, le sexe, la stature.
[...] Autres méthodes : la méthode sérologique (ADN) l'indice médullaire. Si l'on coupe un os long (exemple : humérus ou fémur) dans le sens de la largeur, nous retrouvons au centre de celui-ci un espace médullaire contenant la moelle. Cet espace s'appelle la zone médullaire Cette zone est entourée par la diaphyse osseuse. Indice médullaire = diamètre diaphysaire externe / diamètre médullaire. Fœtus : 0,17 à 0,45 Animal : 0,47 à 0,77 Homme : 0,45 environs. la méthode histologique (mesure du diamètre des canaux de Harvers) Les canaux de Harvers sont de multiples conduits présents dans l'os, qui permettent aux vaisseaux sanguins de nourrir les cellules osseuses. [...]
[...] Le bassin C'est l'os qui apporte le plus de certitudes. Le bassin féminin présente les caractéristiques suivantes par rapport à l'homme : il est plus large, et plus bas les insertions musculaires sont peu marquées il présente une grande échancrure en fore de U (pour le passage lors d'accouchement) le trou obturateur triangulaire l'angle sous-pubien est plus obtus. La stature Les estimations les plus précises sont faites à partir des os longs (fémur, humérus) des membres supérieurs ou inférieurs. Il faut prendre des mesures à des points précis se trouvant sur l'os, que l'on reportera dans des tables de calcul. [...]
[...] Identification en médecine légale - apport des techniques anthropologiques I. Définition L'anthropologie médico-légale regroupe l'ensemble des procédés techniques permettant, à partir de restes humains ou supposés comme tels, d'établir ou d'estimer les critères suivants : origine humaine, sexe, taille, âge, ethnie. L'identification peut être demandée par les autorités judiciaires dans deux situations : La procédure pénale (agression, viol, homicide . ) La procédure civile (filiation, succession, responsabilités à déterminer . ) Elle se fait dans le cadre de découverte de cadavres : Cadavres squelettisés ou restes osseux cadavres très putréfiés pour lesquels l'identification faciale n'est plus possible cadavres fragmentés ou carbonisés (exemple : catastrophes aériennes) restes biologiques d'origine indéterminée. [...]
[...] Celles-ci sont réalisables si l'individu a un pays d'origine à fort indice de soins dentaires. Les principaux éléments matériels entrant en jeu sont : la fiche dentaire : c'est le document le plus précieux, qui comprend la forme dentaire d'un individu (description de toutes ses dents) avec ses particularités (racines supplémentaires, dents incluses, agénésie . ) ainsi que les soins reçus. Les radiographies dentaires le travail sur l'âge. Plusieurs méthodes sont mises en œuvre : Étude de la calcification des dents Table d'éruption dentaire selon l'âge Méthode de Gustasfon, qui est la méthode de référence. [...]
[...] On peut soit radiographier toutes les zones du corps, ou bien uniquement les sinus frontaux, car ils ont une forme unique, même chez les vrais jumeaux. B. Techniques spécialisées Quelques techniques spécifiques sont mises en œuvre selon les circonstances : superposition faciale (comparaison squelette avec photo) restauration faciale lorsque le visage est abîmé et non reconnaissable visuellement (traumatisme, décomposition, carbonisation, submersion . ) on utilise le dessin / photo / moulage pour établir un visage. Reconstruction faciale dans le cas où il ne reste que le crâne, sans les parties molles. On obtient une approximation du visage en 3D. [...]
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