Aujourd'hui en France, 5.182.000 personnes ont un handicap auditif et 303.000 souffrent d'une déficience auditive profonde ou totale. Selon Virole (2000), « la surdité est la conséquence d'une atteinte pathologique de la fonction auditive. » La perte de la capacité auditive peut être partielle ou complète. L'atteinte peut être unilatérale ou bilatérale. On distingue habituellement quatre niveaux de sévérité de la déficience. La perte d'audition est alors considérée comme légère, moyenne, sévère ou profonde.
L'évolution du regard porté sur les sourds et l'évolution des réponses éducatives et sociales apportées à ces personnes ont entraîné des changements dans la manière dont on pense la surdité. Cela a concouru à une conceptualisation diversifiée. Ainsi, on parle de « malentendant », « handicapé auditif », « déficient auditif », ou encore « personne handicapée auditive ».
Dans ce document, nous donnerons les éléments clés de la genèse, de l'histoire de la surdité. Nous remarquerons que les représentations, la définition et l'accompagnement des personnes sourdes ont évolué au cours de l'Histoire. L'évolution de la manière de les nommer a conduit à un changement dans la façon de les accompagner ainsi que de les considérer.
C'est progressivement qu'ont été pensés et proposés des modes de communication, des méthodes éducatives, ainsi que des dispositifs de prise en charge. Mais cela ne s'est pas fait sans embuche. Ayant connu l'ignorance, le rejet, puis la reconnaissance, les sourds se sont ensuite trouvés au cœur d'une polémique : deux tendances pédagogiques se sont affrontées, jusqu'à ce que l'une d'elle s'impose et devienne obligatoire. Ce n'est que très récemment que le choix des personnes sourdes a été pris en compte, leur donnant ainsi la liberté de s'orienter vers un enseignement plutôt qu'un autre, vers une communication plutôt qu'une autre.
[...] Il s'intéresse aux modes de communication des "sourds-muets". Sa rencontre avec deux sœurs jumelles sourdes et muettes l'a amené à observer qu'elles communiquaient entre elles par gestes. Il découvre alors l'existence d'une langue des signes. Il décide par la suite de regrouper les enfants sourds pour les instruire, ce qui le conduit à ouvrir une école spécialisée: "l'école de la rue des Moulins". Souhaitant que les enfants sourds de toutes conditions profitent des bienfaits de l'instruction pour devenir de bons chrétiens et de bons ouvriers, il fonde à Paris en 1760 la première véritable école pour sourd explique MARKOVITS (1989). [...]
[...] Histoire de la surdité - évolution de la communication et de la dénomination Histoire de la surdité évolution de la communication et de la dénomination Aujourd'hui en France personnes ont un handicap auditif et 303.000 souffrent d'une déficience auditive profonde ou totale. Selon VIROLE (2000), la surdité est la conséquence d'une atteinte pathologique de la fonction auditive. La perte de la capacité auditive peut être partielle ou complète. L'atteinte peut être unilatérale ou bilatérale. On distingue habituellement quatre niveaux de sévérité de la déficience. [...]
[...] [ML2010 Histoire de la surdité] 1/10 affrontées, jusqu'à ce que l'une d'elle s'impose et devienne obligatoire. Ce n'est que très récemment que le choix des personnes sourdes a été pris en compte, leur donnant ainsi la liberté de s'orienter vers un enseignement plutôt qu'un autre, vers une communication plutôt qu'une autre. De l'antiquité jusqu'au début du moyen-âge, ceux qui ne parlent pas ne peuvent pas raisonner. Dans la mentalité collective de l'époque, les sourds sont incapables d'entendre et de s'exprimer, donc dépourvus d'intelligence. [...]
[...] C'est une période pendant laquelle les oralistes veillent à entretenir cette idée selon laquelle la parole est le seul mode de communication possible. Ils parviennent à en persuader les sourds et les familles de sourds. Durant le début du XXème siècle, l'enseignement est donc uniquement oral. Mais bien qu'interdite, l'utilisation des gestes n'a pas été abandonnée pour autant. Et certains enseignants continuent secrètement d'en faire l'usage. D'autres tentent de faire voter de nouvelles techniques d'enseignement, telle que l'éducation bilingue (langue des signes et langue écrite/parlée). En vain Une trentaine d'années après ce congrès, des études (notamment celles d'A. BINET et T. [...]
[...] Depuis quelques années, une distinction est faite entre "sourds" (avec une minuscule) et "Sourds" (avec une majuscule). D'un côté on fait référence à une déficience physiologique, et de l'autre à une identité linguistique. Dans ce dernier cas, c'est une définition culturelle qui est connotée. La culture sourde se construit notamment autour de la communication, qu'elle soit orale ou gestuelle. POIRIER, du département de sociologie de l'université de Montréal, explique que les sourds constituent une communauté culturelle définie principalement par une spécificité linguistique »17. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture