médecine, soins palliatifs, démarche palliative, prodrome, gériatrie, Jeanne Garnier, Cicely Saunders, Elisabeth Kübler-Ross, Shanti Nilaya, AHMA american holistic medical association, Balfour M. Mount, Maurice Abiven, circulaire Laroque, Charles-Henri Rapin, euthanasie, suicide assisté, CCNE comité consultatif national d'éthique, CESE conseil économique, social et environnemental
Par "soins palliatifs", on entend des soins qui visent avant tout le confort du malade : le traitement n'est plus curatif, en ce qu'il n'agit plus sur les causes de la pathologie. Il vise simplement à soulager les symptômes de la maladie (fatigue, inconfort, anorexie…), la douleur, et à accompagner le malade en fin de vie vers son décès naturel : il recouvre certes un ensemble de traitements médicamenteux, mais également une assistance du patient dans tous les domaines de son existence, aussi bien social que relationnel, en passant par la sphère psychique ou encore la dimension confessionnelle et religieuse.
[...] À l'inverse, les partisans de l'euthanasie et le suicide assisté revendiquent l'acquisition d'un nouveau droit-créance pour l'individu, le droit à mourir : ils se basent sur une éthique de nature individualiste. Il s'agit d'administrer au malade un geste létal qui va intentionnellement et artificiellement provoquer le décès. En 2018, l'avenir législatif sur ces questions est encore ouvert, et d'autres organismes, tels que le CCNE ou le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) auront un rôle à jouer par les avis qu'ils rendront sur ces questions, et qui influenceront les discussions parlementaires. [...]
[...] On voit donc que les soins palliatifs entretiennent un lien très étroit avec le traitement de la douleur. Cette douleur peut aussi bien être physique et plus ou moins forte – elle peut aller de l'inconfort aux douleurs aiguës – que psychologique. En un mot, la médecine palliative se donne pour objectif la prise en charge globale et personnalisée du malade, et l'amélioration de ses conditions de vie : en cela, elle n'est pas exactement synonyme, malgré ce que l'opinion commune pourrait laisser croire, de « soins de fin de vie » : bénéficient de cette médecine palliative ceux qui ont encore l'espérance de vivre quelques mois ou quelques années tout en ayant une pathologie, tout comme les malades qui sont en phase terminale. [...]
[...] Il participe d'ailleurs en 1989 à la fondation de la SFAP (Société Française d'Accompagnement et de Soins Palliatifs). Maurice Abiven a été suivi par le médecin gériatre suisse Charles-Henri Rapin (1947-2008) qui infusa la médecine palliative dans le monde francophone de la gériatrie. Professeur à la faculté de médecine de Genève, Charles-Henri Rapin n'a eu de cesse de lutter pour améliorer les conditions de vie des personnes âgées en travaillant sur les traitements contre la douleur, la prévention des carences dues au vieillissement Il est à l'origine de la création du CESCO en 1983, un centre de soins continus dispensateur de soins palliatifs. [...]
[...] À la suite d'une mission lancée par Jean Leonetti, une nouvelle loi, du 22 avril 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie est promulguée. C'est la loi Leonetti, dotée d'une quinzaine d'articles, qui vient modifier un certain nombre de dispositions du code de la santé publique. Déjà, cette loi tente de trouver un équilibre : il s'agit d'écarter les pratiques euthanasiques d'un côté, mais d'éviter l'acharnement thérapeutique de l'autre. Le patient peut, dans le périmètre de certaines conditions, demander l'arrêt des traitements curatifs : le recours à des directives anticipées est alors possible, ainsi que le recours à une personne de confiance. [...]
[...] Cet hospice a été créé dans l'idée de combiner l'enseignement et la recherche clinique. L'objectif était également de soulager la douleur et les symptômes des maladies grâce à une équipe d'experts, et d'apporter des soins holistiques (destinés à prendre en charge le malade de façon globale) pour répondre aux besoins physiques, sociaux, psychologiques et spirituels des patients, et mieux accompagner leur famille et leurs amis. C'était un endroit où les patients pouvaient jardiner, écrire Cicely Saunders a travaillé au Saint-Christopher's Hospice comme directrice médicale à partir de 1967, puis comme présidente à partir de 1985, poste qu'elle a occupé jusqu'en 2000. [...]
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