INTRODUCTION
L'histoire de la Médecine est indissociable de celle de l'humanité. L'homme s'est probablement préoccupé très tôt non seulement de se nourrir, de se défendre, mais aussi de porter remède à ses maux. Pendant des siècles, Médecine et religion furent confondues ; c'est la période mythique : toute force mystérieuse, toute idée maîtresse était figurée et représentée par une divinité et constituait un mythe source du « pourquoi ». Ce n'est qu'après Hippocrate qu'interviendra le raisonnement (le « comment ») et que le médecin se séparera du prêtre.
LA PREHISTOIRE
La Médecine a longtemps été un art sacré et magique. L'homme primitif projetait dans l'Univers ce qu'il sentait en lui. Il avait conscience de sa pensée, de sa volonté, de sa force, et croyait tout naturellement que les manifestations extérieures qu'il observait étaient dues à des pensées, à des volontés, à des forces supérieures à la sienne, invisibles, insaisissables, qu'elles étaient l'incarnation d'esprits surnaturels qu'il élevait au rang de divinités. Il s'adressa d'abord aux dieux ou à leurs représentants pour se protéger contre les dangers qui le menaçaient, dont la maladie. Dans ces temps lointains, l'homme ne cherchait pas le « comment » mais le « pourquoi ». Il supposait que toutes les menaces qu'il devait affronter étaient la punition d'une faute commise. Pour guérir, il fallait donc apaiser le courroux des dieux. Les premiers médecins étaient des sorciers ou des prêtres. Les sacrifices d'animaux s'inscrivaient dans la même conception.
L'ANTIQUITE
En Mésopotamie, en dépit d'un haut degré de culture régnait une conception astrologique et cosmique des phénomènes vitaux. La maladie était considérée comme possession diabolique ou punition. Elle était la conséquence d'une faute morale ou religieuse. Il existait alors deux types de médecine : l'une pratiquée par un magicien à l'aide d'amulettes et d'incantations et l'autre qui était constituée de traitements à base de plantes ou d'actes chirurgicaux sommaires. La Médecine n'était donc pas séparée de la religion. Le caducée représente un serpent enroulé autour d'un bâton surmonté d'un miroir ; il symbolise la prudence, la ruse et la prévision. En Chine, en 2000 av J.C, l'homme est à la fois Yin et Yang, deux énergies complémentaires indissociables ; il est en bonne santé s'il y a équilibre entre ces deux forces. En Grèce, en 500 av J.C, naquit l'esprit rationnel (...)
[...] Ainsi, le langage va au-delà de l'utile. LES PRINCIPES PRESIDANT A LA RELATION MEDECIN-MALADE La relation médecin-malade est la rencontre d'une conscience et d'une confiance. La prudence est de mise. Le médecin doit être attentif aux mots qu'il emploie et aux mots utilisés par le patient. Le médecin doit s'exprimer avec tact et sans ambiguïtés. L'humilité est également de rigueur. Le médecin doit être conscient des limites de son savoir et de son savoir- faire et doit savoir le reconnaître dans certaines situations. [...]
[...] Il a lui- même les clefs d'une bonne santé et d'une certaine longévité. La Sécurité sociale décharge l'homme du fardeau de prévoir. Elle peut lui enlever parfois la volonté même de guérir. En fait, la difficulté vient du fait qu'il y a intrication entre le système de santé et l'économie générale. Le malade qui n'a plus à payer tend à souhaiter la médecine plus onéreuse, les soins plus prolongés. Le médecin intervient dans ce cas à titre d'arbitre entre les possibilités de la société et les exigences du malade. [...]
[...] Les causes de maladies restèrent longtemps inconnues. L'idée de spontanéité morbide retarda le progrès. La notion de contagion ne s'imposa que très tard. On ignorait l'existence des microbes. Pasteur insista sur les mesures d'hygiène (19è siècle) mais se heurta à l'incrédulité de ses confrères. Puis, antisepsie, asepsie et anesthésie firent progresser la chirurgie à grands pas. L'étude des maladies d'origine endogène remit en question deux principes des siècles précédents, à savoir que les signes d'une maladie peuvent résulter d'un simple trouble fonctionnel (maladies génétiques, carences ) et que l'unicité de chaque individu demande une attention particulière. [...]
[...] C'est souvent à l'occasion de ce contact direct que la mémoire se ravive et que le malade peut livrer des faits d'importance majeure. Il importe d'explique au malade ce que l'on fait et pourquoi on le fait. L'art, c'est en fait de trouver la bonne distance. LE RENOUVEAU DE LA MEDECINE INTRODUCTION Comment l'espérance de vie a-t-elle augmenté de 50 ans en un demi- siècle ? Notamment par les progrès réanimatoires et thérapeutiques. Mais l'augmentation de la longévité comporte des revers. [...]
[...] Il individualisa la maladie et la conçut comme un phénomène comprenant une cause, une pathogénie, une évolution et par suite un traitement adapté rationnel. Selon lui, la médecine est un savoir positif qui doit être distingué de la mythologie et de la philosophie. De divination et culture du prodige, elle se mua en observation, recherche et analyse logique. Il formula également des principes de sagesse qui président toujours à la médecine curative D'abord, ne jamais nuire et des règles d'hygiène. On lui doit aussi les préceptes de déontologie inscrits dans le serment. [...]
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