En 1892, une enquête met en évidence l'hétérogénéité des masseurs. Ce groupe de rééducateurs va mettre en évidence une division du travail à partir de compétences acquises par une formation scientifique et rationnelle. Les frictions sont réalisées par des personnels non formés. En 1899, il y a une première institutionnalisation. La société de kinésithérapie est fondée avec le statut suivant : la kinésithérapie ne pourra être exercée que par des personnes ayant le diplôme de docteur en médecine. Seul le massage banal pourra être pratiqué sans ordonnance. Autour de ce statut sont définies plusieurs compétences.
[...] L'affirmation d'une spécialisation médicale. Dans le champ de la médecine s'impose progressivement l'idée d'une nécessaire répartition du travail. IL va y avoir 6 étapes de reconnaissance de cette rééducation physique : Faire admettre aux médecins que les maladies identifiées doivent être traitées par un spécialiste de la rééducation physique Reprise en main de toutes les pratiques manuelles de la médecine (massage et gymnastique médicale) Reconnaissance officielle de la corporation Eliminer la concurrence qui travaille sur des pratiques empiriques ou des dons innés Organiser un dispositif de formation qui participe à la reconnaissance statutaire et à la transmission de techniques reconnues et légitimes Cette activité doit rester sous le contrôle et la surveillance des médecins IV Dépasser l'empirisme des massages Un groupe hétérogène. [...]
[...] Seul le massage banal pourra être pratiqué sans ordonnance. Autour de ce statut est défini tout un ensemble de compétences : Savoir son anatomie La physiologie La pathologie Avoir du tact Une résistance de la main à la fatigue V La gymnastique médicale Elle est influencée par Lind. Il a une conception hygiénique de la gymnastique autour de pratiques respiratoires et autour de mouvements construits qui mobilisent et activent une ou plusieurs parties du corps. Elle constitue un complément thérapeutique mais qui restera sous l'autorité du médecin. [...]
[...] Combattre les maladies et répandre la santé sont les 2 objectifs de la gymnastique éducative à la fin du 19e siècle. Cette idée se développe d'autant plus que des corporations se structurent autour des pratiques de santé et en particulier la corporation des infirmiers et des infirmières. Cette émergence s'explique par : Des raisons idéologiques Logique d'humanisme Logique économique Logique d'égalitarisme II Différentes approches historiques Une histoire des corporations : Brevet de Masseur Médical et Infirmier Masseur. Cette histoire permet de comprendre comment les pratiques de rééducation se construisent avec et contre la médecine. [...]
[...] Ces pratiques de rééducation sont au service de la médecine. La physiothérapie va constituer un moyen complémentaire de traiter les différentes pathologies mises en évidence par la médecine. Fin 19ème, la science participe au progrès médical dans la découverte de nouvelles maladies ou dans la compréhension du développement et du traitement des maladies. Cette explosion médicale nécessite l'application de différents traitements dans lesquels les pratiques de rééducation vont s'engouffrer. Complémentaire de la médecine dans le sens où la santé est reconnue comme de la prévention. [...]
[...] De la gymnastique corrective à la kinésithérapie (1886-1946) Des repères bibliographiques Georges Vigarello, Le corps redressé. Histoire d'un pouvoir pédagogique (1978) Georges Vigarello, Histoire de la beauté. Le corps et l'art de l'embellir de la renaissance à nos jours (2004) Jacques Monet, Emergence de la kinésithérapie en France à la fin du 19ème et au début du 20e siècle. Une spécialité médicale impossible. Genèse, acteurs et intérêts de 1880 à 1914 (2003) I Un héritage historique ? Cong Fou est un bonze qui en 2700 avant JC va composer tout un ensemble de technique pour guérir la douleur. [...]
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