C'est dans les années 50, avec la drépanocytose, qu'eut lieu la première démonstration de la relation entre les mutations génétiques et la pathologie. En 1949, J. Neel démontre que la transmission de cette maladie est mendélienne. En 1956, le Britannique V. Ingram montre qu'elle est due à un remplacement d'un acide aminé dans l'hémoglobine anormale. C'est ainsi la première fois qu'on découvre l'origine moléculaire d'une maladie génétique.
C'est 20 ans plus tard, dans les années 1970, que ces découvertes permirent l'apparition du génie génétique : il devient alors théoriquement possible de modifier et de transférer les gènes d'un organisme à un autre, d'une espèce à une autre (...)
[...] Son objectif est de traquer les gènes des maladies les plus connues (Alzheimer, cancers . ) en se servant des codes génétiques de la population afin de trouver des médicaments. L'Islande, pays aux gènes très purs, est le terrain idéal pour ces recherches, car l'insularité de l'île a évité le brassage génétique et facilite donc le travail des chercheurs. Mais le groupe veut aller plus loin. deCODE Genetics veut créer une base de données rassemblant les informations génétiques de la population et par la suite, la vendre à des entreprises développant des médicaments. [...]
[...] Malgré ces avantages, il existe tout de même des risques de contamination par des agents pathogènes (ex de la MJC pour l'hormone de croissance). La thérapie génique : En 1950 est énoncé le principe de la thérapie génique : technique permettant de corriger, remplacer les gènes altérés, par des gènes fonctionnels. Il a fallu attendre 2000 pour assister au premier succès de cette thérapie. A Necker, un patient atteint d'une maladie du système immunitaire liée au chromosome X (mauvaise maturation des lymphocytes) a été guéri par la modification de cellules de sa moelle épinière. [...]
[...] La General Electrics demande un dépôt de brevet pour une bactérie (Chakrabarty) génétiquement modifiée. Une nouvelle limite est dépassée, le vivant devient dès lors brevetable. Plus récemment, en 1991, des sociétés privées américaines demandent le brevetage de fragments d'ADN. En 1999, l'information génétique devient un produit commercialisable aux USA. Le texte 4 du poly (directive européenne 98/44/CE) résume très bien le changement adopté par les institutions en matière de brevetabilité du vivant (important de lire le texte) : les découvertes ne sont pas brevetables, seules les inventions le sont. [...]
[...] La difficulté à tirer des conclusions à partir de toutes ces informations conduit souvent à prendre des mesures autres que des traitements. Au bout du compte, c'est donc le patient qui décide de donner une véritable signification aux informations qu'on lui donne. De plus, toujours dans les cas de maladies monogéniques, les choses sont plus compliquées qu'il ne le parait. Par exemple dans le cas de la Chorée de Huntington, le fait que cette maladie ne soit la cause que d'une mutation laissait entrevoir la possibilité de mise en place d'un unique test à grande échelle. [...]
[...] Il faudrait donc limiter le DPI au dépistage de maladies monogéniques. Il convient cependant de préciser qu'en pratique, les futurs parents ayant recours au DPI connaissent généralement très bien la pathologie qu'ils redoutent. La demande n'est alors pas dictée par un quelconque fantasme mais par le choix d'avoir un enfant en bonne santé Les risques de discrimination et d'atteinte à la vie privée On autre domaine, où la génétique et surtout les données qu'elle génère sont craintes, sont les assurances. [...]
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