Ethique clinique, déontologie, droit, morale, conscience, respect
Une conséquence du progrès dans le champ de la santé: population vieillissante, questions dans l'organisation politique mais sensibilisation de l'impact sur notre métier.
Gain de deux mois d'espérance de vie de plus par an, mais malgré tout programmation génétique de fin de vie.
On vit plus longtemps mais avec de plus en plus de maladies de plus en plus graves : on est capable de maintenir en vie de grands prématurés (23 semaines, exploit scientifique) ainsi que de grands malades (chimiothérapie depuis 20/30 ans).
[...] Par exemple les personnes en état végétatif chronique, avec traumatismes crâniens ou AVC. Il y a 10 ou 15 ans elles seraient mortes, mais puisque les services se sont développés et unis, on peut les maintenir en vie sans trop de handicap : 30% des personnes sont maintenues dans des conditions acceptables, les autres sont plus ou moins des légumes pour lesquels on a un doute sur la conscience, altération des fonctions cérébrales, même si rythme vie/sommeil normal. Est-ce une vie ? Que peuvent éprouver ces personnes ? [...]
[...] Une certaine impartialité (capacité à relater et à prendre en compte des positions ou opinions différentes, thèses/antithèse), sans trop mettre notre subjectivité et nos émotions en ligne de compte. Le risque d'identification est majeur : si on soigne quelqu'un qui nous rappelle notre parcours de vie, on est dans une posture où on se soigne en soignant l'autre. Une dimension épistémologique : capacité de critique, de distanciation des données scientifiques. Faire attention à la valeur des arguments dits scientifiques : apprendre ce qu'on nous donne à apprendre, mais étudier les convictions qu'on nous expose. Peut-on avoir des certitudes en médecine ? On cherche, on ne trouve pas. [...]
[...] L'éthique n'est pas la déontologie La déontologie est l'ensemble des règles de conduite d'une profession déterminée, destiné à en organiser la pratique selon des normes, pour le bénéfice des usagers et de la profession elle-même. Par exemple on ne peut pas insulter nos confrères. Un code de déontologie régit un mode d'exercice d'une profession (déontologie professionnelle) ou d'une activité en vue du respect d'une éthique. C'est un ensemble de droits et de devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l'exercent, les rapports entre ceux- ci et leurs clients ou le public. [...]
[...] Anticiper en cas de complication. Poser une question signifie : Qu'il n'y a pas d'accord à priori (la littérature ne répond pas à la question posée) Qu'il y a un ou des conflits de valeur possibles Que l'on sait que l'on ne sait pas la bonne réponse Bien comprendre et énoncer ce qui fait question n'est pas si simple qu'il y parfait (problème budgétaire et temps médical à justifier donc la réflexion est malmenée) Souvent, on sent confusément que quelque chose pose problème. [...]
[...] Quel est son avis sur la question ? Si le patient n'est pas capable d'exprimer sa volonté , s'enquérir d'éventuelles directives anticipées, de l'avis de ses proches, de sa personne de confiance Des données extérieures au patient : ce sont les données scientifiques, techniques, mais aussi les données juridiques, déontologiques, institutionnelles Identifier ce qui peut influencer ma réflexion. Moi : mes valeurs, mes représentations, mon identification au patient, à sa famille, mon attachement, mes difficultés à prendre du recul. Les autres : la Loi, la morale, la déontologie, les contraintes de l'économie. [...]
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