Éthique en médecine, éthique bio-médicale, morale, vulnérabilité, autonomie, déontologie
Il vient de naître un espace de réflexion éthique en Basse Normandie qui a pour objectif de servir les valeurs du soin et de la santé. Il nous est apparu qu'il était parfois très complexe de savoir ce qu'était faire le bien et « Thos » en grec, la vertu, la recherche du bien, et se poser la question de faire le bien, quand on est dans un métier de soin, est une question plus complexe qu'il n'y paraît, et il nous est apparu qu'il convenait d'élargir les questionnements non seulement aux soignants, mais également en dehors de l'espace du soignant, aux établissements sanitaires, aux établissements sociaux, mais aussi, dans cette nécessité d'associer autour de ces réflexions de ce qu'est faire le bien, des philosophes, des juristes, des sociologues, des biologiques, des scientifiques.. C'est une réflexion pluridisciplinaire, et se poser la question de qu'est-ce que faire le bien oblige à se décentrer de sa propre vision de ce qu'est faire le bien, l'intérêt pour le patient n'est pas seulement mon point de vue de qu'est ce que la vie, pas seulement, il faut pouvoir l'élargir à nos partenaires qui vont chacun apporter leurs réponses. Il n'existe pas d'éthique sans connaissances scientifiques et médiales solides, sans connaissance rigoureuse de la loi, mais la connaissance scientifique et la loi, de la même façon que les connaissances médicales, en anatomie, physiologie.. ne résumeront l'action du clinicien devant un patient singulier. C'est encadré de ces savoirs décris par différentes sciences que dans toute sa responsabilité, chaque soignant, dans chaque situation singulière donc devant chaque patient, devra se poser la question de « qu'est-ce que faire du bien à ce moment donné ? ».
[...] De ce point de vue là on va se situer plus près d'une perspective Kantienne. Exemple : débat sur les grossesse pour autrui, peut on confier une grossesse à une autre femme que la mère biologique à qui l'enfant sera remis à la naissance ? Le questionnement éthique va justement être au nom que quelle valeur on est pour ou on est contre, comment l'encadrer, le réfléchir et quelles sont les valeurs auxquelles on tient et auxquelles dans une communauté on peut se mettre d'accord. [...]
[...] Le principe d'autonomie peut être atténué, le choix c'est pas de dire soit je respecte l'autonomie du patient et je lui explique tout, je lui donne le contrat, il choisit, je lui donne tout à lire sur les contre-indications, les risques, les effets secondaires, les cas mortels, je décline toute responsabilité en l'informant de tout ou de l'autre côté tout son contraire, le côté paternalisme ou on se dit que le patient est vulnérable comme un enfant à protéger, qu'il faudrait le prendre en charge, tout décider pour lui, qu'on est un grand médecin donc il faut avoir confiance. [...]
[...] C'est à dire que, sans caricaturer beaucoup, les contrats qu'on propose aux Etats-Unis aux gens arrivant aux cliniques est-ce qu'ils sont la pour protéger le patient ou est-ce qu'il sont la pour protéger le médecin, protéger la société ? Il ne faut pas oublier que les médecins ont des avocats qui préparent le contrat à faire signer aux patients. La notion d'autonomie peut donc représenter une certaine violence. La question de l'autonomie dans l'exemple du couple avec la jeune femme qui demander de bénéficier de fécondation par le sperme de son mari mourant de 40 ans de plus qu'elle, respecter son autonomie qu'est ce que ça veut dire ? On va lui faire signer un papier ? [...]
[...] et les lois de bio-éthiques ont été promulguées en 1994 puis on été révisée en et 2012. Pour revenir sur la question de l'autonomie (on l'a déjà abordé en parlant de la relation soignante), on s'est posé cette question fondamentale entre l'équilibre entre éthique et vulnérabilité, comme une des couple les plus dynamiques de la bio-éthique, et cela nous conduit à aborder ce principe de la sollicitude, l'éthique de la sollicitude, de sollis total et citus mobilisation, la mobilisation totale, c'est à dire que l'éthique de la sollicitude pour le patient c'est l'éthique de l'engagement. [...]
[...] Ce qui est important, c'est l'humanité de l'autre, et la fable consistant à dire je suis un professionnel je ne rentre pas dans une relation n'est qu'une fable, ce n'est pas possible, cette humanité est nécessaire. Il faut reconnaître l'autre dans toute sa dignité. Elle parle ici du traumatisme de l'annonce, elle utilise l'image d'un puzzle qui s'effondre et pose la question de comment faire après, elle, comme mère, pour mobiliser mes capacités maternelles ? Elle parle de l'humanité de l'autre, de l'humanité du professionnel et nous dit qu'une relation de soin c'est entrer dans la relation et elle finit en disant comment reconnaître l'autre dans toute sa dignité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture