La douleur représente souvent un "cri d'alarme" de l'organisme qui réagit contre une agression exagérée ou qui accuse la sévérité d'une lésion interne : par exemple "coup de poignard" de la perforation d'un ulcère gastrique, douleur syncopale de la rupture d'une grossesse extra-utérine... On peut donc considérer cette douleur comme "utile", voire salvatrice, car elle permet le diagnostic et le traitement de la maladie. Il en va tout autrement des douleurs chroniques qui peuvent devenir indépendantes de leur origine (douleur = maladie), telles celles du "membre fantôme" des amputés ou celles, rebelles, dont la cause ne peut être ni traitée ni guérie comme c'est le cas dans certains cancers. La douleur persistante provoquera un processus d'auto-aggravation, car elle inquiète, fatigue et même épuise le malade; elle entraîne des phénomènes neuro-végétatifs et psychologiques qui amplifieront le signal douloureux et finiront par le rendre insupportable. Inversement, l'élément douloureux pourra être atténué, voire masqué par une activité intense, une émotion ou des influences distractives du malade (...)
[...] La deuxième étape consiste à spécifier et à classer la douleur du patient dans l'une de ces trois catégories : - douleurs par excès de nociception. qui relèvent de la stimulation intense des récepteurs nerveux de la douleur et qui débordent les systèmes inhibiteurs de l'organisme; ce sont par exemple les douleurs des processus inflammatoires, les douleurs cancéreuses, les douleurs vasculaires, etc.; - douleurs par désafférentation ou de déconnexion qui s'expliquent par des lésions du dispositif inhibiteur des grosses fibres de la sensibilité tactile; c'est le cas des douleurs des polynévrites, des douleurs du zona, des douleurs de moignon ou de membre fantôme des amputés, de la douleur d'arrachement du plexus brachial ou des nerfs périphériques, etc.; - douleurs par défaut de régulation qui proviennent de la déficience des systèmes endogènes d'analgésie (endorphines sécrétées par l'organisme); ce serait le cas du syndrome thalamique ou des douleurs de sevrage des drogués. [...]
[...] Il en va tout autrement des douleurs chroniques qui peuvent devenir indépendantes de leur origine (douleur = maladie), telles celles du membre fantôme des amputés ou celles, rebelles, dont la cause ne peut être ni traitée ni guérie comme c'est le cas dans certains cancers. La douleur persistante provoquera un processus d'auto-aggravation, car elle inquiète, fatigue et même épuise le malade; elle entraîne des phénomènes neuro-végétatifs et psychologiques qui amplifieront le signal douloureux et finiront par le rendre insupportable. Inversement, l'élément douloureux pourra être atténué, voire masqué par une activité intense, une émotion ou des influences distractives du malade. II) Les traitements Il est possible, avec les moyens actuels dont dispose la médecine, de soulager la douleur. [...]
[...] Les douleurs par desafférentation Les antalgiques classiques n'étant le plus souvent que d'efficacité médiocre, l'acupuncture et surtout la neurostimulation percutanée ou transcutanée, voire les stimulateurs médullaires implantables, sont une excellente indication. Une prise en charge psychologique du patient est presque toujours indispensable, particulièrement en cas de dépression. Les douleurs par défaut de régulation Elles sont exceptionnelles et de traitement très difficile; le recours à la morphine intra-rachidienne est parfois utile. Dans le cas des douleurs thalamiques, la stimulation intra-cérébrale donne parfois de bons résultats. [...]
[...] La dernière étape avant la mise en route du traitement sera d'apprécier les composantes anxiogènes et psychogènes dans le syndrome douloureux, rôle dévolu aux psychiatres. Le médecin coordinateur du centre orientera les traitements en fonction du type de la douleur. Les douleurs par excès de nociception Les traitements seront symptomatiques, antalgiques, anti-inflammatoires, décontracturants, etc., souvent associés à un anti-dépresseur léger s'il existe une composante psychogène dépressive. Les thérapeutiques par stimulation électrique cutanée externe - acupuncture, mésothérapie, etc. - sont parfois de bons adjuvants. [...]
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