La douleur ne se prouve pas, elle s'éprouve... Seule est souveraine la parole du patient sur son ressenti. S'il dit qu'il souffre, nul n'est en position d'en douter ou de minimiser sa peine et il doit recevoir le soulagement qu'il réclame.
Soulager la douleur des patients est un devoir de la part de tout soignant et un enjeu majeur de santé publique depuis 1998. La loi du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, souligne que « toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur ».
Cependant, beaucoup de patients se plaignent encore aujourd'hui de douleurs malgré tous les moyens dont nous disposons actuellement pour l'évaluer et la soulager. Une étude menée dans le contexte des « Etats généraux de la douleur 2006 » a prouvé que des patients n'étaient pas satisfaits de la prise en charge de leur douleur dans 30% des établissements de santé et que les équipe mobile douleur étaient absentes dans 50% des CHU. De plus, cette même enquête pointe la difficulté de la prise en charge de la douleur des patients non communicants où le tout premier obstacle rencontré consiste à évaluer la douleur chez ces personnes. C'est pourquoi je me suis intéressée à ce thème, après plusieurs observations au cours de mes stages au sujet de la prise en charge de la douleur auprès des personnes âgées non communicantes.
J'exposerai tout d'abord mon constat et ma question de départ. Je développerai ensuite le cadre conceptuel où j'aborderai le rôle de l'infirmière, l'EHPAD, la personne âgée, la communication et la prise en charge de la douleur. La rédaction de la problématique permettra ensuite d'éclairer mon questionnement et mon raisonnement et aboutira à la proposition de l'hypothèse. Après avoir argumenté la construction de mon modèle d'analyse, j'établirai enfin mon outil d'enquête (...)
[...] Naomi Feil, psychologue, a mis au point la méthode de la validation, basée sur les théories de la psychologie humaniste. Elle a pour objectif d'améliorer la communication avec les personnes âgées démentes afin de conserver leur identité et leur dignité. La validation nécessite la maîtrise de nombreuses techniques de communication verbale et non verbale: observation, attitude, parole, reformulation, regard, toucher Naomi Feil a mis en évidence l'importance du toucher au cœur de sa méthode. Elle a en effet découvert que beaucoup de personnes âgées réagissent à certains types de toucher, notamment le toucher recréant. [...]
[...] Leur rôle est également essentiel dans la sphère familiale avec leur statut de grands-parents. Ils peuvent s'occuper de leurs petits- enfants et tissent un lien précieux avec eux en partageant leur expérience, en transmettant l'histoire familiale et en apportant leur aide. Il est alors primordial de valoriser et encourager la personne à réaliser ses projets, la stimuler et l'aider à se rendre utile au sein de son environnement La personne âgée isolée Le vieillissement induit de multiples changements et altérations qui peuvent à cette occasion entrainer un isolement de la personne âgée. [...]
[...] Grâce à la 5ème question, j'aimerai amener les infirmier(e)s à réfléchir sur l'origine des manifestations de douleur chez les personnes âgées isolées non communicantes. J'aimerai qu'ils réfléchissent au fait que ces personnes âgées n'ont plus la capacité de communiquer verbalement et se retrouvent plongé dans un isolement, majoré par l'absence de visites de l'entourage. J'attends de cette question que les infirmier(e)s explorent cette piste de réflexion et en déduisent la possibilité que la cause soit aussi bien psychologique que physique. [...]
[...] Une étude[3] menée dans le contexte des Etats généraux de la douleur 2006 a prouvé que des patients n'étaient pas satisfaits de la prise en charge de leur douleur dans 30% des établissements de santé et que les équipe mobile douleur étaient absentes dans 50% des CHU. De plus, cette même enquête pointe la difficulté de la prise en charge de la douleur des patients non communicants où le tout premier obstacle rencontré consiste à évaluer la douleur chez ces personnes. C'est pourquoi je me suis intéressée à ce thème, après plusieurs observations au cours de mes stages au sujet de la prise en charge de la douleur auprès des personnes âgées non communicantes. [...]
[...] L'évaluation consiste en l'observation de la personne, de son comportement à différents moments de la journée et en l'appréciation du retentissement de la douleur sur sa qualité de vie. Tout changement de comportement, tous signes corporels ou manifestations non verbales de douleur (grimace, crispation, cris, tremblement, repli sur soi, réflexe de protection des zones douloureuses) doit être pris en compte par le personnel et faire l'objet d'une évaluation. Problématique Lors de plusieurs stages en institution au cours de ma formation, j'ai eu l'occasion d'observer qu'il était parfois difficile de prendre en charge la douleur des personnes âgées non communicantes au sein du service. [...]
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