Vous êtes allergique : votre médecin vous propose une désensibilisation. Il s'agit d'une méthode aujourd'hui bien codifiée, d'efficacité démontrée, qui consiste à injecter des doses croissantes du ou des allergènes responsables de la maladie, afin de permettre à l'organisme de les « tolérer ». Les effets favorables de la désensibilisation se font ressentir après quelques semaines de traitement et progressent pendant plusieurs mois (...)
[...] La désensibilisation peut-elle être interrompue ? Cela est possible, en prenant bien soin d'abaisser les doses de tous les allergènes employés, lors de la reprise du traitement. L'avis de l'allergologue doit être sollicité. Ce traitement n'empêche pas d'autres thérapeutiques associées. On peut administrer à un patient sous désensibilisation la majorité des médicaments, en évitant toutefois de le soumettre à une cortico-thérapie de longue durée : en effet, une prise de corticoïdes diminue la réponse immunitaire que la désensibilisation s'efforce de susciter. [...]
[...] Les effets favorables de la désensibilisation se font ressentir après quelques semaines de traitement et progressent pendant plusieurs mois. Le résultat est d'autant plus décisif qu'il a été possible auparavant de déterminer avec précision les allergènes en cause, que ceux-ci sont peu nombreux et que le malade suit régulièrement son traitement. La méthode est plus probante pour les sujets jeunes. Deux méthodes principales sont utilisées: la méthode classique, de progression lente, et la méthode rapide, dite méthode rush ou accélérée La désensibilisation classique Elle consiste à pratiquer, à des doses croissantes, des injections d'allergène(s) par voie sous-cutanée, dont la fréquence varie de deux par semaine en début de traitement à une tous les deux mois en fin de traitement. [...]
[...] Une désensibilisation bien conduite n'entraîne habituellement aucun incident. Avec certains allergènes très actifs (pollens) peut survenir une réaction d'intolérance aiguë (choc anaphylactique) ou, plus souvent, retardée : dans les heures qui suivent l'injection, le malade ressent une gêne pharyngée suivie de toux et d'asthme tandis que se développe une réaction d'urticaire généralisée. Le médecin, aussitôt prévenu, intervient efficacement par l'injection de corticoïdes et d'anti-histaminiques qui provoquent une sédation rapide des symptômes. Ces réactions deviendront exceptionnelles au fur et à mesure de la mise sur le marché d'allergènes de mieux en mieux préparés et étalonnés, en particulier des préparations dites retard libérant l'allergène de façon progressive et durable. [...]
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