Endémie parasitaire majeure, le paludisme (palus, marais) peut se résumer en trois chiffres : 1/3 de l'humanité vit dans des régions ou le paludisme peut se transmettre, environ 1 milliard de personnes sont infectées par le paludisme et le parasite est responsable d'au moins 1 million de mort par an, majoritairement des enfants de moins de 5 ans vivant en Afrique subsaharienne. De plus, tous les pays non endémiques d'Europe présentent un paludisme d'importation. La plupart des cas mortels sont liés à une infection par Plasmodium falciparum, la plus virulente des 4 espèces de Plasmodium (falciparum, vivax, ovale et malariae) responsables du paludisme humain (...)
[...] La mortalité du neuropaludisme est d'environ 15% chez l'enfant et 20% chez l'adulte. En absence de traitement, tout accès simple peut évoluer rapidement vers une forme grave, surtout chez le sujet à risque : jeune enfant, femme enceinte, voyageur non immun avec une prophylaxie déficiente. Dans les régions où le paludisme est endémique, les individus finissent par développer une immunité prévenant les manifestations cliniques sévères du paludisme, généralement après plusieurs années d'infection chronique. Cet état de prémunition peut disparaître en cas de séjour prolongé hors des zones d'endémie. [...]
[...] Or, un seul mérozoïte échappant d'un hépatocyte infecté (qui en contient des dizaines de milliers) peut générer une infection aussi grave que chez un sujet non vacciné. Il semble donc que seul un vaccin multivalent, multi-stades pourra être efficace contre un parasite aussi complexe que Plasmodium. Références 1 Mackintosh, C. L., Beeson, J. G. and Marsh, K., Clinical features and pathogenesis of severe malaria. Trends Parasitol 2004. 20: 597- Dondorp, A. M., Nosten, F., Yi, P., Das, D., Phyo, A. P., Tarning, J., Lwin, K. M., Ariey, F., Hanpithakpong, W., Lee, S. [...]
[...] La troisième approche consiste à bloquer la transmission au moustique en induisant chez les personnes vaccinées des réponses anticorps dirigées contre des protéines essentielles aux premiers stades du développement parasitaire chez le moustique [10]. Ces anticorps sont transmis au moustique en même temps que les gamétocytes, à l'occasion d'un repas sanguin de l'anophèle. Ce type d'approche ne vise pas à protéger le sujet vacciné mais à empêcher l'infection de l'entourage. On parle de vaccins altruistes. Enfin, les différents types d'approche sont également combinées au sein de stratégies vaccinales dirigées contre plusieurs stades du développement parasitaire. [...]
[...] De plus, tous les pays non endémiques d'Europe présentent un paludisme d'importation. La plupart des cas mortels sont liés à une infection par Plasmodium falciparum, la plus virulente des 4 espèces de Plasmodium (falciparum, vivax, ovale et malariae) responsables du paludisme humain. Mais au-delà de la situation actuelle déjà très sombre, des signes plus inquiétants encore témoignent de l'extension du paludisme à de nouvelles régions et de sa résurgence dans des zones où il avait été éliminé. La propagation des mécanismes de résistance des moustiques vecteurs aux insecticides et du parasite aux antipaludiques est à l'origine de cette situation et l'échec de ces moyens de lutte souligne l'impérative nécessité de développer un vaccin au plus vite. [...]
[...] and Saul, A., Malaria transmission-blocking vaccines--how can their development be supported? Nat Med 2000. 241-244. [...]
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