Sous le terme algodystrophie De seze a regroupé un ensemble de syndromes décrits précédemment sous d'autres termes (syndrome épaule-main, rhumatisme neurotrophique, pied décalcifié douloureux, syndrome de Sudeck ...).
On désigne actuellement sous le nom d'algodystrophie un ensemble de manifestations pathologiques extrêmement polymorphes, en relation avec des perturbations vasomotrices déclenchées par des agressions très variées ou même sans aucune cause décelable. L'algodystrophie peut être primitive mais le plus souvent secondaire à un traumatisme.
Cliniquement ce syndrome associe une douleur et des troubles vasomoteurs. La radiographie montre une hypertransparence osseuse d'apparition tardive. La scintigraphie montre une hyperfixation précoce. La biologie est normale.
L'évolution est longue, souvent favorable mais parfois des séquelles s'installent. Le meilleur traitement reste la prévention surtout en milieu de traumatologie.
II- LA PHYSIOPATHOLOGIE
La physiopathologie de l'algodystrophie est encore très mal élucidée, on fait toujours référence aux travaux de Leriche de 1923.
Il semble que l'algodystrophie résulte d'un dérèglement localisé, particulièrement intense et durable du système nerveux végétatif. Les agressions venues de la périphérie, quelles que soient leur nature et leur intensité déclencheraient des impulsions efférentes anormales responsables de perturbations vasomotrices par l'intermédiaire d'un arc réflexe (avec comme voie afférente les nerfs sensitifs, comme centre les formations végétatives de la moelle, et comme voie efférente les fibres sympathiques post ganglionnaire.
Ce dérèglement du système nerveux végétatif provoquerait au niveau de la microcirculation une perturbation de la vasomotricité variable dans le temps.
On aura au niveau des capillaires une stase, une dilatation et une hyperpression parfois considérables.
L'hyperpression explique l'ischémie, l'oedème et les douleurs. Le ralentissement circulatoire, facteur d'ischémie et de libération de métabolites acides explique la fibrose et la rétraction des parties molles (capsules, aponévrose, voire muscle), ainsi que l'augmentation de la résorption osseuse : éléments qui caractérisent le stade dystrophique et séquellaire (...)
[...] - La biologie est normale - La radio et surtout la scintigraphie permettent souvent de poser le diagnostic LE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL: les mono ou les oligo-arthrites inflammatoires rhumatismales ou infectieuses : sont aisément éliminées par l'absence de signes généraux et d'anomalies biologiques, puis après certains délais par la persistance de l'intégrité des interlignes articulaires. Les phlébites des membres inférieurs: mais le diagnostic va être poser rapidement avec l'échodoppler. L'ostéonécrose de la tête du fémur: peut poser un problème diagnostic avec l'algodystrophie de la hanche. Le caractère locorégional de la déminéralisation osseuse aux radiographies standards et de l'hyperfixation à la scintigraphie osseuse sont en faveur de l'algodystrophie. Parfois seulement l'évolution qui peut faire la différence. [...]
[...] La calcitonine est plus efficace à la phase chaude. * Le traitement d'appoint: - les antalgiques et les AINS: ne sont pas efficaces dans les algodystrophies - la corticothérapie par voie locale intracanalaire ou intra-articualire permet d'obtenir une antalgie et donc de rompre le cercle vicieux de l'algodystrophie et aiderai la rééducation. - Le traitement anxiolytique en particulier les benzodiazépines les antidépresseurs tricycliques sont parfois utiles. * Le traitement d'exception: - les blocs à la guanéthidine peuvent être indiqués dans les algodystrophies des extrémités en cas d'échec du traitement médicamenteux et rééducatif - les blocs à la fonzylane. [...]
[...] C'est l'image d'hypertransparence qui peut être homogène ou hétérogène donnant un aspect moucheté à l'os. Cette hypertransparence est le plus souvent locorégionale mais parfois peut être limitée. Mais il faut souligner les caractères fondamentaux suivants 1. Les interlignes articulaires sont toujours respectés 2. Il n'y a jamais de condensation osseuse au voisinage, ou cernant les parties transparentes Il n'y a jamais d'érosion ou de déformation des surfaces articulaires 4. Enfin il n'y a pratiquement jamais de fracture, quelle que soit l'intensité de l'ostéoporose sauf au rachis. [...]
[...] L'algodystrophie peut être primitive mais le plus souvent secondaire à un traumatisme. Cliniquement ce syndrome associe une douleur et des troubles vasomoteurs. La radiographie montre une hypertransparence osseuse d'apparition tardive. La scintigraphie montre une hyperfixation précoce. La biologie est normale. L'évolution est longue, souvent favorable mais parfois des séquelles s'installent. Le meilleur traitement reste la prévention surtout en milieu de traumatologie. II- LA PHYSIOPATHOLOGIE: La physiopathologie de l'algodystrophie est encore très mal élucidée, on fait toujours référence aux travaux de Leriche de 1923. [...]
[...] A la phase froide: c'est surtout les infiltrations, la rééducation et l'appareillage pour récupérer la mobilité. VII- CONCLUSION: - affection fréquente - surtout en traumatologie d'où la nécessité de la prévention - le diagnostic doit être précoce pour avoir un bon résultat - la rééducation a une place de choix dans le traitement de l'algodystrophie. [...]
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