Les effets indésirables médicamenteux :
On y intègre toutes les réactions nocives, néfastes, non voulues à un médicament qui est pris aux posologies recommandées pour l'utilisation à la fois préventive, thérapeutique ou diagnostique de ce médicament, on le donne pour prévenir une maladie, pour traiter un malade ou pour un aspect diagnostic car on inclut dans les effets indésirables les effets dus aux produits de contraste pour l'imagerie médicale. On y intègre les produits utilisés à dose normale mais aussi les produits utilisés à mauvais escient, il y a les mésusages, usages qui ne sont pas recommandés mais utilisés par les médecins.
[...] On peut avoir soit des effets toxiques, avec une toxicité directe, ce n'est pas l'effet pour lequel on utilise le médicament, on a l'exemple des quinolones qui ont un effet antibiotique mais peuvent aller créer des réactions de stress oxydant dans les tendons, ils peuvent induire des tendinopathies, notamment des ruptures du tendon d'Achille.
- Le 2ème aspect est un aspect de réaction immuno-allergique, le médicament est vécu par l'organisme comme une substance étrangère, le système immunitaire peut le reconnaitre comme un antigène et créer une réaction vis-à-vis de ce médicament et créer une réaction allergique, exemple des états de choc lors d'allergie à la pénicilline (...)
[...] Les interactions au moment des étapes pharmacocinétiques, du devenir du médicament (absorption, distribution, métabolisme, élimination). Au niveau hépatique on a des enzymes de métabolisation : les P450, beaucoup de médicaments sont métabolisés par ce système hépatique, si on donne un médicament qui est aussi un inhibiteur de ces P450 on empêche le métabolisme du médicament déjà pris, ses concentrations plasmatiques vont augmenter, on aura un excès de médicament qui peut induire des effets indésirables significatifs (...)
[...] A l'inverse on a aussi des interactions par agoniste, l'absorption d'un médicament va gêner l'action du premier médicament. Dans la maladie d'Alzheimer, c'est un déficit d'acétylcholine, pour le palier on donne des médicaments qui inhibent la dégradation de l'acétylcholine, des études ont montré que 30% des malades recevaient également un médicament qui avait des propriétés anti-cholinergiques. Le surdosage : On a une réaction nocive au médicament, c'est dû à une dose supérieure à la dose prescrite, cette dose peut venir d'une intoxication volontaire ou d'une intoxication involontaire, par exemple l'enfant qui prend des médicaments dans l'armoire à pharmacie, ou encore la personne âgée qui se trompe de boite ou de dose. [...]
[...] On peut diviser ces effets indésirables médicamenteux en 2 types : Le type A : Ce sont les effets indésirables qu'on peut relier à une propriété pharmacologique connue du médicament, cette propriété peut être sa propriété principale ou une propriété accessoire. Par exemple c'est une propriété principale dans les anticoagulants qui peuvent induire un risque hémorragique, c'est lié à la propriété anticoagulante du produit. Le 2ème exemple sont les antipsychotiques, ils bloquent le récepteur β2 de la dopamine mais ils ont aussi des effets d'antagonistes sur certains récepteurs de la noradrénaline, récepteurs α et ils induisent des hypotensions artérielles orthostatiques (baisses de tensions qui surviennent lors de changement de position), c'est lié à la propriété accessoire. [...]
[...] Cela conduit à essayer de trouver une méthode pour faire le lien entre la manifestation organique et la prise de médicament, cela se fait à travers la notion d'imputabilité, on essaie d'imputer au médicament la responsabilité de l'effet indésirable, cela se fait selon 3 critères : - Le critère chronologique : on voit si c'est survenu après une prise différée ou directe, on peut regarder quand on arrête le traitement et qu'on le reprend si les effets revienne on pourra dire qu'il y a un lien. - Le critère séméiologique - Le critère bibliographique : savoir si on trouve d'autres cas déclarés dans le milieu médical. Avec ces 3 critères on peut imputer certains effets indésirables aux médicaments. La conséquence est une 2ème notion : l'évitabilité, il faut éviter au malade d'avoir des critères de risque et être capable de dire que tel malade aura des risques d'avoir tel ou tel effet indésirable. [...]
[...] - Le 2ème aspect est un aspect de réaction immuno-allergique, le médicament est vécu par l'organisme comme une substance étrangère, le système immunitaire peut le reconnaitre comme un antigène et créer une réaction vis- à-vis de ce médicament et créer une réaction allergique, exemple des états de choc lors d'allergie à la pénicilline, un autre exemple sont des décollements cutanées : le syndrome de Lyell, il y a à peu près 40% de décès dans ces réactions allergiques. Ces effets peuvent concerner tous les organes : foie, cœur, système nerveux central, peau, poumons etc. Quand un malade prend un médicament. Devant toute réaction anormale le médecin doit toujours se demander si cette manifestation peut être due à un médicament. [...]
[...] Tout ceci nécessite qu'il y ait un signal, sans signal la CNPV ne peut rien faire, ce signal est lié à la notification spontanée, celle qui est faite au CRPV. La commission régionale de pharmacovigilance se réunit quelques fois par an et en dehors il y a un comité technique qui se réunit. On peut avoir recours aux enquêtes de pharmaco-épidémiologie avec les plans de gestion de risque : surveillance accrue sur les médicaments. Les firmes sont obligées de faire remonter les PSUR : Periodic Safety Update Report. [...]
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