On doit distinguer cortex préfrontal et lobe frontal. Le lobe frontal représente 30 % du cortex. La région préfrontale se situe en avant de l'aire prémotrice (aires 8 à 12 et 45-46). On peut subdiviser le cortex préfrontal en trois régions :
- la région dorso-latérale convexe
- la région orbito-frontale
- la région médiane interne
Le cortex granulaire, très associatif, reçoit et échange une multitude d'informations. La part relative d'un cortex préfrontal est très variable selon les espèces.
Vers 1850, Harlow décrit le cas d'un homme, Phineas Gage, ayant subi une lésion très importante du cortex orbito-frontal. Luria a également étudié de façon très approfondie les patients présentant des lésions frontales montrant qu'une atteinte frontale entraîne des troubles de la saisie de l'information, de la résolution de problèmes et d'évaluation des conséquences de l'action.
En 1980, Shallice a proposé une modélisation du cortex frontal. Les informations traitées par la contention Scheduling échappent au contrôle attentionnel ; il s'agit d'un système de résolution de conflit en choix binaire alors qu'il existe déjà un algorithme de réponse comportementale. Le SAS gère au contraire la nouveauté, les ressources attentionnelles (fait référence au cortex préfrontal bien que Shallice ne l'ait pas reconnu).
Quelles sont les difficultés liées à l'étude des fonctions du lobe frontal ?
- il s'agit d'une entité anatomo-fonctionnelle complexe comportant trois régions, et donc trois systèmes de projection spécifiques.
- elles touchent la personnalité et l'analyse des conséquences de l'action. Une atteinte frontale peut entraîner une amplification progressive d'un trait de caractère (le terrain antérieur est donc très important).
Le test de Wisconsin met en jeu les processus gérés par le lobe frontal : maintien d'une stratégie de réponse, catégorisation, conceptualisation, changement de réponse...
Le patient EVR de Eslinger et Damasio (1984) est à trente ans atteint d'un méningiome ; il subit une lobectomie bi-frontale touchant les deux régions orbito-frontales médianes et la région dorso-latérale gauche. Les capacités mnésiques et intellectuelles du patient sont préservées ; il trouve six critères au Wisconsin. Paradoxalement, son comportement dans la vie quotidienne est très affecté ; il est sociopathe, incapable de gérer ses comportements dans la vie quotidienne. La prise de décision est très déficitaire (...)
[...] Le cortex préfrontal joue un rôle important dans les processus de régulation comportementale ; il intervient au niveau de l'analyse des informations et de la programmation de la réponse ; il contrôle de l'exécution du programme, de l'évaluation de sa pertinence par rapport à la situation de départ. Quels sont les arguments anatomiques en faveur de ce modèle ? Le cortex préfrontal est la seule région recevant des informations de l'hypothalamus. Il élabore une représentation interne de la situation environnementale. [...]
[...] Cortex préfrontal et régulation comportementale On doit distinguer cortex préfrontal et lobe frontal. Le lobe frontal représente du cortex. La région préfrontale se situe en avant de l'aire prémotrice (aires 8 à 12 et 45-46). On peut subdiviser le cortex préfrontal en trois régions : - la région dorso-latérale convexe - la région orbito-frontale - la région médiane interne Le cortex granulaire, très associatif, reçoit et échange une multitude d'informations. La part relative un cortex préfrontal est très variable selon les espèces. [...]
[...] La réponse "ouverte" nécessite une adaptation, la réponse "fermée" donne lieu à des comportements sur-appris. Rosevold, travaillant sur le singe, montre que les lésions des noyaux caudés et des structures frontales donnent lieu aux mêmes perturbations (existence de boucles striato-frontales). Les lésions des noyaux gris centraux entraînent des perturbations comparables à celles observées dans les lésions frontales. Par contre, dans la tâche d'alternance différée, les patients ayant des lésions des noyaux gris centraux n'expriment pas spontanément l'alternance. Les noyaux gris centraux participent à l'organisation des schémas routiniers, des procédures . [...]
[...] Les connexions au système limbique permettent de prendre une décision à partir de l'évaluation de ces états somatiques. Le cortex frontal ventro-médian empêche soit les états somatiques, soit l'accès aux états somatiques. Le cortex frontal dorso-latéral est impliqué dans les processus de mémoire de travail. Le cortex orbito-frontal est mis en jeu dans les processus de contrôle, dans la prise de décision et dans l'évaluation des conséquences. Il existerait une autre dissociation entre cortex préfrontal dorso-latéral impliqué dans les tâches de laboratoire et cortex préfrontal orbito-frontal mis en jeu dans le comportement quotidien. [...]
[...] Le maintien de stratégies intervient dans l'évocation lexicale, le test de Stroop, l'Odd Man Out. L'adaptation au changement apparaît dans le TMT et les apprentissages associatifs. A quel niveau la partie dorso-latérale du cortex préfrontal est-elle mise en jeu dans la mémoire de travail ? Aux stades de l'encodage, de la mémoire à court-terme, la manipulation, l'aspect exécutif prenant en compte la gestion et la sélection de la réponse. Dans le paradigme des réponses différées, l'implication du cortex préfrontal varie en fonction de la présence ou non d'un délai, de la longueur de la séquence, de la modalité de présentation spatiale, le mode de sélection de la réponse (en identique ou différent, en choix multiple . [...]
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