Santé - médico-social, Cellulites faciales, origine dentaire, infection, nécrose pulpaire, ostéite, périoste, sinusite, bactéries aéroanaérobies, signes cliniques, drainage, ciseaux de Mezenbaum, asphyxie
Les cellulites faciales vont avoir un point de départ dentaire dans 90% des cas. Trois facteurs vont influer sur l'infection. La situation anatomique : prépondérante dans la propagation de l'infection dans les tissus. La cellulite est associée à une nécrose pulpaire qui va créer un point de départ endodontique et desmondontal. L'infection prendra ensuite le chemin le plus court pour diffuser : os -> ostéite, périoste -> périostite, sinus -> sinusite, tissu celluleux -> cellulite.
[...] Le pus est trop épais pour arriver à passer le delta apical. Il est sûr que passer le delta apical dans le traitement endodontique est efficace, car on diminue la pression. Au stade séreux et au stade suppuré il ne faut pas refermer la dent. Il faut laisser la dent ouverte pour permettre l'évacuation. On fera le traitement endodontique lorsque les signes cliniques d'infections auront disparu. Avec les prescriptions d'ATB à outrance, il y a de plus en plus de patients résistants. [...]
[...] Les formes fistuleuses sont très typiques des formes chroniques. Caractéristiques des formes actinomycosiques : rare, stade chronique, polyfistules, patient jeune, mauvais état bucco-dentaire/algie dentaire, tuméfactions sous-cutanées, souvent au niveau de l'angle mandibulaire ou de la région parotidienne, dure 2 à 3 semaines, douleurs modérées. L'évolution de ces formes actinomycosiques peuvent entrainer : des mamelons sous-cutanés, une peau violacée, des limites floues, des douleurs, trismus, une hyperthermie, asthénie. Remarque : Une cellulite non drainée est une cellulite vouée à récidiver ou à évoluer soit en stade chronique, soit par diffusion. [...]
[...] Formes communes Les formes communes des stades chroniques sont des cellulites aiguës mal traitées. Caractéristiques des formes communes : - Formation d'une fibrose nodule sous-cutané (avec peau de recouvrement normal). - Indolore - Contour régulier - Ferme, élastique, un point ramollit - Fixé à la table, cordon fibreux + fixation cutanée On peut avoir des difficultés d'AL ou LR parce qu'il y a une acidité sur le site qui amène à une absence d'efficacité de l'anesthésie. On a des moyens pour éviter ou limiter ce phénomène : - on peut diminuer l'effet inflammatoire par des prescriptions médicamenteuses. [...]
[...] C'est le cas d'une cellulite banale du plancher buccal qu'on ne peut pas drainer, et alors la cellulite séreuse se transforme en cellulite suppuré. On a une diffusion de la suppuration et un risque de diffusion vers la loge submandibulaire et donc un risque d'asphyxie, car la glotte va basculer vers l'arrière à cause du poids de la tuméfaction. - Cellulite sous-mylohyoïdienne : risque de diffusion dans les espaces latéraux du cou. Sensation d'avoir tous les espaces latéraux du cou occupé. Le cou va être encombré comme s'il avait un goitre thyroïdien, avec une tuméfaction en dessous du plancher buccal. [...]
[...] C'est le cas lorsqu'on a des difficultés à mettre en place des traitements efficaces. Notre traitement doit éviter l'apparition d'une cellulite diffusée : c'est lorsque l'infection gagne une loge, on a une persistance de la cellulite. Cela arrive lorsque nos ATB ne sont pas efficaces, en cas de prescription d'AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sans antibiotique au stade séreux, ou en cas de mauvais drainage. Il ne faut surtout pas traiter le stade séreux avec des antipyrétiques et des anti-inflammatoires. Il faut systématiquement mettre une antibiothérapie en place. [...]
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