Les biomatériaux de substitution osseuse

Thèmes abordés

Santé - médico-social, Biomatériaux, substitution osseuse, greffe osseuse, étiologies, chirurgie préporthétique, flore bactérienne, ostéoblaste, ostéoclyte, micropores, fluides biologiques, titane

Résumé du document

La greffe osseuse peut être utilisée dans différentes disciplines et dans de nombreuses situations, car les pertes osseuses peuvent avoir de nombreuses étiologies (traumatismes, iatrogène, tumeur, infection...). De plus, il existe une grande variabilité morphologique des lésions. Ex. : parodontologie : lésions trop avancées pour cicatriser/chirurgie préprothétique pour des édentements unitaires ou de grandes étendues.

Extraits

[...] Les biomatériaux non métalliques 1. Les greffes osseuses Les biomatériaux les plus connus sont ceux pour la greffe osseuse d'origine naturelle : autogreffe, allogreffe, xénogreffe. L'autogreffe = le substitut provient du même individu, il a pu être prélevé dans la CB ou en dehors. Les cellules osseuses mésenchymateuses du greffon peuvent laisser présager un caractère ostéogénique. C'est un matériau ostéoinducteur et biocompatible, il n'y a pas de risque de rejet. Mais il existe 2 problèmes avec cette technique : -Le délai de cicatrisation – la présence de deux sites de cicatrisation -La mort cellulaire importante dans le greffon notamment s'il est trop gros. [...]

[...] Une partie ne se résorbe pas pour maintenir le volume et une partie se résorbe et est colonisée. On parle de BCP (phosphates de calcium biphasiques). Formulations particulières : -Hydrogels : polymères hydrosolubles + phosphates de calcium. Ex. : HA- collagène -Ciments injectables. Association à des facteurs de croissance : Il existe un produit utilisé en parodontologie qui est chargé en facteurs de croissance : l'Emdogain. Quand il est sorti, il ne faisait pas état de la présence de facteurs de croissance dans sa formulation. [...]

[...] La bioactivité se traduit par l'apparition progressive d'un dépôt minéralisé à la surface ou à la place du biomatériau. L'activité du biomatériau pourra être de plusieurs types : - Ostéoconduction : propriété passive d'un matériau à guider la régénération osseuse. Il se produit une invasion vasculaire et cellulaire du biomatériau à partir du tissu osseux adjacent. L'ostéoconduction est liée à la structure du matériau qui est utilisé comme un échafaudage, une matrice, il n'influence pas directement les cellules et n'induit pas directement une formation osseuse. [...]

[...] Le principal problème de notre discipline est la présence d'une flore bactérienne très développée dans la CB et son anatomie très particulière qui diffère d'un individu à l'autre et qui peut différer chez un même individu selon la localisation ou/et qui évolue dans le temps ; une fois les dents perdues, la fonte osseuse peut être très rapide. Il est donc très compliqué de régénérer de l'os. Du fait de cette anatomie particulière, les biomatériaux doivent respecter des contraintes mécaniques particulières. De multiples traitements concernent le TO, de ce fait, le recours à des substituts osseux est fréquent : parodontologie médicale, parodontologie non chirurgicale, chirurgies pré-implantaires, chirurgies préprothétiques, chirurgies implantaires. I. Physiologie du tissu osseux L'os est un tissu conjonctif d'origine mésenchymateuse qui subit 2 phénomènes tout au long de sa vie : formation/résorption. [...]

[...] Le cas idéal est si le donneur est le jumeau du receveur. La xénogreffe : le greffon provient d'une espèce différente, tout comme dans le cas d'une allogreffe, des traitements sont nécessaires pour éviter les rejets. Il est également bioconducteur Les matériaux bioinertes On trouve : -Les polymères PMMA : ils se présentent sous la forme de billes en PMMA avec incrustation d'hydroxyapatites. Ils sont peu résorbables et peu utilisés à cause de leur toxicité trop importante. -Les céramiques bioinertes = alumine et zircone : très dures, très denses et subissent une faible résorption, elles sont très biocompatibles. [...]