La présence d'un ganglion lymphatique palpable ou adénopathie est une constatation fréquente qui correspond à la stimulation du tissu lymphoïde ganglionnaire par un processus infectieux ou non infectieux.
Les adénopathies infectieuses sont la conséquence :
- régionale d'une infection locale
- générale d'une infection par agent pathogène lymphophile (...)
[...] Le diagnostic est orienté par la notion de prises médicamenteuses : antibiotiques (aminopénicillines et dérivés, céphalosporines, sulfamides), anticomitiaux (hydantoïne, carbamazépine), benzodiazépines, allopurinol, sérums hétérologues, anti-inflammatoires non stéroïdiens. Dans plus de 2/3 des cas, ce tableau apparaît entre le 9e et le 15e jour de la prise médicamenteuse. L'interruption du médicament responsable n'est pas toujours suivie d'une résolution immédiate mais elle est impérative En pratique, devant ces multiples étiologies, un bon interrogatoire, un examen clinique de qualité, un hémogramme doivent permettre une orientation diagnostique déjà précise. [...]
[...] une infection cutanée : impétigo ou plaie surinfectée négligée. L'adénopathie sensible paraît être le premier symptôme. - Adénopathie secondaire à une pathologie d'inoculation .Maladie des griffes du chat (lymphoréticulose bénigne d'inoculation ou bartonellose) .L'adénopathie se développe quelques semaines après une griffure ou une morsure indurée (chat, parfois furet ou lapin) ou une piqûre de végétal (épine, écharde). Elle siège le plus souvent au niveau des membres supérieurs. Elle devient volumineuse et douloureuse et peut évoluer vers la fistulisation à la peau . [...]
[...] L'évolution est marquée par le ramollissement des ganglions qui deviennent coalescents, adhèrent aux plans voisins et à la peau qui devient rouge et inflammatoire, puis fistulisent . La ponction ramène un pus stérile dans les milieux standards. Les colorations de Ziehl et à l'auramine peuvent être positives. La culture sur milieux spécifiques et la PCR sont le plus souvent positives. La biopsie permet le diagnostic bactériologique et histologique de grande spécificité (granulome lymphohistiocytaire avec cellules géantes et souvent nécrose caséeuse). Les colorations spécifiques et la culture confirment le diagnostic . [...]
[...] La BCG-ite .La vaccination par le BCG peut s'accompagner d'une adénite le plus souvent axillaire (BCG brachial), généralement associée à une papule érythémateuse ou, le plus souvent, ulcérée au site d'injection du BCG. Suppuration et fistulisation sont habituelles . L'évolution traînante conduit à un traitement de 1 à 3 mois par une monothérapie INH ou une bithérapie Isoniazide rifampicine . - Adénopathies en rapport avec une infection sexuellement transmise (voir item 95) .Syphilis. On observe des adénopathies inguinales, fermes, non douloureuses avec classiquement un ganglion plus volumineux préfet de l'aine . Lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas Favre. [...]
[...] La sérologie peut aussi confirmer le diagnostic . L'antibiotique de choix est une fluoroquinolone. À défaut, les tétracyclines et les aminosides sont utilisables. - Adénite à mycobactéries .Les mycobactéries atypiques .Elles ont un rôle exceptionnel, l'enfant est le seul à être atteint par M. Scrofulaceum ou M. Kansasii . Mycobactérium avium intracellulare se rencontre souvent au cours du Sida . Les mycobactéries typiques .Les adénites à Mycobactérium tuberculosis sont encore fréquentes, observées à tout âge, mais plus volontiers chez le sujet âgé ou originaire d'un pays d'endémie. [...]
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