Galien, figure centrale de la médecine antique et clé dans sa transmission à l'Occident médiéval et moderne, est né à Pergame vers 129-130. Médecin de l'aristocratie et conférencier, il quitte Rome lorsque celle-ci est gagnée par la peste rapportée de Syrie par les troupes, en 167; rappelé par Marc-Aurèle, ce dernier lui impose de prendre soin du jeune Commode pendant la peste. Il meurt vers 200.
Sa production littéraire, en langue grecque, répond à un besoin de transmission (que Galien revendique acontrariode l'hermétisme de ses maîtres alexandrins). Il s'agit de traités qui récapitulent les acquis de Galien en matière de physiologie, d'anatomie et de thérapeutique. Sa production s'étend aussi à la philosophie, à l'éthique et à la littérature. Nous n'insisterons pas ici sur la postérité de l'œuvre de Galien jusqu'à la période moderne.
Ce traité médical décrit un cas clinique : une femme atteinte de pertes, mais il est aussi une anecdote à caractère autobiographique présentant une importante dimension d'« auto-célébration » (Galien s'opposant à des sages-femmes et des médecins) et donnant un point de vue sur les relations entre un médecin et une femme de rang sénatorial, à Rome, au milieu du IIe s. apr. J.-C.
On est frappé d'emblée par l'absence de la patiente : non seulement elle n'est pas l'interlocutrice directe de son médecin, mais même il n'y a aucun contact direct entre la patiente et le médecin. On se demandera dès lors dans quelle mesure le développement d'une médecine scientifique est arrêté, dans le domaine de la gynécologie, par des raisons d'ordre social, liées à la pudeur féminine et à la domination masculine ?
[...] Durant l'Empire se perpétue la pratique de concéder des honneurs aux médecins Le médecin, ami du patient aristocrate Mais le document montre que, pour l'aristocratie, le plus souvent un amicus, un client de son patient. Certes, le médecin est admis comme conseiller : ainsi, on voit le maître de maison constituer un conseil de médecins et le présider : Boethos nous rassembla et nous consulta Mais le conseil tenu par le mari est aussi celui des amis 48-49) : cela est constitutif à la prise de décision dans l'aristocratie romaine et il y a dans ce cas un enjeu politico-social : la perpétuation d'une famille de l'ordre sénatorial (puisque c'est un problème gynécologique qui se pose). [...]
[...] "Traité de la précognition", Galien (IIe s. apr. J.-C.) - un point de vue médical sur le corps Galien, figure centrale de la médecine antique et clé dans sa transmission à l'Occident médiéval et moderne. Né à Pergame vers 129-130, cité célèbre pour sa vie intellectuelle et l'école médicale centrée autour du temple d'Asclepios, l'Asclepeion; formé à Pergame et à Alexandrie ; présent à Rome en 161-162 apr. J.-C. Médecin de l'aristocratie et conférencier, il quitte Rome lorsque celle-ci est gagnée par la peste rapportée de Syrie par les troupes, en 167; rappelé par Marc- Aurèle, ce dernier lui impose de prendre soin du jeune Commode pendant la peste. [...]
[...] 21) ou la nature des flux (l. 30-34), c'est qu'il reçoit le rapport des domestiques. Il ne semble pas qu'il y ait eu en l'occurrence d'examen interne. Cependant, l'examen utérin par le toucher usage de la sonde, speculum) attesté à l'époque impériale, mais le médecin ne le pratique pas : il doit soit le demander à la patiente soit le faire faire par une femme Le mépris du médecin pour la médecine féminine Galien rend compte d'une rivalité entre les sages femmes et les médecins (l. [...]
[...] Il en résulte que le moment le plus favorable pour le coït dans l'optique de la fécondation est celui qui suit immédiatement les règles, dans une totale ignorance de la période ovulatoire. - Enfin, les règles sont regardées positivement en ce que leur existence est nécessaire à la fécondité et dans la mesure où, chez les femmes enceintes, le même sang est ce qui nourrit l'enfant . Attention, il y a une différence entre l'idée d'impureté et l'idée de faute ! [...]
[...] J.-C., la médecine antique ne se départit pas de points de vue qui empruntés au discours philosophique(en particulier dans l'acception de la santé comme un équilibre), mais elle est aussi fortement influencée par des représentations imaginaires voire inconscientes(particulièrement sensibles dans le discours sur le corps féminin). Toutefois, la médecine gréco-romaine se caractérise par le fait qu'elle envisage le corps dans son fonctionnement global, associant âme et corps, psyché et physis, en particulier dans ses rapports avec son milieu naturel et anthropique. De sorte qu'elle propose, bien plus que des traitements curatifs, des modes de vie investissant toutes les pratiques corporelles. [...]
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