MIT, Pinker, Paul Valéry, How the Mind Works and Words and Rules, bilan, intelligence, cerveau, neurosciences, IRM
Commentaire de texte : “Will The Mind Figure Out How The Brain Works?” de Steven Pinker, posant un certain nombre de questions vis-à-vis des neurosciences, et de leur capacité à expliquer intégralement le fonctionnement du cerveau. Peut-on réellement décortiquer le cerveau telle qu'une mécanique biologique ? Peut-on vraiment expliquer le contenu des pensées, de l'esprit, et des sentiments uniquement par le biais d'images cérébrales effectuées par IRM ? Au final, est-ce vraiment possible d'avoir une connaissance parfaite du cerveau, permettant quasiment de prédire du coup les troubles psychologiques, les pensées, les sentiments, leur cause, leur évolution… ?
[...] Cerner le conscient et l'inconscient, conclure de leurs intéractions sur le comportement, et en déduire toute une série de conclusion, voire de traitement médical ou de décisions de justice, serait une véritable hérésie scientifique. Tout n'est pas aussi évident et il convient d'être prudent. A aucun moment en effet, nos comportements et nos décisions ne peuvent être décortiqués comme des mécaniques biologiques. L'homme ne peut être considéré comme une simple machine toute programmée, dont nous pourrions connaître parfaitement l'ensemble des dysfonctionnements. [...]
[...] Le second point concerne plus particulièrement la pensée de l'auteur et son regard critique vis-à-vis des connaissances scientifiques. Enfin, dans le dernier point, l'auteur s'en remet finalement au débat scientifique, opposant les optimistes et les pessimistes, ceux qui pensent pouvoir tout expliquer dans une vision mécanique voire mécaniste du monde, à ceux qui préfèrent parler de mystère de la conscience. Pour ces derniers la Science ne parviendra jamais à tout expliquer, même si les connaissances progressent fondamentalement. Revenons tout d'abord sur le premier point. [...]
[...] Désormais, localiser avec précision des réseaux neuronaux impliqués dans l'apprentissage de la mémoire ne poserait plus de problème. De plus, grâce aux IRM, les scientifiques auraient de ce fait la capacité de percevoir les états neuronaux, autrement dit les images mentales, les pensées, la morale d'un individu, son imagination. Mieux encore, insérer des choses dans le cerveau deviendrait possible dans l'optique de le faire apprendre plus vite ou de réduire les maladies neurodégénératives telles que les maladies de Parkinson ou d'Huntington. [...]
[...] En effet, en l'état des connaissances disponibles, une partie des scientifiques aurait plus ou moins perdu la tête. La technique est là, certes, néanmoins elle ne permet pas de dégager autant de conclusions que pourraient le croire une partie des scientifiques, trop aveuglée par les capacités potentielles des images cérébrales, et de leur envie d'avoir une connaissance parfaite du fonctionnement du cerveau, du comment, et du pourquoi. Ainsi, oui la connaissance du cerveau s'accentue grâce aux IRM, toutefois, on ne sait toujours pas comment ces connexions logiques, mécaniques, sont transformées en idées, en émotions, en sentiments, en sensations, en pensées bref on ne sait pas réellement, mis à part grâce à des conclusions biaisées et hâtives, comment l'âme se constitue. [...]
[...] Tirer des conclusions sur la seule base d'image cérébrale, c'est ainsi faire entrer une part de subjectivité, et l'auteur précise ainsi à juste titre, qu'il conviendrait dès lors d'examiner également le cerveau des chercheurs et des médècins, afin d'être certain des conclusions édictées! De surcrot, suffit-il d'être certain pour être dans le vrai? Enfin, ce texte permet également de poser un certain nombre d'interrogation à l'égard des neurosciences, de la société et des perspectives d'une partie de la communauté scientifiques. [...]
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