Depuis quelques années, les cyber-attaques sont considérées comme de véritables actes de terrorisme. Tout en permettant de neutraliser l'ennemi, elles n'induisent ni pertes humaines, ni énormes moyens logistiques. D'un Etat à un autre, elles constituent des offensives face aux
menaces nucléaires (Israël contre l'Iran), aux conflits diplomatiques (Russie contre Estonie) ou aux risques d'insurrection (Chine contre Google à propos des opposants tibétains). Tout comme les services secrets, l'espionnage industriel et les groupes activistes ont de plus en plus recours à l'intrusion informatique.
Dans un tel contexte, on se demande comment faire face aux cyber-attaques permises par les technologies numériques et Internet en particulier ?
[...] Société de l'information et convergence des systèmes socio-techniques : infowar et cyberconflits 6 En 2008, l'église de la Scientologie subit des attaques par déni de service 9 suite aux poursuites contre Youtube pour une vidéo de l'église mettant en scène Tom Cruise. Anonymous lutte ici pour la liberté d'expression En 2009, Anonymous s'associe à The Pirate Bay pour porter soutien aux Iraniens qui protestent contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Malgré la censure d'Internet, les informations circulaient par les réseaux sociaux, d'où le nom de révolution Twitter Lorsque le gouvernement ferma Twitter, les sites gouvernementaux furent floodés. [...]
[...] De nombreux portails gouvernementaux sont la cible du groupe d'hacktivistes, ces derniers ayant comme objectif technique de les rendre hors service. Une image d'un masque souriant sur la page d'accueil ou un simple écran noir, we are legion telles sont les signatures principales d'Anonymous. A leur tour, les gouvernements utilisent eux aussi des moyens informatiques pour combattre le groupe d'hacktivistes. Ainsi, le site de l'Elysée, qui a été sujet de plusieurs attaques après son soutien à la fermeture de Megaupload, a su se défendre dans le cyberespace. [...]
[...] Cet acte soulève de nouveau la question de sécurité. Israël La politique de cyber-défense israélienne a adopté une stratégie similaire à celle des EtatsUnis. Pour lutter contre le piratage, l'Etat d'Israël a également l'intention d'utiliser la force militaire. La stratégie a été mise en place dans le but de mettre en garde les hackers sur les possibles ripostes israéliennes. Cette mesure a été prise suite à une cyber-attaque massive assez récente (janvier 2012), qui a piraté les cartes bancaires de plus de Israéliens. [...]
[...] La démarche a consisté à tester des scénarios techniques, ainsi que s'assurer d'une bonne communication entre différentes parties, au niveau du processus de décision. Bien que la France n'ait pas été victime des cyber-attaques violentes, les nombreux exemples à travers le monde, notamment celui de l'Estonie en 2007, l'ont inspiré à élaborer une stratégie de défense en 2008. Cela s'est avéré judicieux, car en 2009 et 2010 certaines institutions françaises furent attaquées, en particulier le serveur du ministère de l'économie et de l'Elysée, ainsi que les infrastructures du premier ministre et du ministère d'affaires étrangères. [...]
[...] Un autre service de sécurité américain, le FBI, pointe également le problème de protection des réseaux, en disant que les infrastructures qui présentent un intérêt national deviennent de plus en plus dépendantes d'Internet. Une évolution certes, mais qui nécessite un renforcement de la sécurité afin d'éviter de potentielles attaques informatiques, avec des conséquences très néfastes. La police fédérale propose la création d'un deuxième réseau, alternatif à Internet, pour les administrations et organismes vitaux. Selon elle, il vaut mieux protéger que réparer les dommages causés, surtout quand il est difficile de trouver la source de l'attaque. [...]
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