Place, ordinateur, science-fiction
L'informatique et les ordinateurs font partie de notre quotidien, si bien que l'on ne fait même plus le lien avec la science-fiction. La science-fiction va créer des mondes dans lesquels l'homme est au centre (anthropomorphisme) mais à la manière du logiciel d'un ordinateur. L'âge d'or se situe dans les années 1940-1970. L'ordinateur inspire la science-fiction. Réciproquement, la science-fiction est facteur d'anticipation pour l'informatique.
[...] L'ordinateur apparaît donc à certains moments dans la science-fiction comme mortel pour l'homme. La science-fiction va lui substituer une intelligence artificielle bienveillante. L'ordinateur sera par la suite mis en œuvre pour sauver la liberté individuelle. Tout d'abord utilisé par les armées US dans les années 1940 afin de calculer les paramètres de la première bombe atomique, l'ordinateur a été source de nombreux de nombreuses controverses et complots. Il a également été, selon Roger Bozzetto, le moyen pour la science-fiction d'inventer des conflits qui seront sources de récits. [...]
[...] Il en ressort globalement une image positive de la part des lecteurs de science-fiction. Quelques chiffres (source Wikipédia) La présence de l'ordinateur dans les romans de science-fiction a considérablement augmentée jusqu'aux années 1970. Avant 1950, environ 5 romans de science-fiction mentionnent la présence d'ordinateur comme c'est le cas dans Les voyages de Gulliver en 1976. Dans les années 1950 et 1960, le nombre augmenta, notamment grâce aux écrits du célèbre Asimov Dans les années 1970, ce sont plus de 20 romans qui sont répertoriés tels que The computer connection d'Alfred Bester (1975) ou Plus de Joseph MacElroy (1977). [...]
[...] L'ordinateur inspire la science-fiction. Réciproquement, la science-fiction est facteur d'anticipation pour l'informatique. La genèse de l'ordinateur dans la science-fiction De l'automate au robot La science-fiction est intimement liée aux ordinateurs. Il convient dès lors de rappeler l'historique de ces liens étroits. Déjà dans la bande dessinée Ulysse des ordinateurs permettent à Poséidon de modifier le régime des vents sur la méditerranée, d'éveiller le cyclope et font surgir des obstacles commandés par les dieux de l'Electronique. L'idée naît d'un mécanisme qui permettrait de gérer des automates. [...]
[...] Pour en finir avec les automates et imaginer des robots dotés d'un centre logique de décision, la science-fiction a dû percevoir le corps humain comme une machine hiérarchisée. Selon Asimov, les robots ont un aspect anthropomorphe, on les construit dans des usines et on répare ou on change leur cerveau lorsqu'il a un problème. Le cerveau caractérise donc le robot qui devient un être autonome. C'est ce cerveau qui va former l'ordinateur dont on pourra se servir pour faire des opérations, du dessin ou du traitement de texte. [...]
[...] C'est le cas de Frankenstein ou encore deHal9000 dans 2001, L'Odyssey de l'espace. Ces représentations reflètent le débat autour de l'intelligence artificielle. C'est la crainte de voir l'humain dépassé par la machine. C'est la figure classique de la place de l'ordinateur dans la science-fiction. Les auteurs de science-fiction font ainsi l'écho des débats sur le caractère humain de l'intelligence artificielle. Dans Big Brother de Orwell, le pouvoir est personnalisé par la machine. Les intelligences vont s'échapper du contrôle des humains. C'est le cas dans Neuromancien de William Gibson. [...]
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