Issue de l'analyse systémique, la méthode Merise est issue des travaux menés par Hubert Tardieu dans les années 1970 et qui s'inséraient dans le cadre d'une réflexion internationale, autour notamment du modèle relationnel d'Edgar Frank Codd. Elle est devenue un projet opérationnel au début des années 1980 à la demande du ministère de l'industrie, et a surtout été utilisée en France, par les SSII de ses membres fondateurs (Sema-Metra, ainsi que par la CGI Informatique) et principalement pour les projets d'envergure, notamment des grandes administrations publiques ou privées.
[...] UML prévoit aussi un cycle complet de décision. Approche fonctionnelle Merise utilise une approche descendante et peu réutilisable pour décomposer le problème: Le problème est décomposé en activités, décomposées en fonctions, décomposées en règles de gestion. Ces règles deviennent des modules qui se décomposent en sous- modules plus élémentaires. La réutilisation des modules implique un environnement et un processus spécifique. UML n'utilise pas l'approche fonctionnelle: Le diagramme de fonction laisse la place à des diagrammes d'interactions explicitant des scénarios de cas d'utilisation, UML utilise aussi les diagrammes d'activités pour décrire les activités dans les processus métier, Les besoins sont répartis sous forme de responsabilités sur les classes avec une architecture favorisant la réutilisabilité des classes. [...]
[...] Chaque étape est documentée et marquée par une prise de décision. Cycle d'abstraction : niveaux conceptuels, logique/organisationnel et physique/opérationnel (du plus abstrait au plus concret) L'objectif du cycle d'abstraction est de prendre d'abord les grandes décisions métier, pour les principales activités (Conceptuel) sans rentrer dans le détail de questions d'ordre organisationnel ou technique. La méthode Merise, très analytique (attention méthode systémique), distingue nettement les données et les traitements, même si les interactions entre les deux sont profondes et s'enrichissent mutuellement (validation des données par les traitements et réciproquement). [...]
[...] Les projets Merise étaient généralement des projets de grande ampleur de refonte d'un existant complexe, dans un environnement grand système. La méthode a aussi connu des tentatives d'adaptation avec les SGBD relationnels, les différentes interfaces homme-machine IHM, l'Orienté objet, le développement micro, les outils CASE, la rétro-ingénierie . mais qui n'ont pas connu le même succès. La méthode est essentiellement française. Elle a des équivalents à l'étranger en ce qui concerne les modèles de données (avec des différences, par exemple les cardinalités ne sont pas aussi détaillées dans les modèles anglosaxons). [...]
[...] En UML le diagramme de classes est utilisé au cours de l'ensemble du processus: Les classes contiennent les opérations (services), Les classes sont analysées du point de vue des responsabilités, Les contraintes sont exprimées dans un langage de contrainte UML propose des stéréotypes, UML n'implique pas l'utilisation d'un formalisme de normalisation sur les classes, mais des règles sont à respecter pour éviter les erreurs. Etats-transitions vs. cycle de vie Dans Merise le CVO traduit les différents états que peut prendre l'entité, leur succession, les événements déclencheurs: Les états sont matérialisés par les différentes valeurs d'une propriété de l'entité, Les événements sont aussi utilisés dans les traitements et apparaissent dans les flux du modèle de communication, Le CVO est basé sur les réseaux de Petri. [...]
[...] Le MOT suit un certain nombre de règles de construction. _ En UML, les aspects dynamiques apparaissent la encore dans les diagrammes d'activités/séquences: Servent directement pour le passage du métier au système informatique, Les échanges et les attentes apparaissent clairement dans les activités, Merise offre une vision plus globale de l'organisation. Le niveau MOD: On décrit les propriétés de chaque donnée (confidentialité, visibilité) et la localisation sur les différents sites. On retrouve cela en UML dans la notion de travailleur d'interface, de contrôle et dans l'approche architecture logicielle. [...]
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