On attribue traditionnellement la paternité de l'expression « scandale géologique » au géologue belge Jules Cornet qui, en 1892, lors d'une expédition au Katanga, une province minière du sud de la République démocratique du Congo (qui appartenait alors aux Belges), se serait exclamé : « le Katanga … ce scandale géologique ! ». Le concept a depuis été repris pour qualifier d'autres régions africaines.
Parmi les pays auxquels les spécialistes des questions géopolitiques attribuent cette étiquette, il faut noter le Congo (dans son ensemble cette fois-ci), l'Afrique du Sud, la Guinée, le Mali, le Tchad ou encore le Botswana pour ne citer que les principaux. Aussi, d'aucuns envisageant même de considérer le continent africain dans son ensemble (ou du moins pour sa partie subsaharienne) comme un « scandale géologique ».
Quelle est la particularité du continent africain et qu'ont en commun les régions évoquées plus haut ? Que désigne à vrai dire l'expression « scandale géologique » ?
[...] A cela s'ajoute enfin le fait que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables et que rien n'est fait pour assurer un développement économique pérenne du pays. Au-delà des problèmes économiques, les effets sur l'environnement sont très néfastes : surexploitation des sols, abattement d'arbres, la disparition d'espèces protégées Deuxièmement, sur le plan social, les avantages de l'exploitation des ressources naturelles sont moindres et largement contrebalancés par un lot d'impacts négatifs lourds. Sur la santé, malgré l'apport notable des compagnies extractrices, les centres de santé et hôpitaux construits sont souvent sous-équipés. [...]
[...] Comment expliquer que la richesse naturelle d'un pays remet à ce point en cause son développement socioéconomique et sa stabilité politique ? Tout d'abord, d'un point de vue économique, la présence de richesses naturelles n'est pas toujours synonyme de développement économique contrairement à ce que l'on pourrait penser. En effet, ce sont davantage les industries extractrices qui bénéficient de l'exploitation des richesses du sous-sol que les Etats. Sans parler de vol ou d'arnaque, il faut admettre que les contrats passés avec les compagnies étrangères sont généralement favorables à celles-ci. [...]
[...] Par ailleurs, ce sont aussi et surtout les Occidentaux qui convoitent les ressources du sous-sol africain et les grands pays se disputent l'accès à ces ressources. Cette situation remonte déjà à la guerre froide pendant laquelle chaque bloc aidait et finançait certains groupes armés ou gouvernements pour s'assurer des privilèges d'exploitation. Enfin, le problème de la corruption mine une situation déjà bien problématique. De nombreux pays sont en effet des dictatures dans lesquelles les dirigeants font profiter leurs amis proches des ressources aux dépens de la population. Ainsi, tous ces exemples montrent que le scandale géologique laisse place au scandale politique. [...]
[...] Ces ressources sont localisées principalement dans la partie est et sud du pays. Cette concentration incroyable de ressources en tout genre a fait de la RDC le premier pays à être qualifié de scandale géologique Si la présence de ressources naturelles dans certains pays d'Afrique est jugée si importante, c'est parce que ces pays exercent parfois un quasi- monopole mondial sur l'exploitation de ces ressources (ou sur leur possession quand l'exploitation n'a pas encore été mise en place). Par exemple, l'Afrique du Sud produit à elle toute seule les du platine dans le monde. [...]
[...] ce scandale géologique ! Le concept a depuis été repris pour qualifier d'autres régions africaines. Parmi les pays auxquels les spécialistes des questions géopolitiques attribuent cette étiquette, il faut noter le Congo (dans son ensemble cette fois-ci), l'Afrique du Sud, la Guinée, le Mali, le Tchad ou encore le Botswana pour ne citer que les principaux. Aussi, d'aucuns envisagent même de considérer le continent africain dans son ensemble (ou du moins pour sa partie subsaharienne) comme un scandale géologique Quelle est la particularité du continent africain et qu'ont en commun les régions évoquées plus haut ? [...]
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