En se référant à l'encyclopédie wikipédia : « En finance, le risque systémique est une expression utilisée pour décrire la probabilité d'occurrence et la gravité d'un dysfonctionnement paralysant l'ensemble du système financier dans une vaste zone ou dans le monde entier, par le biais des engagements croisés, première étape avant des faillites en chaîne. Cela conduirait à un effondrement du système financier mondial ».
Au cours des années récentes, le risque systémique est devenue une préoccupation incontournable. Certes, depuis la fin du système de Bretton Woods en 1971, les crises de change, les crises bancaires et les crises de la dette souveraine se sont succédées. Toutefois, les années 1990 ont connu un développement sans précédent des marchés de capitaux. Les défaillances de marché ont pris le pas sur les ruées bancaires. Les banques ne se sont pas protégées contre ces perturbations financières car elles sont elles-mêmes des intermédiaires de marché. Par ailleurs, le fait de conserver leur rôle spécial d'offre des services de paiements à l'ensemble des agents économiques facilite la propagation de ces perturbations au reste du système. Il s'ensuit que le risque systémique dépasse la conception traditionnelle de la vulnérabilité des banques aux retraits massifs de leurs déposants. Les systèmes de règlement des transactions sur les produits financiers et les grandes fluctuations des prix des actifs sont deux canaux puissants de propagation de l'instabilité dans les systèmes financiers.
C'est dans ce cadre que s'inscrit le présent article; on tentera dans la première partie de présenter les différentes définitions avancées à propos de ce concept de risque systémique. Dans la deuxième partie on exposera les différentes causes de ce risque. Plusieurs développements théoriques seront discutés tout au long de la troisième partie. Une attention particulière sera accordée aux évidences empiriques dans la partie qui suivra. La cinquième partie traitera de la réglementation à adopter par les organismes de tutelle afin d'atténuer ce risque systémique.
[...] Une troisième tentative est à citer également parmi ces études évènementielles et qui se distingue par l'échantillon étudié. En effet, Gay, Timme et Yung (1991) étaient parmi les rares à étudier les paniques bancaires dans un pays autre que les États-Unis. Ils se sont intéressés aux faillites bancaires vécues durant les années 1980 à Hong Kong et ont pu montrer une propagation des crises suite à des chocs spécifiques tels que la mauvaise gestion ou l'abus de biens sociaux. Cette étude est d'autant plus importante qu'il n'y avait pas de mécanismes d'assurance dépôts durant la période étudiée; de tels mécanismes sont de nature à réduire le risque systémique. [...]
[...] (1998) Contagion and Efficiency in Gross and Net Interbank Payment Systems Journal of Financial Intermediation 31. Freixas, X., Parigi, B. et Rochet., J.C. (2000) Systemic Risk, Interbank Relations and Liquidity Provision by the Central Bank Journal of Money, Credit and Banking 611-640. Furfine, C.H. (1999) Interbank Exposures : Quantifying the Risk of Contagion BIS Working Paper no Bank for International Settlements. Garber, P.M. et Grilli, V.U. (1989) Bank Runs in Open Economies and the International Transmission of Panics Journal of International Economics 165-175. [...]
[...] On cite, à titre d'exemple, le marché monétaire interbancaire, les systèmes de paiements et de compensations, etc. Une telle interconnexion est de nature à favoriser la propagation rapide des problèmes vécus par un intervenant au reste du système. Finalement, comme l'a souligné Shiller (1989), en présence d'une incertitude croissante ou en cas de remise en cause de la crédibilité des engagements pris par un intervenant du système, il faut s'attendre à une déviation des prix des actifs financiers à court terme. [...]
[...] La troisième définition se base sur un choc qui affecte un participant au système, mais n'exige pas la présence de liens directs entre les différents participants. L'exemple suivant illustre bien cette définition : soit une perte de certains épargnants suite au défaut d'une banque donnée du système; une réévaluation de tout le système bancaire sera menée par les autres déposants afin de déterminer le degré de similitude (exposition aux mêmes risques) entre cette banque et le reste des participants au système. [...]
[...] le deuxième exemple se rapporte aux coûts d'obtention et du traitement de l'information. En présence de tels coûts, les déposants de faible taille auront tendance à imiter le comportement des gros déposants surtout en matière de retraits massifs. En effet, il faut s'attendre à ce que cette deuxième catégorie de déposants investisse dans l'acquisition d'une information fiable eu égard des sommes qu'elle a en jeu. Les petits déposants, quant à eux, seront moins riscophobes et n'accepteront pas l'acquisition de l'information. [...]
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